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Ron Hansen

Ron Hansen

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « La niece d'hitler » de Ron Hansen aux éditions Buchet Chastel

    sophie masteau sur La niece d'hitler de Ron Hansen

    Geli, un personnage à sortir de l'ombre
    C'est avant tout l'histoire d'une ascension, celle d'un petit peintre raté qui débute cette histoire en devenant un oncle, par la naissance de la fille de sa demi-soeur.
    Le récit est rondement mené, peut-être un peu lent à démarrer, histoire de poser les...
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    Geli, un personnage à sortir de l'ombre
    C'est avant tout l'histoire d'une ascension, celle d'un petit peintre raté qui débute cette histoire en devenant un oncle, par la naissance de la fille de sa demi-soeur.
    Le récit est rondement mené, peut-être un peu lent à démarrer, histoire de poser les personnages principaux dans une relation qui fut complexe. La fascination de Geli pour son "tonton Alfi" est vraiment décortiquée en étapes que l'on ne fait pas que suivre, on a l'impression de les vivre également.
    La grande force de cet ouvrage (qui est avant tout un roman) est de rendre sinon sympathique au mieux fascinant (au sens littéral d'exerçant une profonde attirance) un être qui évolue au cours des années en un être abject. Mais la route est longue pour que la jeune Geli et tout l'entourage de celui qui deviendra "le Führer" se rende compte de sa folie.
    Extraits :
    "-Mais quand il parle, on est hypnotisé. On n'a plus de volonté propre. Seulement la sienne. On oublie de penser. On abandonne sa liberté. On se soumet. Et on retrouve la foi qu'on avait perdue. On l'entend une fois et on devient fanatique. L'Allemagne sera vraiment formidable quand Hitler sera au pouvoir ! conclut-il en souriant comme un petit garçon."
    "(...) mais elle vit que le Doktor Goebbels buvait chacune de ses paroles, touchant à peine aux plats, aussi plein d'adoration pour Hitler qu'un de ses chiens. Et quand Hitler se rendit aux toilettes, le Doktor Goebbels confia :
    -Quand il parle, c'est si simple et pourtant si profond, si mystique, si plein d'une vérité infinie. C'est comme entendre les Évangiles. Une parole définitive, quel que soit le sujet qu'il ait choisi. Je l'admire tellement que j'en ai des frissons. J'ai lutté toute la soirée contre le besoin de tomber à genoux, sourit-il."
    Une fois tout le monde bien sous le charme de "oncle Alf", lorsqu'il commence à avoir quelque pouvoir, ses relations avec sa nièce se transforment et une autre forme de malaise s'installe... Les scènes de déviance sexuelle et de violence psychologique sont peu nombreuses mais insoutenables. Elles laissent un sentiment d'impuissance et de malaise qui ne s'arrête pas une fois le livre refermé. C'est tenace, ça s'est insinué, c'est en nous. Peut-être me suis-je trop identifiée avec la jeune femme qui connu une fin aussi tragique que ne le fut sa vie...

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    Couverture du livre « Une irrépressible et coupable passion » de Ron Hansen aux éditions Le Livre De Poche

    Tuppence sur Une irrépressible et coupable passion de Ron Hansen

    Une histoire sordide sur fond de passion amoureuse, qui mènera deux êtres à commettre le plus vil des meurtres, supprimer le mari dérangeant afin d’assouvir leur faim charnelle. L’auteur dépeint merveilleusement bien l’atmosphère de l’époque avec moult détails parfois un peu fastidieux mais qui...
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    Une histoire sordide sur fond de passion amoureuse, qui mènera deux êtres à commettre le plus vil des meurtres, supprimer le mari dérangeant afin d’assouvir leur faim charnelle. L’auteur dépeint merveilleusement bien l’atmosphère de l’époque avec moult détails parfois un peu fastidieux mais qui permettent néanmoins de camper les personnages dans leur époque et de mieux comprendre l’enchaînement machiavélique qui les poussera jusqu’à cette fin tragique. La première partie mettant en place leur rencontre et l’évolution de leur liaison est plus secondaire ou peut être un peu trop diluée par une description prolixe de la vie à cette époque, ce qui l’a rend moins intéressante. Le procès des amoureux est criant de réalisme ainsi que la descente aux enfers, lors de leur exécution. J’ai préféré cette seconde moitié quoique plus brève, où l’on ressent vraiment les émotions qui émanent de ce couple, quand l’issue se rapproche et que leur destin se profile, la tension qui transparaît dans chacune des pages, le remord peut être qui vient enfin comme une délivrance, pour Judd Gray, et l’attitude presque provocatrice de Ruth Snyder, jusqu’au bout, prise dans le feu de sa folie amoureuse et qui ne réalise pas vraiment ce qu’il l’attend et ni pourquoi.