A la découverte de Raymond Radiguet et du Paris artistiques des années 20
A la découverte de Raymond Radiguet et du Paris artistiques des années 20
C'est un livre perturbant. Je connaissais la fin et pourtant, rien n'est attendu, classique, convenu. Le protagoniste est un adolescent qui se présente comme timide maladif, aimant les femmes mais qyant peu d'estime pour elles au final (car cela fait un bon divertissement ?) mais ne sachant les aborder, nonchalant, rebelle à toutes formes de prises de décision ou d'initiative. Même sa rencontre puis sa relation avec Marthe ne sera pas vraiment voulu par lui mais par son père puis par elle selon lui. Il est là, il se balade, il joue à l'homme, tantôt balloté entre des sentiments confus tantôt par son ennui abyssal.
Marthe, n'est pas dupe de l'attirance qu'elle a pour le jeune homme. Elle n'a pas la mentalité petite-bourgeoisie et acquis des convenances. Elle semble libre, bien que fiancée puis mariée à Jacques, un soldat partit au front (1ère guerre mondiale). Pourtant, ce n'est pas un adultère sans lendemain. Elle y met son âme, sa vie même, elle s'appuie sur ce jeune homme inconséquent. Mais elle ne voit rien si ce n'est qu'elle est souvent malheureuse sans comprendre, qu'elle doit se justifier sans arrêt, que sa réputation est salie alors que lui, il ne risque rien. Elle vit tout intensément jusqu'à une journée où tout s'écroule et qu'elle ouvre les yeux. Elle a mal physiquement, elle voit la lâcheté de son amant et sa condition de femme ne permet de pallier comme elle l'a fait jusqu'ici (elle n'a pas le droit de réserver une chambre d'hôtel en son nom seule dans un établissement classique).
Pendant que lui se détache au fur et à mesure que la grossesse de Marthe progresse, les familles et la société regarde ce couple et médit, se tait ou rit.
A la mort de Marthe, je ne sais toujours pas si je gifle ce jeune homme inconséquent ou si je me montre généreuse et je crache sur toute cette société dépeinte.
C'est un beau livre triste, mais en aucun cas romantique : il est cruel.
Petites cruautés sincères :
" J'étais trop sensible à la jeunesse pour ne pas envisager que je me détacherais de Marthe, le jour où sa jeunesse se fanerait, et que s'épanouirait la mienne" (p.64)
(p. 75 en trompant Marthe et son ami René en couchant avec la petite amie de ce dernier) "espérais-je y trouver du plaisir, mais j'étais comme le fumeur habitué à une seule marque. Il ne me resta donc que le remord d'avoir trompé René. Vis-à-vis de Marthe, je n'éprouvais aucun remord [car] ce n'est pas pareil"
"Elle y reconnaissait les signes d'une passion incapable de se contenir, alors que me poussait surtout la manie de déranger, si forte" (p.86)
"Je redoutais aussi l'agacement que donne une certaine voix angélique des femmes qui s'éveillent et qui, comédiennes de race, semblent chaque matin sortir de l'au-delà" dit celui qui passe son temps à feindre et qui est un homme (p. 88)
"Ce n'est pas par vice que je convoitais Svéa, mais par gourmandise" (p.104, et le procédé pour coucher avec elle est d'autant plus douteux que lui-même conclut par "je bénéficierais d'un viol facile")
classique
Raymond Radiguet n'avait que 18 ans lorsqu'il a écrit ce livre qui a fait scandale lors de sa parution !
Une histoire d'amour entre une femme et un jeune garçon mineur ... Très vite lu, j'ai passé un bon moment ^^ sans plus ...
J'ai décidé cette année de relire des classiques.
Et, pour ce faire, j'inscris dans mes programmes de lectures au moins un roman ou une nouvelle du XXème siècle et du XIXème siècle par mois, tout en faisant moins régulièrement des incursions dans des siècles plus anciens ...
J'avais depuis longtemps ce roman de Raymond Radiguet dans mes Billy. Je me souvenais du film, avec Gérard Philippe et Micheline Presle, regardé il y a bien longtemps avec ma grand-mère, au grand dam de ma mère qui me jugeais bien trop jeune pour suivre ces aventures sulfureuses !
L'action se déroule en 1918, et le narrateur, un lycéen d'environ 16 ans, raconte son aventure avec Marthe, mariée à un soldat parti au front.
Une passion, un amour fou naît entre ces deux là. Les parents du garçon ferment les yeux, surtout le père, fier et complice des actions du fils. Il découche la rejoint chez elle, faisant le mur, mais ils sont rapidement repérés par des voisins, le propriétaire et s'ensuit un souffle de scandale ...
L'histoire d'amour s'étiole, au gré des difficultés de lieux de rencontre. Marthe annonce sa grossesse ...
Son mari ne saura rien de cette incartade.
Et quand Marthe meurt des suites de son accouchement, à la fin de la guerre, le narrateur reprend sa vie ses études et le roman s'achève !
Une jeune femme exaltée, mariée trop tôt à un soldat qui la délaisse par la force des choses. Un jeune garçon romantique à souhaits, qui se prend pour un homme, qui s'ennuie au lycée après des années d'enseignement avec un précepteur qui lui ont fait prendre de l'avance sur ses semblables. Une histoire qui s'achève tragiquement ...
Un roman qui m'a d'abord plu par la mise en place de l'histoire, les descriptions de ces journées d'avant la guerre où tout semblait paisible, la description des trajets en train entre la campagne des bords de Marne et Paris (par ce qui doit être aujourd'hui le RER A) ...
Mais que j'ai trouvé mièvre cette histoire d'amour, cette jeune femme mariée trop jeune (pour jouer à la grande ? quitter ses parents ? on n'en saura malheureusement rien) ...
Un auteur à peine plus âgé que son héros,dont ce roman montre le manque de maturité mais quise montre cependant prometteur.
François, 15 ans, s’ennuie. La Grande Guerre a pour lui des airs d’éternelles grandes vacances et, en attendant d’entrer dans un nouveau lycée, il étudie chez lui. Fils de professeur, il est un élève irréprochable un peu trop sérieux pour son âge. Quand il fait la connaissance de Marthe au cour d’une sortie familiale, il y voit la possibilité d’une salvatrice distraction. Elle est un peu plus âgée que lui, elle est fiancée et promise à un avenir d’épouse modèle tout tracé. La séduire devient son unique but et, lorsqu’il y parvient, c’est sa vie d’homme qui commence dans l’insouciance du premier amour et l’ivresse du langage des corps. François se laisse porter, cachant sa relation à ses parents, mais à la liberté des débuts succède bien vite le poids des responsabilités du monde des adultes.
Il est en effet des jeux bien plus sérieux qu’il y paraît au premier abord et dont les conséquences marquent à jamais.
En débutant « Le diable au corps » je m’attendais naïvement à un récit sulfureux. En fait il n’en est rien, en tous cas plus en 2019. François est un adolescent comme il en existe tant, bien que particulièrement intelligent pour son âge, et l’histoire qu’il débute avec Marthe n’a aujourd’hui plus rien de surprenant. Elle est à peine plus âgée, elle est fiancée ( puis mariée ), ils se retrouvent chez elle en cachette… bref, une relation clandestine comme la littérature en compte tant. Au début tout est rose mais les nuages s’amoncèlent, menant de la joie des débuts à l’amère désillusion.
Le style est un peu emprunté, la langue a quelque peu vieilli, ce n’est pas particulièrement enthousiasmant… pour faire court: je me suis ennuyée et je ne me suis ni attachée ni identifiée aux personnages principaux. Mais il est toujours intéressant de parcourir un livre qui a marqué son temps.
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