"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La dédicace de ce court roman suffit à en dépeindre l'atmosphère : « À mes ombres» . Chirbes est une voix singulière, sans doute trop discrète et méconnue. La belle écriture revient avec une grande délicatesse sur les déchirures fratricides de la guerre civile.
https://viduite.wordpress.com/2017/01/18/la-belle-ecriture-raphael-chirbes
Un roman, écrit en 2012 et qui nous décrit très bien la crise qu’a subie l’Espagne.
Par la voix d’ Estéban, Rafael Chirbes nous parle de la situation économique, sociale de l’Espagne et en particulier, des villes d’Olba et Misent. Par un monologue intérieur, Estaban nous parle de sa vie mais aussi de la vie de ce village d’anciens pêcheurs, qui a fini par être ruiné par la bulle immobilière. Une multitude de personnages se croisent dans ses pensées : il y a Francisco, l’ami d’enfance, d’une famille aisée du village, Pedros, l’investisseur immobilier ruiné, Liliana, la jeune colombienne qui vient soigner son père grabataire, Leonor, son premier amour et qui est partie avec l’un de ses meilleurs amis, William, le mari colombien, les travailleurs immigrés (marocains, puis latino) joliment appelés des « travailleurs rossignols ou Chardonnets ». Il y a aussi les hommes de sa famille : son père, menuisier et dont il a repris, un peu malgré lui , la succession ; des pages terribles du rapport avec ce père, dont « les mains outils qui ont tant de fois pris les miennes en tenaille » et qui est maintenant un homme grabataire et dont il est bien obligé de s’occuper. L’oncle, qui l’a élèvé et qui lui a permis d’avoir des rêves dans sa vie. Il y a aussi le marais où il va pêcher et où il essaie de se ressourcer grâce à un retour à la nature sauvage.
Ce monologue qui se passe soit dans l’ancienne menuiserie, qui vient d’être saisie par la justice, soit dans le bar où le soir les anciens se réunissent autour d’un jeu de dominos et refont le monde ou alors seul, solitaire, les pieds dans les marais.
Ce roman est un sacré constat de la situation économique et sociale de l’Espagne, il est aussi un roman sur l’Espagne d’hier, sur la fin de la seconde guerre mondiale, la transition, l’apogée économique et la crise actuelle. Des pages nous décrivent très bien les quartiers où les immeubles sont laissés à l’abandon faute de crédits pour les finir. Il écrit aussi très bien l’évolution de la société espagnole. C’est aussi un roman de l’intime car il nous parle de la vie intime et personnelle de plusieurs personnages : que ce soit le narrateur mais aussi les différents personnages qu’il croise, personnages masculins et féminins. Une foison de thèmes jalonne ce riche roman dont on ne sort pas indemne. Un très beau texte car il y a aussi des images très poétiques malgré ce sujet si sombre.
Un roman, écrit en 2012 et qui nous décrit très bien la crise qu’a subie l’Espagne.
Par la voix d’ Estéban, Rafael Chirbes nous parle de la situation économique, sociale de l’Espagne et en particulier, des villes d’Olba et Misent. Par un monologue intérieur, Estaban nous parle de sa vie mais aussi de la vie de ce village d’anciens pêcheurs, qui a fini par être ruiné par la bulle immobilière. Une multitude de personnages se croisent dans ses pensées : il y a Francisco, l’ami d’enfance, d’une famille aisée du village, Pedros, l’investisseur immobilier ruiné, Liliana, la jeune colombienne qui vient soigner son père grabataire, Leonor, son premier amour et qui est partie avec l’un de ses meilleurs amis, William, le mari colombien, les travailleurs immigrés (marocains, puis latino) joliment appelés des « travailleurs rossignols ou Chardonnets ». Il y a aussi les hommes de sa famille : son père, menuisier et dont il a repris, un peu malgré lui , la succession ; des pages terribles du rapport avec ce père, dont « les mains outils qui ont tant de fois pris les miennes en tenaille » et qui est maintenant un homme grabataire et dont il est bien obligé de s’occuper. L’oncle, qui l’a élèvé et qui lui a permis d’avoir des rêves dans sa vie. Il y a aussi le marais où il va pêcher et où il essaie de se ressourcer grâce à un retour à la nature sauvage.
Ce monologue qui se passe soit dans l’ancienne menuiserie, qui vient d’être saisie par la justice, soit dans le bar où le soir les anciens se réunissent autour d’un jeu de dominos et refont le monde ou alors seul, solitaire, les pieds dans les marais.
Ce roman est un sacré constat de la situation économique et sociale de l’Espagne, il est aussi un roman sur l’Espagne d’hier, sur la fin de la seconde guerre mondiale, la transition, l’apogée économique et la crise actuelle. Des pages nous décrivent très bien les quartiers où les immeubles sont laissés à l’abandon faute de crédits pour les finir. Il écrit aussi très bien l’évolution de la société espagnole. C’est aussi un roman de l’intime car il nous parle de la vie intime et personnelle de plusieurs personnages : que ce soit le narrateur mais aussi les différents personnages qu’il croise, personnages masculins et féminins. Une foison de thèmes jalonne ce riche roman dont on ne sort pas indemne. Un très beau texte car il y a aussi des images très poétiques malgré ce sujet si sombre.
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