Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Onzième aventure des Trois Brestoises, cette fois-ci sur un trafic local : celui de civelles. Je me souviens de mon enfance où mon père rapportait des seaux entiers qu'il achetait à vil prix directement aux pêcheurs de Nantes. A l'époque, il n'y avait aucune législation et la civelle n'était pas un plat de gourmets. Désormais, les quantités à prélever ont drastiquement baissé, les contrôles sont fréquents, et le trafic très juteux.
Comme à son habitude, Pierre Pouchairet écrit une histoire solidement bâtie qui traverse la Bretagne de Brest à Nantes et dans laquelle les différentes forces de l'ordre coopèrent pour une efficacité maximum. Les trois filles ne sont pas forcément au mieux de leur forme, Élodie se remet tout juste de son aventure passée (cf. De si jolies petites plages) et ses amies, bien qu'occupées par leur travail sont inquiètes pour elle. Très localement ancré, même s'il débute en Afrique, ce tome permet de prendre un bol d'air en Brière, une région tellement belle et tranquille, et de suivre une enquête originale sur le trafic des civelles.
Pas de temps mort, Léanne est survoltée et elle mène ses équipes à un rythme rapide. Mais lorsqu'on est sur ce rythme, le dérapage peut survenir à n'importe quel moment. Il faudra la vigilance et les conseils de ses collègues et de ses proches pour qu'elle reste dans les clous. Mais cela suffira-t-il ? Ah, quel suspense ! Et que vient faire Mary Lester, l'héroïne de Jean Failler dans cette histoire, pour ne pas dire dans cette galère ?
Tome 10 des aventures des trois Brestoises, car en plus de Léanne et Élodie, il y a Vanessa, psychologue, qui travaille pour la police. Et zut, j'ai raté le tome 9 ! Pas grave parce qu'ils peuvent se lire indépendamment, mais embêtant parce que j'aime bien cette série.
Cette fois, Pierre Pouchairet s'attaque au sujet des algues vertes en Bretagne. Présentes naturellement, elles se développent sous certaines conditions, notamment "des eaux riches en azote et phosphore. Ce dernier point est un des plus importants, les marées vertes sont boostées par l'embouchure des rivières chargées des nitrates utilisés par les agriculteurs pour fertiliser leurs terres. L'azote profite aux algues en les "engraissant" (p.161) Sans faire le professeur, l'auteur bien documenté, explique le rôle de chacun dans ce sujet. Les agriculteurs pointés du doigt par les écologistes, et dans ces agriculteurs, surtout ceux qui engraissent porcs et volailles : la Bretagne produit du porc de batterie en grande quantité, ce sont les déjections des animaux qui sont mises en cause, plus les produits épandus sur les cultures, à base de nitrate... Puis il y a les politiques, qui ne veulent pas se mettre à dos les agriculteurs, la puissante FNSEA en particulier, qui agissent pour supprimer les algues mais ne font rien en amont. Tout cela met une tension forte dans la région, tension dont profite un écrivain de polars pour bâtir une intrigue originale. Pierre Pouchairet ne prend pas parti, il se place des deux côtés du problème, expose les raisons des uns et des autres, les enjeux, chaque lecteur se fera sa propre opinion. Nonobstant son impartialité, lorsqu'il fait parler les écologistes radicaux, il n'hésite pas : "Dans ce pays, la violence était le seul moyen d'attirer les projecteurs. Ils l'avaient bien vu avec les Gilets jaunes. Tant qu'ils occupaient les carrefours, tout le monde se moquait de ces va-nu-pieds. Ce n'était qu'une fois la vitesse supérieure passée, lorsqu'ils s'étaient transformés en combattant de rue, que Paris avait tremblé et que le Souverain s'était décidé à entendre la voix de cette révolte aux allures de 1789." (p.149)
Dans ce tome, le premier rôle échoit à Élodie, la médecin-légiste qui mène ses investigations. Pas sûre d'elle, elle préfère avancer avant de parler à Léanne, car connaissant le caractère impulsif -pour ne pas dire plus- de son amie policière, elle sait qu'il lui faudra du solide. Comme d'habitude, Pierre Pouchairet écrit un polar solide, tendu, ancré dans la région et l'actualité.
Un polar en terre bretonne bien ficelé. Bobby Letourneur auteur, compositeur, musicien est sauvagement assassiné dans sa villa du sud Finistère. Des albums rares dedicacés par ses amis les Beatles, des guitares uniques et son coffre ont été pillés. L'enquête est confiée à la cheffe de police Leanne à la demande des enfants de la victime. Des égnimes à rebondissements qui nous entraînent à Brest, Concarneau ou Rennes. Un polar bien documenté et entraînant. Belle découverte des Editions Palémon
Aujourd’hui, retour dans le Finistère avec une nouvelle enquête des Trois Brestoises, après notamment « L’île abandonnée » et « Le pont du diable » dont je vous avais déjà parlé. Les Trois Brestoises ce sont donc Léane, chef de la Police Judiciaire du Finistère, Elodie, médecin-légiste et Vanessa, psycho-criminologue. Elles sont lancées cette fois-ci sur la trace d’un tueur en série. Mais pas n’importe lequel puisqu’il s’attaque aux écrivains lauréats du prix du Quai des Orfèvres tout en écrivain un roman policier sur son parcours meurtrier. Quand on sait que Pierre Pouchairet est lui-même lauréat du prix, on a là une sacrée mise en abîme !
L’intrigue est bien construite et intelligemment menée. Un peu à la manière d’une série policière, elle permet de voir évoluer les personnages des Trois Brestoises au fil des tomes. Néanmoins, une connaissance des tomes précédents n’est pas nécessaire pour apprécier cet épisode qui peut tout à fait être lu indépendamment des autres. Les motivations du tueur en écrivain aigri très critique du jury du prix et des lauréats, en particulier les anciens flics, sont tout à fait savoureuses tant elles semblent viser l’auteur lui-même. Le lecteur se laisse prendre au jeu et prend plaisir à suivre cette enquête originale dans l’univers du livre et des prix littéraires.
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