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Pierre Michon

Pierre Michon
Pierre Michon est né le 28 mars 1945, aux Cards, dans la Creuse où ses parents étaient instituteurs. Lycéen à Guéret, il étudie ensuite les lettres à l'université de Clermont-Ferrand (maîtrise sur le théâtre d'Artaud). Son premier texte paraît lorsqu'il a trente-sept ans, après... Voir plus
Pierre Michon est né le 28 mars 1945, aux Cards, dans la Creuse où ses parents étaient instituteurs. Lycéen à Guéret, il étudie ensuite les lettres à l'université de Clermont-Ferrand (maîtrise sur le théâtre d'Artaud). Son premier texte paraît lorsqu'il a trente-sept ans, après quelques années consacrées aux études littéraires et au théâtre.

Avis sur cet auteur (22)

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    Couverture du livre « Vies minuscules » de Pierre Michon aux éditions Folio

    Emma C sur Vies minuscules de Pierre Michon

    J'ai découvert l’écriture de Pierre Michon grâce aux échanges qu'il avait eu avec Guy Boley et publiés sous le titre Funambule majuscule.
    Et je comprend bien ce qui peut réunir ces deux auteurs.
    Deux écritures flamboyantes, deux écorchés.
    Dans Vies Minuscules, Pierre Michon, nous présente sa...
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    J'ai découvert l’écriture de Pierre Michon grâce aux échanges qu'il avait eu avec Guy Boley et publiés sous le titre Funambule majuscule.
    Et je comprend bien ce qui peut réunir ces deux auteurs.
    Deux écritures flamboyantes, deux écorchés.
    Dans Vies Minuscules, Pierre Michon, nous présente sa famille, plus ou moins élargie, mais ces vies simples qui ont construit la sienne.
    C'est magique et lumineux.

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    Couverture du livre « Le roi du bois » de Pierre Michon aux éditions Verdier

    Yv Pol sur Le roi du bois de Pierre Michon

    Court texte ciselé de Pierre Michon, comme tous ses textes, c'est quasiment un pléonasme. Une économie de mots pour raconter cette histoire et celle des peintres italiens du 17ème, de leurs mécènes, la famille Barberini notamment, qui nécessite néanmoins si l'on est curieux et/ou pas très au...
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    Court texte ciselé de Pierre Michon, comme tous ses textes, c'est quasiment un pléonasme. Une économie de mots pour raconter cette histoire et celle des peintres italiens du 17ème, de leurs mécènes, la famille Barberini notamment, qui nécessite néanmoins si l'on est curieux et/ou pas très au fait des uns et des autres une petite recherche. Personnellement, j'aime bien, je me cultive, je ne savais pas que la famille Barberini, celle du pape Urbain VIII fut une grande famille riche mécène.

    Il y est question des difficiles conditions de vie des pauvres à l'époque et de leurs désirs de s'élever dans la société, leur envie de profiter un peu aussi de douceurs, de luxe et de beauté. Quatre siècles plus tard, les choses n'ont pas beaucoup changé, certains -un petit nombre- profitent toujours des richesses pendant que le plus grand nombre trime pour pas grand chose. Pierre Michon parle aussi de peinture, thème récurrent chez lui. Mais surtout tout est dit avec une élégance et une érudition évidentes, c'est beau et prendre son temps est d'une part nécessaire pour ne rien rater et tout saisir et d'autre part pour en profiter le plus longtemps possible.

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    Couverture du livre « Grande beune » de Pierre Michon aux éditions Verdier

    Chantal Lafon sur Grande beune de Pierre Michon

    Dans les années soixante, un jeune homme arrive de nuit dans un village de la Dordogne, pour la prise de son premier poste d’instituteur.
    « J’y arrivai la nuit, passablement ahuri, au milieu d’un galop de pluies de septembre cabrées contre les phares, dans le battement de grands essuie-glaces ;...
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    Dans les années soixante, un jeune homme arrive de nuit dans un village de la Dordogne, pour la prise de son premier poste d’instituteur.
    « J’y arrivai la nuit, passablement ahuri, au milieu d’un galop de pluies de septembre cabrées contre les phares, dans le battement de grands essuie-glaces ; je ne vis rien du village, la pluie était noire. »
    C’est la vieille Hélène qui règne sur l’auberge dans laquelle il prend pension.
    C’est un personnage, d’un autre âge, comme les pierres du village.
    C’est un mois de septembre pluvieux et venteux, qui lui cacherait presque ses élèves, qui en cours élémentaire, se ressemblent tous. Petites bouilles rieuses et peureuses dans le même instant.
    L’auteur nous fait voir cette salle de classe avec ses patères sur lesquelles dégouttent les pélerines des enfants, on voit la fumée qui s’échappe des tissus au changement de la température. Le lecteur sent cette odeur mélangée de pluie et de craie. Il voit les murs avec le tableau noir, et les tableaux de lettres et ici il y a une vitrine avec des pierres mieux des armes qui racontent l’histoire d’avant, celle d’où est issue ces générations, car ici nous sommes près de Lascaux.
    Mais dans toute cette grisaille, le récit s’accélère car l’instituteur va se transformer en chasseur paléolithiques, en guetteur de la belle buraliste.
    « Celle-ci me mit à l’instant d’abominables pensées dans le sang. C’est peu dire que c’était un beau morceau. Elle était grande et blanche, c’était du lait. »
    Mais, la belle chaque dimanche, prend la route des Martres, pour rejoindre son amant.
    Commence un jeu de traques, de regards, de bruissement de sa jupe, de frôlement quand par chance elle passe à côté de lui quand elle revient.
    Cela devient le livre du désir, celui primaire, bestial, venu de la nuit des temps.
    La narration épouse cette tension animale, cette violence en la confrontant aux murs peints des grottes et à leur vide aussi.
    C’est la puissance de l’imaginaire à l’état pur, car ici il n’y a pas d’égarements dans des péripéties ou des analyses psychologiques.
    Juste la force de l’état premier, l’état archaïque.
    Une prouesse stylistique qui exalte l’art, le désir et l’humain.
    « Quand je sortis, l’éclaircie était au moment de se faire ; le pavé rajeuni luisait, il ne pleuvait plus. Dans la pente vers chez Hélène, vers la Grande Beune, le soleil parut, le ciel s'ouvrit et les arbres blonds s'élancèrent : j’avais dans la gorge, dans les oreilles, quelque chose de plaintif, de puissant comme le cri interminable mais coupé net, modulé, plein de larmes et d’invincible désir, qui fait venir de gorges nocturnes, enchaînées, curieusement libres, le mot honey, dans les blues. »
    Que dire sinon que j’aime me perdre dans ce langage si vivant, tellement addictif qui évoque tant, que chaque lecture de Pierre Michon est un émerveillement toujours renouvelé, car il est des écrivains qui se lisent et relisent pour mieux savourer cette sève jusqu’à l’ivresse.
    ©Chantal Lafon

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    Couverture du livre « Vies minuscules » de Pierre Michon aux éditions Folio

    Regine Zephirine sur Vies minuscules de Pierre Michon

    D’une lecture exigeante mais ô combien envoûtante, « Vies minuscules » possède un style ciselé et infiniment poétique.
    On se laisse entraîner sur les pas de ces gens ordinaires, ces « vies minuscules » que le talent de Pierre Michon sait rendre vivants et si proches qu’on pourrait les compter...
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    D’une lecture exigeante mais ô combien envoûtante, « Vies minuscules » possède un style ciselé et infiniment poétique.
    On se laisse entraîner sur les pas de ces gens ordinaires, ces « vies minuscules » que le talent de Pierre Michon sait rendre vivants et si proches qu’on pourrait les compter parmi nos amis.
    On croise, au fil des pages, huit destins, des « gens de peu », oubliés des vivants mais dorénavant immortalisés par l’auteur. Tous les sentiments s’y côtoient, à commencer par l’amour mais aussi la haine, la trahison, la rivalité et la folie. Tous les âges de la vie s’y retrouvent, enfance, adolescence, vie adulte, et vieillesse. C’est un concentré d’humanité, une galerie de portraits émouvants et sincères qui évoluent dans un temps fugitif.

    J’ai lu ce roman avec lenteur, pour en apprécier chaque tournure de phrase, chaque particularité de vocabulaire. Le genre de la nouvelle se prête à merveille à la lecture fractionnée.
    Ce roman déjà ancien, (Il a reçu le prix France Culture en 1984) est un récit intemporel devenu un grand classique.

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