"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quel est ce cavalier chevauchant une monture de fer de Paris jusqu’au massif montagneux de la vallée du Neckar ? Un chevalier errant, un troubadour du XXI° siècle, un capitaine de son âme et maître de son destin ? Mystérieux, énigmatique, il est autant un personnage qu’un ectoplasme volant sur la partition d’une vie, les mots sonnant comme des notes pour une irrépressible virtuosité de la langue française baignée d’une symphonie sensuelle. Mélodie livresque oscillant entre ombres et lumières, la noirceur d’une mélancolie acide et l’éclat d’un amour envouté, c’est un roman en noir et blanc à lire pianissimi.
Le narrateur n’a qu’une idée. Fuir le vide. Le vide de son passé qui n’a été qu’une illusion, celle d’entrer dans la cour des grands pour suivre des hautes études littéraires. Ce banlieusard hors de son milieu a vite désenchanté au milieu de cette coterie, de ces effervescences stériles, de ces attitudes insipides lui provoquant des fièvres obsidionales et une irrépressible déliquescence Surtout que dans sa tête, un mirage aux cheveux blonds et au corps sculptural ne cesse de tournoyer. Une muse, l’envoutante Mylena rencontrée au Burkina-Faso lors d’une mission effectuée par la jeune étudiante en médecine et qui l’a invité à la rejoindre dans son chalet perdu sur les hauteurs du Bade-Wurtemberg. C’est le début d’une valse des esprits et des corps sur rhapsodies érotiques mêlant voluptés et sentiments. Et quelques morceaux plus ou moins d’anthologie du déjà vécu mais qui reviennent dans un mouvement perpétuel.
Un roman qui renferme tous les arts, celui de la littérature mais aussi de la peinture, de la photographie, de la musique, de la sculpture. Philippe Bordas est un sculpteur de mots, il les assemble pour les projeter sur une toile aux mille teintes sans pour autant s’enfoncer dans un sinistre ballet baroque où le superflu est maître de cérémonie. Tout est en grâce, comme un couple de danseurs s’élançant sur les croupes des roches et enjambant des torrents d’instants de vie. Car une autre invitée est omniprésente : la nature et ses cascades d’ondes enchanteresses. Oui, ce roman est un tableau, une photo, une statue rendue vivante par l’Aphrodite Mylena et un concerto où Eros semble tenir la baguette.
Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/03/une-noisette-un-livre-cavalier-noir.html
Voilà un livre peu ordinaire sur le cyclisme. Philippe Bordas qui fut journaliste à l’équipe et travailla avec Pierre Chany, fait revivre l’épopée de ce sport mis à mal au cours de ces dernières années.
Quand, dès les premières pages, il écrit que le cyclisme n’est plus un sport mais un genre, je veux bien l’accepter tellement le vélo a longtemps touché les gens au plus près de leur vie quotidienne parce qu’eux-mêmes utilisaient cet instrument pour se déplacer. Son enracinement populaire s’est, certes estompé, mais il n’en demeure pas moins que le cyclisme est le seul sport de haut niveau qui va au devant de la population, les champions réalisant leurs exploits presque sur le pas de nos portes… Pourtant, je ne peux pas être complètement d’accord lorsqu’il écrit que le cyclisme est mort en tant que genre. L’épopée, la tragédie hélas, l’émotion sont toujours prêts à revivre sur les routes des plus grandes épreuves. Le récent abandon des oreillettes et la lutte que l’on peut espérer toujours plus efficace contre le dopage, laissent augurer des temps encore meilleurs. Il est vrai qu’un genre de cyclisme n’existe plus et ce livre est un excellent moyen de revivre ces quelques décennies glorieuses et terribles à la fois.
Tous les plus grands champions défilent avec, entre autres et dans le désordre, les frères Pélissier, Fausto Coppi, Raphaël Geminiani, Jacques Anquetil, Roger De Vlaeminck, Rik C=Van Steenbergen, Rik Van Looy, André Darrigade, Freddy Martens, Guillaume Driessens, Eddy Merckx, Michel Pollentier, Cyrille Guimard, Marc Demeyer et Bernard Hinault.
Forcenés fourmille d’anecdotes toutes plus savoureuses les unes que les autres. Dans un style très riche, jouant avec le vocabulaire et créant des phrases étonnantes, Philippe Bordas se met à l’unisson des plus grands champions. Il retrace des carrières, précise les choses et ne peut que passionner l’amoureux du cyclisme, un livre que beaucoup de pratiquants, coureurs professionnels ou non, cyclosportifs, cyclotouristes et vététistes devraient lire aussi.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
« Manutentionnaire d’essences », « Maître de la crypte aux parfums », le narrateur est en fait magasinier dans une parfumerie. L’amour des beaux mots et la lecture de Rilke lui permettent d’assumer sa condition plutôt médiocre.
Il est fou d’amour pour son aimée, la belle Natacha, et avec elle s’enivre de l’élégance de Paris.
Une histoire somme toute banale, mais alors, quel délice de lecture.
L’auteur se délecte à jouer avec les mots, et c’est un ravissement pour le lecteur.
Les phrases sont belles, parfois alambiquées, parfois obscures, mais toutes pleines de fragrances. C’est sensuel, lyrique, poétique.
L’écriture est ambitieuse, mêlant modernité très contemporaine et ton ancien à la manière de poètes des temps passés.
Et puis, tous ces beaux mots mystérieux : clepsydre, notule, opoponax, aldéhyde, chanturgue……..
La puissance d’un style qui émerveille et réussit la prouesse de ne jamais lasser, de rester léger et d’amener parfois le sourire aux lèvres.
Il y a un parfait accord avec l’auteur, que j’ai découvert sur internet, en qui l’on décèle une préciosité, une classe, une finesse, une intelligence qui ressemblent à son écriture.
Philippe BORDAS est un très grand écrivain, un orfèvre. Il nous offre là un livre unique et précieux, une "Invention de l'écriture" autant qu'une "Invention de la lecture". Le narrateur nous fait découvrir Bruly Bouabré, poète, artiste, prophète, et surtout créateur inspiré d'une écriture qu'il veut offrir au peuple Bété. Nous allons au coeur de cette démarche créatrice, nous touchons l'âme poétique d'un artiste exceptionnel. Il y a dans ces pages une lumière, un souffle incantatoire, une puissance évocatrice rares.
Le lecteur redécouvre l'Art de lire. Il faut en effet revenir aux origines de la lecture, à ces émotions indescriptibles des premières découvertes, lorsque nos cerveaux jeunes et neufs se frottaient aux mots et en étaient ensorcelés, pour comprendre ce que provoquent ces 140 pages.Un livre sur l'amitié, le don, la reconnaissance, la foi, sur l'écriture qui s'invente sous nos yeux, un livre beau, immense et fort.
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