Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Dans les Éditions Gallmeister une grande part est donnée au nature-writing américain et parmi les écrivains, on y trouve Pete Fromm qui nous fait découvrir, avec "Indian Creek", un récit autobiographique d'une expérience vécue alors qu'il était étudiant.
Pete Fromm choisit de passer sept mois au fin fond de l'Idaho, près du Montana où il devra surveiller deux millions d'œufs de saumon.
Avec l'aide d'un copain, il va entasser du matériel et des provisions au petit bonheur la chance.
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Son logement sera constitué d'une tente rectangulaire…il devra se montrer parfaitement autonome, sur tous les plans. Il aura un petit coup de pouce à son arrivée, quelques conseils, mais c'est tout.
Bon, d'accord, mais il faut bien trouver des distractions pendant ces sept mois, loin de toute sa famille, avec quelques rares visites rapides de ci de là, surtout pour voir si tout va bien et lui porter du courrier. En effet, son travail ne lui demande que quelques instants dans la journée, alors il faut meubler le reste du temps.
De plus, il faut absolument qu'il arrive à aménager son logement rudimentaire et pouvoir se procurer une autre nourriture que ses nombreux sacs de riz, de haricots et de patates. Pour arranger les choses, il ne sait pas du tout cuisiner. Mais dans quelle aventure s'est-il lancé ?
Nous assistons donc à un tas de péripéties que notre héros arrive à décrire avec beaucoup d'humour car il arrive également à se moquer de lui-même. Quel moral… Et ce grand froid qu'il doit affronter ainsi que la solitude qui, souvent, lui pèse. Alors il se rabat vers une occupation et il fait preuve de beaucoup d'imagination.
Il essaie de faire comme les anciens trappeurs, fabriquer des objets avec du matériau parfois inattendu. Et pour améliorer son ordinaire, il part aussi à la chasse ou à la pêche.
Le récit est très prenant, non seulement par les descriptions de ces grands espaces si magnifiques mais aussi parce que l'on voit les progrès de Pete Fromm pour s'acclimater à sa situation.
Quel bonheur, par exemple (et c'est le seul que je donnerai), lorsqu'il arrive enfin à sortir de son fourneau une belle miche de pain bien dorée, au lieu de ses galettes toutes plates et qui pèsent si lourd sur l'estomac !
C'est donc une expérience inoubliable que vit le héros malgré de grands moments de découragement. Qui n'en ressentirait pas à sa place ?
En conclusion, malgré le froid glacial, je suis restée aux côtés de Pete Fromm (en le soutenant moralement).
Je ne pense pas avoir envie de m'être retrouvée à sa place mais j'ai vraiment été passionnée en admirant son courage et son inventivité.
Ce fut donc une belle expérience très enrichissante que ni lui, ni moi, ne sommes pas prêts d'oublier.
Je n'ai pas pu m'empêcher de relever cette critique de LIRE
: "Une oeuvre d'apprentissage d'une drôlerie irrésistible et d'un réalisme cruel. L'écriture, modeste et vivante, avance au rythme du marcheur, les yeux levés vers le ciel, les pieds enfoncés dans la neige épaisse."
Un très bon choix entre un frère et une sœur, le sport ,les liens fraternels ,le tout familial on a envie de découvrir cette famille et les vies perturbée par leur quotidien , une bonne idée de lecture à découvrir
Austin et Abilene vivent avec leurs parents au beau milieu du Texas. Austin voue une véritable admiration pour sa grande sœur, qui l'initie et l'entraîne avec acharnement au baseball pour en faire un pro. Mais Abilene, qui rayonne, cache aussi des côtés plus sombres et s'éclipse de manière cyclique et régulière, laissant le quotidien de sa famille en suspension. Chacun compose comme il peut alors, avec les versants d'une maladie pulsatile et insaisissable...
C'est un roman troublant et empreint de pudeur que nous livre l'auteur, sur un sujet douloureux qu'est la bipolarité. Il exprime les répercussions sur l'environnement du malade, et plus particulièrement sur les familles. Comment ils oscillent entre peur et déni, et leur mode de fonctionnement qui les contraint à marcher sur des œufs.
La relation d'Austin et d'Abilene est forte et viscérale, autour d'une passion qui les anime tous les deux. Mais il y a quelque chose en arrière-plan, qui met mal à l'aise entre excès, provocations et limites dangereuses. Le terrain sur lequel Abilene entraîne son frère est glissant, accrocheur, avec des allusions souvent houleuses, obsessionnelles, voire obscènes.
On assiste au dérèglement de la vulnérabilité, aux messes basses et à l'impuissance des parents. L'écriture est très juste, l'univers rural et sportif y est fidèlement décrit et disséqué.
On ne peut qu'être touché par la profondeur des liens, les sentiments intenses, coupables et en parfaite contradiction. J'ai été submergée par ce récit, emportée par le sillage de la maladie mentale qui modifie le cours des choses avec d'autres perceptions.
Chaotique et irradiant, ce récit est un cri d'amour pénétrant !
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Le soir, vous vous couchez, vous êtes heureux et amoureux, occupé à rénover une maison, vous contemplez le ventre arrondi de votre moitié allongée à vos côtés. Le lendemain matin, vous vous réveillez, votre vie bascule, votre fille voit le jour alors que sa mère sombre dans la nuit. Le temps s’arrête, figeant avec lui vos projets. Vous devez apprendre à devenir père en même temps que veuf.
La Vie en chantier aborde avec pudeur et délicatesse l’histoire tragique de cette famille. Sans épanchement des sentiments ni descriptions larmoyantes, on devient témoin d’un quotidien bouleversé par la mort. Pour cette histoire, il faut savoir lire entre les lignes car ce titre rempli de symbolisme est un subtil parallèle entre la reconstruction d’une maison et celle d’une vie.
Face à la perte, la douleur et le deuil deviennent les nouveaux ciments d’un futur qui reste à réécrire. Mais comme pour chaque nouveau départ, il faut se confronter à sa peine, l’accepter, la défier puis la contrer, car le meilleur moyen de sortir de l’obscurité, c’est encore d’avancer.
@lecturesauhasard
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
Sanche, chanteur du groupe Planète Bolingo, a pris la plume pour raconter son expérience en tant qu’humanitaire...
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !