"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un très bon choix entre un frère et une sœur, le sport ,les liens fraternels ,le tout familial on a envie de découvrir cette famille et les vies perturbée par leur quotidien , une bonne idée de lecture à découvrir
Austin et Abilene vivent avec leurs parents au beau milieu du Texas. Austin voue une véritable admiration pour sa grande sœur, qui l'initie et l'entraîne avec acharnement au baseball pour en faire un pro. Mais Abilene, qui rayonne, cache aussi des côtés plus sombres et s'éclipse de manière cyclique et régulière, laissant le quotidien de sa famille en suspension. Chacun compose comme il peut alors, avec les versants d'une maladie pulsatile et insaisissable...
C'est un roman troublant et empreint de pudeur que nous livre l'auteur, sur un sujet douloureux qu'est la bipolarité. Il exprime les répercussions sur l'environnement du malade, et plus particulièrement sur les familles. Comment ils oscillent entre peur et déni, et leur mode de fonctionnement qui les contraint à marcher sur des œufs.
La relation d'Austin et d'Abilene est forte et viscérale, autour d'une passion qui les anime tous les deux. Mais il y a quelque chose en arrière-plan, qui met mal à l'aise entre excès, provocations et limites dangereuses. Le terrain sur lequel Abilene entraîne son frère est glissant, accrocheur, avec des allusions souvent houleuses, obsessionnelles, voire obscènes.
On assiste au dérèglement de la vulnérabilité, aux messes basses et à l'impuissance des parents. L'écriture est très juste, l'univers rural et sportif y est fidèlement décrit et disséqué.
On ne peut qu'être touché par la profondeur des liens, les sentiments intenses, coupables et en parfaite contradiction. J'ai été submergée par ce récit, emportée par le sillage de la maladie mentale qui modifie le cours des choses avec d'autres perceptions.
Chaotique et irradiant, ce récit est un cri d'amour pénétrant !
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Le soir, vous vous couchez, vous êtes heureux et amoureux, occupé à rénover une maison, vous contemplez le ventre arrondi de votre moitié allongée à vos côtés. Le lendemain matin, vous vous réveillez, votre vie bascule, votre fille voit le jour alors que sa mère sombre dans la nuit. Le temps s’arrête, figeant avec lui vos projets. Vous devez apprendre à devenir père en même temps que veuf.
La Vie en chantier aborde avec pudeur et délicatesse l’histoire tragique de cette famille. Sans épanchement des sentiments ni descriptions larmoyantes, on devient témoin d’un quotidien bouleversé par la mort. Pour cette histoire, il faut savoir lire entre les lignes car ce titre rempli de symbolisme est un subtil parallèle entre la reconstruction d’une maison et celle d’une vie.
Face à la perte, la douleur et le deuil deviennent les nouveaux ciments d’un futur qui reste à réécrire. Mais comme pour chaque nouveau départ, il faut se confronter à sa peine, l’accepter, la défier puis la contrer, car le meilleur moyen de sortir de l’obscurité, c’est encore d’avancer.
@lecturesauhasard
Il s'agit d'un récit personnel et initiatique de Pete Fromm (premier roman de l'auteur à être traduit en français, mais je ne l'avais pas encore lu…Il était donc temps !) où il est question de grands espaces, de vie au ralenti, de célébration du vivant et de la nature.
Il y a dans ce livre un regard sur le monde qui me parle d'innocence, de possibilités infinies, de retour à soi et au monde qui nous entoure, de la nature qui vibre comme un cœur palpitant, un havre de paix sauvage et ressourçant.
L'auteur livre ici une aventure autobiographique digne de Jack London et de tous ces livres qui ont bercé mon enfance… Hypnotisant ! Je l'ai presque lu d'une traite.
Pete Fromm n'était pas précisément destiné à devenir un ranger expérimenté, mais cette opportunité de passer 7 mois seul à Indian creek va lui faire reconsidérer sa vie entière et l'amener sur les chemins du grand auteur naturaliste que l'on connaît…
Il va apprendre, humblement, patiemment et sans jamais se départir de son humour (mais il n'a pas vraiment le choix, seul perdu au milieu des Rocheuses) : la trappe, "se frotter à des cordes", fabriquer une paire de "mukluks", couper beaucoup trop de bois… tout en surveillant comme le lait sur le feu le bassin à saumons (le programme de réintroduction pour lequel il a été engagé).
Un bain de nature et de solitude qui réconforte… et donne envie d'écrire (ou de s'exiler loin du monde tourbillonnant).
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