Milena embarque clandestinement à Cherbourg sur L'ile de France, direction New York. Elle est sensée retrouver son compagnon sur le bateau, ce qui n'est pas le cas... elle va accoucher d'une petite fille qui va devenir la mascotte de cette traversée, pendant laquelle Milena va raconter le pourquoi elle fuit.
Sur la base d'une histoire vraie, on suit la vie sur le paquebot en 1946, et en particulier la vie de cette femme et ses interrogations pendant toute la traversée. On sent dans l'écriture toute la lenteur de ce déplacement avec l'impression que l'auteur ne sait pas quoi en dire... il y décrit bien trop longuement et souvent à mon gout les intempéries, la couleurs du ciel et de la mer, les tempêtes, partage avec nous les différentes machines avec forces détails, les manoeuvres du bateau... au point qu'on en oublie parfois la vie du personnage. Tout celà entrecoupé d'un combat de Cerdan et d'un concert de Bird, qui n'ont pas suffi à me divertir.
J'avoue j'ai carrément sauté des passages tellement celà me semblait long... J'ai malgré tout aimé lorsque Milena raconte sa vie, ce qui se passe spontanément autour de cette femme pour lui octroyer l'autorisation d'entrer au US. Des belles intentions noyées dans les descriptions. C'est dommage.
Écrire c’est ouvrir une porte dans l’espace et le remplir
Au hasard d’une balade sur les quais des bouquinistes l’auteur feuillette un livre sur les paquebots et lit quelques lignes sur une passagère clandestine, embarquée sur l’Île de France, en 1946 à Cherbourg.
À partir de ces quelques lignes son imaginaire va faire le reste, étayé par des documents.
Mettre en mot une histoire complexe comme le sont celles des clandestins, et cela a bien évidemment un écho de nos jours.
L’auteur joue sur l’angoisse de cette jeune femme qui met au monde sa petite fille dès le premier soir sur le paquebot, la détresse de n’avoir pas retrouvé son compagnon qui lui n’a pas pu monté à bord et la vie insouciante, joyeuse des autres passagers prompts à plonger dans les plaisirs d’après-guerre.
Deux mondes.
Cette jeune femme a perdu tous les siens, elle met au monde une petite fille dans l’incertitude de ce qui l’attend et elle prend de plein fouet une vie qui continue dans le faste.
« Il n'y 'a plus de wagons sur le quai, de fours crématoires, mais les fantômes de mes parents. Je les vois chaque jour, leurs cendres partir avec le vent, vers l' est, après la Sola, par-dessus la colline de bouleaux. La nuit, les étoiles brillaient dans le ciel. Parfois c'est comme si..
Y a-t-il des mots pour dire toutes les choses ? »
J’ai trouvé que Patrick Renou avait accompli une prouesse en reconstituant cette vie, la lecture du roman est agréable, cependant j’attendais autre chose de plus approfondie, de moins guimauve.
« La douleur est un mot qui ne se divise pas. C'est le mot le plus dense. On ne veut plus savoir si la vie vaut la peine ou si elle ne la vaut pas. »
Je remercie Babelio et les éditions Pocket pour cette lecture.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/02/23/dune-ile-a-lautre/
Novembre 1946, Mina frêle et ronde par sa grossesse avancée, s'embarque clandestinement sur un paquebot à destination de New York. Elle a l'océan et le Nouveau Monde dans les yeux. Pendant que le bateau trace son sillon sur la mer agitée, que dans le grand salon les passagers savourent le champagne, Mina donne naissance à une petite Sarah. Mais sans papiers, sans passeport, la jeune femme lettone et sa petite fille ne pourront pas poser le pied sur le quai de New York, le commandant sera obligé de la ramener à Cherbourg, c'est la loi.
À partir d'une documentation solide, l'auteur nous raconte ces sept jours en mer, il a un talent certain pour décrire les ambiances, les personnages, les lieux ; l'effervescence sur le quai et sur le pont avant le départ, l'accouchement de Mina, les manoeuvres du bateau sous l'orage et la tempête, la vie à bord.
Quand Mina raconte au commandant son histoire, nous voilà plongés dans l'émotion pure ; l'entrée des troupes allemandes dans Riga, la dénonciation, l'arrestation, le wagon pour Auschwitz, les hommes à gauche, les femmes à droite, les cheminées qui crachent les cendres à ciel ouvert. Elle veut être entendue, témoigner contre l'oubli, l'effacement.
À partir d'un fait divers réel, Patrick Renou nous offre un premier roman très bien écrit, les quelques pages de l'épilogue sont bouleversantes.
Merci aux éditions Pocket et à Babelio pour leur confiance
Lu dans le cadre du Prix Nouveau Talent Cultura 2021. Je remercie Cultura et les Editions Les Presses de la Cité pour l’envoi de ce roman.
Une jeune femme, Milena, embarque clandestinement à bord du paquebot Ile de France au port de Cherbourg.
Ce paquebot fait la traversée vers New York, là où Milena rêve de reconstruire sa vie.
Elle est enceinte et la première nuit elle accouchera d’une petite Sarah . Tout le monde à bord sera ému par l’histoire de la jeune femme, rescapée du camp de concentration de Riga.
Tout sera fait pour lui obtenir le droit d’émigrer aux Etats Unis, avec de l’argent récolté à bord.
Bien que ce roman soit basé sur des faits réels découverts par l’auteur, je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire.
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