Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
L’an dernier, à la fin de ma chronique du tome 1 d’Exodus Manhattan, j’attendais impatiemment la suite (et fin) en espérant qu’elle serait à la hauteur tant j’avais été séduit par le travail des auteurs (sans « h »). Bon, une fois n’est pas coutume, je suis un peu déçu.
Bien sûr, graphiquement ça reste toujours aussi méticuleusement peaufiné, que ce soit au niveau des décors (de dingue !) comme au niveau des personnages très typés manga (surtout les expressions faciales). Bannister nous montre une fois de plus son talent et sa maîtrise des cadrage, du découpage et, bien sûr, de l’outil informatique (qu’il utilise à merveille). Mention spéciale doit être faite de sa façon de poser ses personnages dessinés très nets sur des décors légèrement flous, rendant le tout très photographique mais au bon sens du terme. Bref, de ce côté-là, c’est dans l’excellente continuité du premier tome.
Non, là où je suis clairement déçu c’est bien au sujet du scénario. Autant je trouvais que l’histoire partait bien, et ce en dépit d’un classicisme assumé, autant j’ai cette fois-ci une impression d’éparpillement un peu chaotique. Entre la « Nouvelle Croisade » (espèce de secte apocalyptique aux méthodes kamikazes très poussées…), la scientifique ultra-vieille qui a fabriqué une fille dont Leto (le héros) serait la clef et qui pourrait sauver l’humanité, une civilisation en déclin, une multinationale aux pouvoirs et finances supranationales, un maxi ouragan qui menace et la colonisation de mars et d’autres planètes, oui, je trouve que c’est un peu fouillis.
Bref, je suis déçu, certes, mais ça ne veut pas dire que vous le serez. C’est juste que j’ai beaucoup moins accroché à ce tome 2. Un petit tour sur des sites voisins m’a d’ailleurs convaincu que, apparemment, je serais une sorte d’exception. Le mieux, si vous avez lu et aimé le premier tome, reste de lire celui-ci et de vous faire votre propre avis. N’hésitez pas à me dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé.
Chronque précedemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je vous avoue qu’il m’aura fallu quelques pages pour m’habituer au style (et finalement vraiment l’apprécier) de Bannister. Moi qui suis plutôt ‘old school’ et n’aime généralement pas du tout les interventions numériques trop voyantes dans les cases d’une BD, je me suis pourtant laissé séduire par la débauche de collages, filtres, lumières aveuglantes et autres multiples effets spéciaux qui composent cet ouvrage. Il faut dire que le dessin aux influences manga qui orne tout cela est à la fois nerveux et parfaitement maîtrisé. Les cadrages sont eux aussi particulièrement travaillés et le résultat final s’en fait clairement ressentir.
Bannister est sans nul doute une bête de travail. Il a beau rappeler dans les remerciements qu’il s’est passé 6 ans entre la signature avec l’éditeur et la sortie du livre, le boulot abattu pour créer l’univers graphique d’Exodus Manhattan est tout simplement phénoménal. Le Making Of en fin d’album est à ce titre hyper intéressant et ne fait que renforcer l’admiration que j’ai pour ce dessinateur.
Et comme en plus le scénario tient carrément bien la route, on ne peut qu’être comblé. En effet, les auteurs ne perdent pas une seconde et nous plongent tout de suite dans une ambiance de fin du monde (civilisé) avec la gestion d’un Kamikaze prêt à se faire sauter. D’ailleurs, c’est là un des points les plus remarquables de cette BD, même si l’action se situe dans un futur assez éloigné pour que les véhicules lévitent, les hommes habitent Mars ou bien vivent 150 ans et plus, les problématiques les plus cruciales abordées sont bien des problématiques très actuelles. Qu’il s’agisse des inégalités sociales, de la manipulation des masses au moyen de la Religion, de son corolaire le terrorisme ou bien encore du péril écologique, on pourrait penser qu’on n’est pas loin du journal de 20H… Même le machisme est abordé dans une scène qui décoiffe (et édente, aussi… un peu…).
L’enquête policière, car nous sommes bien dans un polar en bonne et due forme, est pour sa part assez classique. Au menu, nous avons donc en entrée un duo de flics dont les rapports sont un peu compliqués, en plat principal une enquête en dépit (et contre les ordres) de leur hiérarchie, au fromage un meurtrier aussi surhumainement fort que mystérieux et, en dessert, une frêle innocente à sauver… Malgré tout, ça fonctionne bien, c’est rythmé et haletant… Et puis l’ambiance graphique est tellement forte qu’elle nous transporte au cœur du récit.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce premier tome et j’attends la suite et fin (diptyque) avec impatience, en espérant, bien sûr, qu’elle sera à la hauteur…
La couverture fait de suite penser à Blade Runner, impression qui se confirme rapidement au fil des pages. Force est de constater que cet hommage fonctionne.
Exodus Manhattan nous plonge dans un univers futuriste fascinant.
Ses personnages hauts en couleurs s'annoncent prometteurs pour le 2nd tome de ce dyptique et semblent loin d'avoir livré tous leurs secrets.
Ajoutons à cela l'absence de temps mort, de l'action bien dosée, une ambiance sombre réussie notamment grâce à des couleurs judicieusement choisies, et nous obtenons une histoire captivante à suivre.
Un thriller d'anticipation divertissant à découvrir.
http://www.faimdelire.com/2018/05/exodus-manhattan-tome-1.html
eh bien!!j'ai hâte de le lire!!
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