"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fatima est une jeune fille qui trouve une sorte de graine qui va lui conférer un pouvoir de mort. La découverte de ce pouvoir se met en place quand elle a peur et/ou est en danger mais petit à petit aussi quand elle le souhaite.
On découvre tout son périple d’enfant effrayante qui offre en quelque sorte l'euthanasie aux personnes qui n'ont plus d'espoir et qui souffrent. Elle est donc crainte et détestée par tous ceux qui vont bien même si les personnes à qui elle dévoue son don lui en sont reconnaissante. Elle fait de son mieux avec son pouvoir/malédiction tout en souhaitant être une jeune fille normale et en espérant récupérer une famille. Elle est complètement rejetée. Cette autrice est très forte pour faire des choses particulièrement glauques, gores, cracras. Dans Sankofa, il y a un certain nombre de scènes violentes, de descriptions de cadavres qui me laisse perplexe face à la tranche d’âge concernée par la collection médium. Il faut peut-être considérer ce texte avec un public appartenant à la tranche d’âge supérieure. Il y a vraiment des scènes très dures même si c'est vraiment très intéressant. Le lecteur est embarqué et on a envie qu'il lui arrive des bonnes choses. Il y a un autre point très bien amené dans ce texte : la dualité entre les croyances et la religion. Il y est traité l’idée que tout s'arrangerait si elle était une bonne croyante à comprendre croyante dans le sens d’une religion monothéiste actuelle. C’est une dualité assez universelle dans l’histoire mondiale qu’on a l’habitude en France de voir traiter sous le prisme installation du christianisme. Ici on regarde du côté des traditions populaires du Ghana et de l’Islam. Dans le roman, une partie non négligeable de la population est persuadée que Sankofa s'en sortira si elle devient une bonne musulmane. Le traitement est fin et tout en nuance.
Ce roman est tout en équilibre entre un futur imaginaire où la graine a potentiellement une explication scientifique et les croyances magiques qui sont perpétués sur les différentes terres d'Afrique. C’est une lecture très chouette mais au vu de certaines descriptions très détaillées et crues à ne pas mettre entre les mains de tous les enfants.
https://bookshowl.blogspot.com/2021/07/binti-tome-2-nnedi-okorafor.html
Suite directe du premier tome, j'ai malheureusement eu énormément de mal à me replonger dans l'univers assez complexe et métaphysique de Binti. De plus, j'ai trouvé que l'aventure n'évoluait pas vraiment et se répétait.
Je pense définitivement que les trois nouvelles que constituent les aventures de Binti en version originale auraient du être éditées en un seul livre. J'ai trouvé cela vraiment difficile de se replonger dans l'univers, surtout pour un récit aussi court et qui finit par se répéter. Il n'y a plus l'attrait de la nouveauté. C'est toujours aussi osé et original, mais j'ai fini par me lasser.
Les thèmes sont toujours les mêmes et sont importants, mais il y avait vraiment un côté déjà-vu, surtout lorsqu'un nouveau changement va opérer en Binti lorsqu'elle va être ressuscitée grâce au vaisseau vivant Nouveau Poisson, ce qui m'a semblé très similaire à son union avec la Méduse dans le premier tome.
Le style ne me plait toujours pas. Il m'a semblé encore plus froid et le récit encore plus rapide que dans le tome précédent. Il y a des personnages que l'on croit perdus et morts, mais cela ne m'a fait ni chaud ni froid. Il y a vraiment très peu d'émotion et je trouve cela dommage. Heureusement, la relation de Binti avec ses compagnons est intéressante et bien menée. Et la question de l'identité qui est au centre du récit connaît une conclusion qui m'a vraiment plu.
Un conseil : lisez les deux tomes à la suite.
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Le Livre de Phénix aborde des thématiques que j'affectionne en temps normal, raison pour laquelle je pensais aimer ce roman. Pourtant, j'en ressors mitigée.
L'univers est intéressant, toutefois je n'ai pas accroché à l'héroïne dont le comportement m'a paru incohérent et les ressentis trop changeants. De plus, j'ai trouvé le rythme trop rapide, empêchant un réel approfondissement de l'histoire, et le scénario trop linéaire, presque mécanique.
Dommage, mais je suis certaine que le style de Nnedi Okorafor saura conquérir d'autres lecteurs !
Le pitch : quelque part en Afrique, la vie de la petite Chidera est faite de misère et de tristesse jusqu'à ce que les esprits de la forêt lui révèlent son propre don
Pourquoi ça fait du bien : un roman graphique qui évoque les récits traditionnels tout autant que les plus récents contes philosophiques pour nous parler de nos dons et de la force de toute création ; le tout superbement illustré
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