"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce roman dont la couverture a intriguée bon nombre de personnes, on retrouve Cléopâtre Wellington, jeune adolescente de 13 ans et qui est donc au collège. Comme toute histoire d'adolescence qui se respecte, on va y suivre ses aventures (ou ses mésaventures selon le contexte), à travers son journal intime, offert par sa tante, où elle va nous conter, parfois heure par heure, parfois jour par jour, les évènements marquants de sa vie.
Je voudrais juste commencer par dire que c'est pile le genre de livre que j'adore ! Un peu à l'instar de « La fourmi rouge » mais en beaucoup plus cru niveau langage. Ne prenez pas peur quand je dis ça ! Disons que le roman est écrit comme on parle. Voilà. Du langage oral retranscrit mot pour mot (et même avec des majuscules et des lettres multipliés fois 20, pour qu'on comprenne bien le ton avec lequel elle le dit) en langage écrit.
Voilà ce qu'on peut avoir :
« JE PEUX TE DIRE que mes poils ne vont pas « tomber ». Ils font partie du package puberté, ils vont se développer, s'endurcir, friser, FONCER, GRIMPER, M'ENVAHIR DANS MON SOMMEIL,
ET ME TUER PAR SUFFOCATION MOUMOUTALE ».
En d'autres mots, je ne conseille pas ce livre pour les moins de 13-14 ans, simplement parce que le vocabulaire est parfois un peu trop bourru. Mais sincèrement, pour des plus vieux (tel que moi) c'est génialissime ! Ça ne fait que renforcer le côté humoristique du roman. Et bon sang ce que j'ai ri ! (je vous mettrais à la fin de ma chronique, LA phrase qui m'a fait le plus mourir de rire)
Par l'humour, Diglee (le surnom de l'auteure) fait passer des sujets relativement complexes tels que le harcèlement scolaire (attaque sur le physique, etc), l'amour de jeunesse, les problèmes de famille... très simplement. Si simplement qu'on ne se rend même pas compte de la gravité du harcèlement par exemple. Tout est dit avec tellement d'humour, que ça passe comme une lettre à la poste. Au final, même le côté romance d'adolescence passe presque inaperçu !
J'ai franchement adoré le personnage de Cléopâtre, toujours à relativiser, à faire des conneries que personne n'aurait pu imaginer, sa manière de parler. Sa petite soeur est à mourir de rire. Ses amies sont tout aussi loufoques. Et Museau est un personnage que j'aurais aimé découvrir un peu plus (mais ce sera sûrement pour le tome 2 !).
D'ailleurs, je me suis beaucoup retrouvé en Cléopâtre. Elle m'a rappelé ma propre adolescence (où d'ailleurs, je faisais exactement ce qu'elle fait avec sa meilleure amie, à tel point que c'en est flippant !), mes complexes, mes amours inexistants.
L'histoire en elle-même n'a rien d'exceptionnel, on ne va pas se mentir. D'où le côté, roman « feel good », sans prise de chou, qui te fait passer un super moment et où on rigole beaucoup ! Si vous êtes dans une période morose, c'est ce qu'il vous faut !
Je ne vois pas trop de défauts à ce roman, si ce n'est qu'il fini trop rapidement à mon goût. Évidemment que j'aurais aimé en lire d'avantage ! Mais ce ne sera pas pour toute de suite... Il ne passe pas loin du coup de coeur !
Et comme promis, voici LA phrase qui m'a fait mourir de rire.
Vous avez le droit de me prendre pour une tarée :
« Option petite mare tiède le long de ma raie des fesses en bonus ».
Lien de la chronique : https://solivresse.blogspot.fr/2017/12/memoires-dune-jeune-guenon-derangee-t1.html
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