Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Quel plaisir de retrouver Zofia Turbotynska et de chercher avec elle et sa servante ce qui est arrivée à une autre jeune de ses servantes. Le corps de Karolina a été retrouvé sur les bords de la Vistule.
Zofia "voulait que quelqu'un apprenne son secret, que dans la Jekyll, épouse posée du docteur, quelqu'un apprécie Mlle Hyde, intrépide traqueuse de crimes" (p176) et j'ai apprécié déambuler dans les rues, dans les bas fonds de Cracovie au début du siècle.
Les auteurs nous entraînent dans l'Histoire avec un grand H mais aussi dans des "petites" histoires du quotidien, quotidien de la bourgeoisie, mais aussi du petit personnel et des petits gens de la ville.
Nous sommes en 1895, époque avec beaucoup d'inventions techniques (un nouveau tramway), de nouvelles idées et pensées jaillisses dans les universités, dans les laboratoires. Les auteurs nous parlent aussi de la condition féminine, que ce soit celle des personnels de maison ou de la bourgeoisie. Nous avions découvert dans le premier tome la vie dans les institutions religieuses, dans celui ci nous découvrons le monde bourgeois et son "petit personnel". Mais ils décrivent aussi la montée des revendications sociales, sociétales.
Il me tarde de continuer la lecture de ces aventures et aime me balader avec Zofia mais aussi m'asseoir avec elle et son mari, elle avec son travail de couture et lui lui faisant la lecture des nouvelles du journal...
"Le rideau déchiré des apparences laisse entrevoir un sordide bourbier."
Où l’on retrouve Zofia Turbotynska dans sa ville de Cracovie en plein préparatifs de Noël.
Son fidèle mari professeur continue de lui lire les nouvelles chaque matin, et la bonne Franciszka qui n’a plus d’aire est d’humeur renfrognée.
Il s’agit pour cette troisième enquête de découvrir qui a empoisonné le Dr Wladyslaw Beringer lors d’une séance de spiritisme en compagnie de Zofia.
Est-ce sa seconde femme Helena qui a un amant ? Est-ce son amante Antonia ? Est-ce sa fille Salomea ? Ou bien la voyante qui le faisait chanter ?
Bref, encore une galerie de personnages haut en couleurs, avec en prime le Satan de la bohème cracovienne, alias Przybyszewski qui a pour repaire la Taverne au Paon.
J’ai découvert le tableau La Madone de Munch, et qu’en Pologne, le sapin de Noël était accroché au plafond avant que les polonais n’adoptent la coutume allemande de le poser par terre.
Encore une fois, les auteurs ont pris plaisir à rajouter des consonnes aux noms et prénoms polonais.
Un roman qui tourne autour des pots de vin que demandent ou s’octroient les fonctionnaires du royaume.
L’image que je retiendrai :
Celle du paon qui est le nom de la taverne de Przybyszewski mais aussi celui du nom de la maison de Zofia.
https://alexmotamots.fr/seance-a-la-maison-egyptienne-maryla-szymiczkowa/
j’ai adoré !
La Pologne n’existe plus. Elle a été partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche-Hongrie. Ce contexte politique ainsi que les événements qui s’y rattachent, ont toute leur importance dans le déroulement du roman où ils sont évoqués.
La description de la société cracovienne, hypocrite , injuste est sarcastique offre une belle satire.
Zofia, avec ses petites mesquineries et ses préjugés reste sympathique. Avec sa bonne Franciszka, on a affaire à deux femmes intelligentes face à des messieurs imbus de leur importance. Les relations entre Zofia et son professeur de mari sont extrêmement jouissives.
Dans un style plein d’humour, je me suis régalée de cette lecture et je n’hésiterai pas à suivre Zofia dans de nouvelles aventures.
Livre audio – Lu par Françoise Chéritel : 10h17
Début du résumé : “Cracovie, 1893. Zofia Turbotyńska, sans enfants, mariée à un professeur d'université, s'efforce de gagner sa place dans la haute société cracovienne. Dans ce but, et pour lutter contre l'ennui de sa vie domestique, elle s'engage au service d'une cause caritative : la Maison Helcel, maison de soins privée pour les malades et les vieux.”
Madame Mohr a disparu de sa chambre, elle si vieille et si faible. Ce fait est ce qui manquait à Zofia pour s’investir encore plus dans la Maison Helcel ! Enquêtrice dans l'âme et avant l'heure, elle va s'échiner à retrouver Madame Mohr mais aussi résoudre les causes des morts qui vont suivre et qui vont lui sembler hautement suspectes !
Parfaite étude des mœurs polonaises à Cracovie à la fin du 19ème siècle dans la haute société où les bourgeois commençaient à se fondre, les recherches de Zofia lui donnent tous les prétextes pour nous introduire partout où elle le croit nécessaire, pour notre plus grand plaisir.
Beaucoup d’humour et de dérision dans ce roman et j’ai souvent ri à l’écoute des commérages que Zofia ne pouvait s’empêcher de déterrer, sans que son comportement paraisse, à nos yeux contemporains, totalement décalé pour son époque !
La narration de Françoise Chéritel a su mettre l’accent sur les moments ironiques et les moments sérieux dans lesquels on retrouvait bien les efforts de Zofia pour se hisser dans la Haute !!
J’ai eu parfois quelques difficultés à situer les personnages, le féminin étant signalé par la terminaison identique des patronymes.
Un petit bijou, contemporain, à découvrir sans tarder, en lecture ou en audio !
#MadameMohradisparu #NetGalleyFrance
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