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Cette publication est la transcription d’une partie du colloque international de mars 2017 traitant de la question : « Où sont les bibliothèques spoliées par les nazis ? ». Seule la partie concernant les bibliothèques françaises est relatée ici au travers des interventions de plusieurs chercheurs internationaux.
Nous y trouvons un rappel historique de la mise en place par le IIIème Reich du pillage organisé des bibliothèques des pays occupés de l’est et de l’Ouest, afin de s’approprier la connaissance de ces pays, d’anéantir une culture, d’accompagner l’élimination physique du meurtre symbolique de leur esprit.
Nous découvrons ensuite la difficulté encore actuelle de certains pays de l’Est à reconnaître qu’ils possèdent des bibliothèques spoliées, considérées comme des « Trophées de guerre », qui refusent cette restitution ou veulent la « négocier ». Une difficile coopération à construire donc.
Dés novembre 1944 et jusqu’en 1950, la France a créé une commission chargée de retrouver les dépôts de livres spoliés, de les répertorier et d’en retrouver les propriétaires. Les livres non réclamés furent prêtés aux bibliothèques détruites pendant la guerre pour une durée de 6 ans, malheureusement, ils furent ensuite mêlés aux fonds de ces bibliothèques sans mention de provenance et furent ainsi perdus pour la mémoire.
A partir de 1998, l’Autriche vota une loi sur la restitution des œuvres d’art spoliées et les bibliothèques eurent l’obligation de justifier que l’acquisition de leurs livres était légale.
Viennent ensuite des interventions parlant du long travail de recensement des livres spoliés, qui, très souvent n’ont aucune marque ou ex-libris, ou dédicace permettant de les restituer à leur propriétaire et l’évocation, tout de même, de nombreux cas de restitutions de bibliothèques à leurs propriétaires dans toute l’Europe.
Voici une publication édifiante sur un sujet qui passa inaperçu, nous connaissions le vol des œuvres d’art perpétué par le régime nazi durant la seconde guerre mondiale dans le but d’enrichir le futur musée d’Hitler et les différents procès intentés par leurs propriétaires afin de les récupérer, le plus célèbre étant celui de Maria Altmann en 2001 contre l’Etat Autrichien afin de récupérer le tableau de Klimt « La dame en or » ayant appartenu à sa tante.
Cette publication à donc sa place dans toutes les bibliothèques privées des amoureux des livres que nous sommes, c’est, dirons-nous, un devoir de mémoire.
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