"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les trois Saintes
Sainte Agathe, Sainte Lucie, Sainte Anastasie, priez pour eux, pour ceux qui sont entre les murs de la clinique psychiatrique des Trois Saintes ! Les patients sont généralement là volontairement, pour soigner leurs maux : de graves dépressions, des dépendances, des troubles de la personnalité… Il y en a tant. Le docteur Amélie Bescotte est en charge d’une partie d’entre eux, pas les plus atteints (ils sont au deuxième étage sous la houlette du redoutable Pr Landrick) mais tout de même, des pathologies qu’il faudrait pouvoir soigner ou à défaut, consolider leurs séjours (oui, qu’est-ce que vous croyez, la rentabilité est une notion très importante pour une clinique privée !). Tiens, prenez la dernière arrivante : Aurore, encore une victime de l’Education Nationale ! Il y en a déjà plusieurs : Viviane, Valérie, Yves… Tous de « l’aile Jules Ferry » ils se regroupent autour de l’abribus, qui pour y fumer tranquillement, qui pour écouter sa musique… mais tous pour échanger (un peu) autour de leur séjour dans l’établissement. Et il faut bien dire que ce n’est pas le top du top : les repas sont… comment dire ? Insipides ? Les soins ? Bah, on n’a pas trop de référence, alors disons qu’ils sont… comme on doit s’y attendre (divers ateliers censés renforcer l’estime de soi et éloigner des pensées malvenues)! Et lorsque Aurore rejoint la clinique, elle est loin d’imaginer tout ce qui va émailler son séjour !
J’avais repéré ce livre depuis sa sortie : le titre m’intriguait et le 4ème de couverture avait achevé de me convaincre. C’est grâce à NetGalley que j’ai (enfin) pu le lire et je remercie ce site ainsi que l’éditeur Marabooks !
Je m’attendais à une lecture amusante : c’est vrai, il y a de l’humour et j’ai souri à de nombreuses reprises. De plus, cela sonne juste, les personnages ne sont pas caricaturaux et même, ils sont très crédibles, notamment les « malades ». Petite mention spéciale pour Céline qui est femme de ménage dans l’établissement : elle ne souffre d’aucune pathologie (quoique, si on fouille, on devrait bien trouver quelque chose !) et elle a un regard acéré mais bienveillant sur les patients.
Du côté polar (car c’est un polar), ça coince un peu… J’ai trouvé l’intrigue assez pauvre et très très capilotractée… Je n’y ai clairement pas trouvé mon compte.
Heureusement, le tout est « sauvé » par la galerie de personnages et par le contexte, pas si ordinaire, d’une clinique psychiatrique de nos jours.
Avis donc un peu mitigé… Je ne suis pas certaine de lire le tome 2.
#Labandedelabribus #NetGalleyFrance
Le premier tome s’est déroulé dans un hôpital psychiatrique, où les personnages principaux séjournaient et travaillait pour l’une d’entre eux.
Nous les retrouvons alors qu’ils ont repris le cours de leur vie et que Céline et Yves sont en couple et gardiens dans un domaine en face de l’île du Levant. Ils ont invité Viviane, Aurore et Jeanne sa meilleure amie qui n’a pas eu de mal à intégrer la bande à venir séjourner.
De méchants universitaires sont bien décidés à faire disparaître le patron de Céline et Yves, spécialiste de Voltaire qui a découvert plusieurs inédits de l’auteur ! Pourquoi ? Vous le saurez en lisant le roman !
De l’humour toujours et des portraits au vitriol pour les méchants, tellement bien décrits qu’on les imagine aisément, encore plus quand ils veulent passer inaperçus au milieu d’un camp de naturistes !
Des légendes de l’Antiquité viennent semer des cadavres dans le domaine et ce n’est pas Sénèque le chien de Céline et Yves qui y mettra la truffe !
Une lecture agréable où j’ai eu plaisir à retrouver les personnages découverts dans le premier volume mais il a manqué un peu de la saveur et de l’ambiance apportées par l’hôpital psy et ses pensionnaires, ce qui en faisait sa particularité.
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Ce n’est pas tout à fait un cosy mystery malgré ses airs parce qu’il n’y a pas vraiment d’enquête et qu’il n’est pas cosy du tout ! Et ce ne sont pas les pensionnaires qui vont me contredire ! Ni même le personnel !
La bande de l’abribus est composée de membres de l’Educ Nat dans l’incapacité d’assumer leur vie, qui viennent s’y mettre à l’abri de la pluie et des autres, pour fumer, parler ou fuir ! Aurore, hospitalisée volontaire est intégrée au cercle. Des événements étranges et dramatiques accentuent les difficultés que tous éprouvent dans leur recherche d’eux-mêmes !
D’une écriture vive et concise Luce Michel parle du quotidien, des petites choses qui émeuvent ou remuent, des travers et des rêves ; de la transformation d’un établissement de soins en machine à fric comme but premier, le tout avec un humour et une dérision qui savent rendre légères des situations pesantes mêmes si parfois loufoques !
Plusieurs intrigues se côtoient puis se croisent et s’entretissent enfin pour un final que j’ai trouvé un peu rapide, tant j’ai apprécié la plume de l’autrice ! L’insécurité est en voie de développement et l'agitation se répand à tous les niveaux !
Elle décrit très bien les faiblesses qui ont amené chacun des personnages, dans ce lieu, sans en faire des caricatures et avec justesse, elle les rend attachants car on peut tous reconnaître quelqu’un ou se reconnaître soi-même à travers eux !
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