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Détour par Epsilon, Lolita Couturier, Les humanoïdes associés
Tom, enceinte, est bannie de Delta la ville fortifiée. Livrée à elle-même dans un monde inconnu, elle fait la rencontre de Lélé, une petite fille mutique. Toutes les deux vont se diriger vers une autre ville, Epsilon en traversant un espace probablement hostile.
Récit post-apocalyptique qui se démarque de ce que j’ai pu lire le sujet par des couleurs vives, des paysages dans lesquels la nature s’exprime et reprend le dessus sur les constructions humaines : du vert, du bleu, du jaune… de la vie par dessus-tout.
Album qui est une belle surprise, avec des personnages énigmatiques, qui se révéleront sans doute dans le ou les numéros suivants -car ce tome est le premier-, et il en sera de même pour l’intrigue, car l’on ne sait pourquoi Tom a été bannie ni ce qu’elle trouvera à Epsilon. Évidemment l’on reste un peu sur sa faim, et l’envie de prolonger le voyage de Tom se fait jour
Epsilon était l'objectif. Tom, enceinte et chassée de la cité fortifiée, accompagnée de Vlad et Lélé, une étrange petite fille muette, ont tout traversé pour atteindre Epsilon. A peine arrivée sur place, Tom est faite prisonnière par une tribu menée par la cheffe Amadala qui voit en son ventre arrondi la possibilité de repeupler son clan. Elle lui propose d'intégrer la communauté.
Lolita Couturier en termine avec son récit post-apocalyptique inauguré avec son tout premier album en septembre 2023. Dans une cité détruite où survivent quelques individus plus ou moins malades, Tom va devoir faire un choix. Rester ou poursuivre son chemin. Être libre, ou pas... La jeune femme au caractère affirmé va devoir se battre pour obtenir ce qu'elle désire.
Les ingrédients du premier volume sont bien là. Un récit contemplatif, coloré où le silence (et le dessin) s'expriment. Les planches, épurées, laissent la part belle aux personnages et expriment beaucoup de sensibilité. On s'attache à Tom et on suit son parcours initiatique, entraîné par une tension grandissante.
Le premier tome de Détour par Epsilon avait été une bonne surprise. Ce second volume la confirme. Lolita Couturier, qui termine un Master Bande dessinée à Angoulême, livre un récit original et surprenant. Une jeune auteure à suivre !
Il y a quelque chose dans cette lecture, quelque chose d'insaisissable, mais de fascinant. Je me pose tellement de questions sur ce monde en ruine, sur les raisons pour lesquelles cette femme a été rejetée, sur cette étonnante petite fille qui la suit en silence. Je veux absolument lire la suite !
Lecture dans le cadre du prix orange de la BD 2024
Un monde détruit, des villes retranchées, de grands espaces sauvages et des « pourris » qui rôdent, Détour par Epsilon reprend toutes les grandes lignes du genre postapocalyptique, supplément zombies.
Pourtant, sans réinventer complètement le genre, l'autrice lui donne un supplément d’âme coloré frais et bienvenu.
L'originalité tient notamment à ses personnages – peu nombreux mais attachants. L’héroïne, enceinte et accompagnée d’une enfant muette, est à la merci d’un monde extérieur qu’elle ne connaît pas. On découvre tout avec elle. Certains mystères ne sont pas du tout éclaircis et c’est assez plaisant.
Graphiquement, on est loin des tons sombres et sépias que l’on retrouve très souvent dans ce genre de mondes zombifiés. La couleur est là, partout, optimiste ; elle accompagne trait bien le trait épuré de l'autrice.
Un premier tome rafraîchissant donc, vivement la suite !
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