"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je veux aller dans ce village. Je veux rencontrer ses habitants, caresser Dan une dernière fois avant qu’il s’en aille, visiter le chalet de Benoît, tenir la main de Mina et l’écouter me raconter ce qu’elle voudra. Ils m’ont si bien accueillie parmi eux, ils m’ont ouvert leurs portes et leurs coeurs, ils m’ont raconté leurs vies et leurs peines… Je m’y suis sentie si bien…
Cette ambiance, ces paysages qu’on imagine… ce livre est trop court et c’est bien dommage…
Je me serai bien volontiers attardée encore et encore à leurs côtés.
Vous vous demandez de quoi parle donc ce petit bijou qui a eu un tel effet ? Parce qu’il aborde aussi bien la vie que la mort, l’amour, la fuite, la nature… Comment l’arrivée de Dan dans la vie de Benoît a-t-elle pu métamorphoser cet homme ? Croire en la puissance des animaux.
« Dan est venu s’asseoir à côté de moi sur le sofa. J’ai dû l’aider à grimper. Les larmes me sont montées aux yeux et je n’ai pas lutté. »
Mais son fidèle compagnon est gravement malade, Odette, la vétérinaire, en prend grand soin et apporte tout son soutien à Benoît.
« Elle a eu un geste étonnant, elle m’a caressé la joue. Elle avait trop l’habitude des bêtes. »
Parce qu’il a été aussi ce père absent, toujours parti, dont Carole, sa fille, a subi le manque d’affection. Alors, est-il toujours temps de rattraper les instants perdus ?
Le tout sur fond de traque des loups, secouant le village et provocant comme une guerre des clans, ravivant les animosités plus ou moins cachées.
Je ne peux que vous inviter, très vivement, à le lire, mais surtout à le savourer. Prenez votre temps. Comme adossé à un sapin québécois « d’icitte » comme ils disent, pour sentir la force de cette histoire.
« Un jour, on m’avait donné un chien et j’avais changé. »
https://littelecture.wordpress.com/2019/11/11/lhabitude-des-betes-de-lise-tremblay/
Livre comptant moins de 130 pages et pourtant, il m’a littéralement transportée. Ce livre est à la fois touchant et fort. L’auteure a un style d’écriture absolument accrocheur. En moins de 5 pages, je me trouvais avec Benoît au fin fond du Canada, au milieu de ces immenses forêts remplies de mystères du Saguenay, en plein Québec.
Belge, j’ai aimé trouver des expressions typiquement québécoises forcément dépaysantes pour moi. Mais, en plus, quelle atmosphère si spéciale entoure ce roman! On ne peut qu’en être charmé et captivé. Roman sur l’acceptation, la résignation, le pardon, en peu de mots, Lisa Tremblay parvient à vous faire passer par tant de sentiments si antonymes que cela en est troublant mais aussi attachant !
Une certaine nostalgie m’a étreinte dès la dernière page tournée. En effet, ce livre est court mais j’y serais bien restée plus longtemps, tant je m’y suis plue.
Un beau matin, alors qu'il revient d'un voyage dans l'échéance nord, Benoît décidé de plaquer sa vie à Montréal pour s'installer avec son chien Dans dans un village au cœur du parc naturel de Saguenay.
Au bout de quelques temps, la santé de Dan décline. Au village, on parle beaucoup des loups. Les rivalités et les tensions resurgissent.
Ce roman est très agréable et l'environnement de l'histoire est hypnotique. Cette description du parc naturel appelle à la quiétude, l'introspection. Les personnages, entiers, au caractère bien trempés, sont très attachants et on s'imagine bien vivre dans un tel environnement.
Gros coup de
Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les Editions Delcourt pour l'envoi de ce livre, un petit livre très court mais un livre d'une grande puissance émotionnelle.
Benoit est un homme âgé qui porte sur sa vie un regard d'une lucidité déroutante et sans concessions.
Dentiste reconnu, mari et père absent, il a gaspillé sa vie entre boulot et collègues jusqu'au jour où un homme lui donne un jeune chiot, Dan, qui va bouleverser sa vie...
Il tourne le dos à cette vie superficielle, se retire dans le parc national de Saguenay, au sein d'une nature âpre et sauvage et vit au rythme des saisons, s'intègre à une population rude de terroir et noue quelques amitiés : Rémi le voisin taciturne et rugueux, Mina vieille femme perspicace.
Ce roman est terriblement prenant, c'est avec beaucoup de délicatesse et de justesse que l'auteur raconte l'intime de cet homme, son introspection sur son parcours d'homme et de père et sa confrontation avec la mort lorsque Dan arrive en fin de vie. C'est un drame qui bouleverse une fois de plus son existence, ce chien a été le déclic dans sa vie, son compagnon, celui qui lui a appris à aimer et le voir l'accompagner est très émouvant...
Parallèlement à son histoire intime, la saison de la chasse s'ouvre dans une atmosphère inquiétante, des loups ont été aperçus autour des habitations et vont attiser les passions. Sous une quiétude trompeuse, la violence est palpable entre les chasseurs et le jeune garde-chasse, entre les traditions et la modernité, entre l'obscurantisme et la conscience...
Un récit sensible, intelligent que j'ai savouré dans toutes ses dimensions : le fonds mais aussi la forme avec cette plume québécoise dont j'ai aimé chaque expression, chaque mot...
https://chezbookinette.blogspot.com/2018/11/lhabitude-des-betes.html
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