Lao She

Lao She a un an lorsqu'en 1900 son père est tué en défendant la Cité Interdite. En 1966, il est victime de la Révolution culturelle. Entre ces deux dates, Lao She a traversé les bouleversements qui accompagnèrent le passage de l'Empire du Milieu à la République populaire de Chine. Il fut l'écrivain des humbles dont il a raconté les vicissitudes dans des romans comme Gens de Pékin ou Le Pousse-pousse. Son regard aiguisé et caustique s'accompagne d'une bienveillance qui colore toute son oeuvre.

Avis sur cet auteur (7)

Couverture du livre « Quatre générations sous un même toit t.1 » de Lao She aux éditions Folio

Cyan sur Quatre générations sous un même toit t.1 de Lao She

Voilà un titre qui me faisait un peu peur, parce que je me disais que 700 pages d’un classique chinois, ça risquait d’être un peu difficile à lire (et ce n’était que le tome 1!). Je n’aurais pas dû me laisser impressionner, parce que finalement j’ai dévoré ce livre en 2 jours (40 pages samedi et tout le reste dimanche et lundi) et je n’ai pas vu le temps passer!

On est dans une histoire de famille / de quartier, sur fond de guerre et d’occupation japonaise et j’ai trouvé que ça coulait tout seul. J’ai eu un peu de mal avec les noms au début, mais j’ai été rapidement happée dans ma lecture et ça ne m’a plus posé de problème après quelques dizaines de pages.

Très bonne lecture, je recommande si vous vous intéressez à la Chine ou si vous aimez les sagas familiales historiques.

Couverture du livre « Le pousse-pousse » de Lao She aux éditions Picquier

Farida Nasri sur Le pousse-pousse de Lao She

Dans une vie de misère, Siang-tse reste droit et digne. Malgré sa force et son courage, la vie ne lui épargne rien. Un récit profond, sans colère, sans violence alors que sa vie n'est que misère.

Emmanuelle Luang sur Le pousse-pousse de Lao She

Siang-Tse est fort et ambitieux. C'est un homme honnête, gentil et irréprochable qui se bat pour réussir. Il rêve d'avoir son propre pousse-pousse. Mais malheureusement à chaque fois qu'il réussit la malchance s'acharne sur lui et il perd tout. Vol de pousse-pousse, nécessité de le vendre, vol de ses économies par des gens qui profitent de lui... etc. Il a beau économiser, se priver, à chaque fois il doit repartir de zéro. A la fin il ne croit plus en rien, il s'aperçoit qu'il est inutile de se battre et finit par sombrer dans la débauche et les excès en attendant sa propre mort. Au départ il était fier de dire qu'il se débrouillait seul et allait réussir à la sueur de son front, à la fin il n'est plus qu'un pauvre type qui ne comprend plus vraiment pourquoi il vit. Ce livre permet de découvrir aussi la vie du petit peuple de Pékin de l'époque.