Kenneth White

Kenneth White, poète et penseur contemporain, né le 28 avril 1936 à Glasgow. Il réside en France depuis les années 80 à Trébeurden (Bretagne). Théoricien de la « géopoétique », poétique porteuse de sens et de pensée, il alterne des récits de « voyages philosophiques » et les poésies épurées entretenant un rapport avec les éléments (mer, terre, eau, pierre...). Influencé par Henry David Thoreau, Walt Whitman, Friedrich Nietzsche, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Jack Kerouac, les haïkus et les philosophies orientales, il a pu être comparé à Gary Snyder. Attiré par la France et par Paris (et sa bohème) depuis son tout jeune âge, il n'avait pas trente ans lorsque André Breton le salua dans un numéro de la NRF. À l'écart du cirque médiatico-éditorial, il compose pas à pas une ?uvre faite de prose allègre et frondeuse, de poésie nomade, de textes volontiers théoriques. Des livres-mondes, des livres-voies. Avec certes des impasses (mais quelle ?uvre n'en connaît pas), Kenneth White « fait la trace », singulière, vigoureuse, où pourrait bien se renouveler profondément notre conception parfois bien étriquée de la littérature et de la poésie. Il est le chantre de « l'intelligence sensible et de la sensibilité intelligente ». Il aime à citer Rimbaud : « Si j'ai du goût, ce n'est guère/ que pour la terre et les pierres », pierres et galets qu'on retrouve partout dans sa maison bretonne.

Avis sur cet auteur (3)

Couverture du livre « Le visage du vent d'est » de Kenneth White aux éditions Albin Michel

Dominique Jouanne sur Le visage du vent d'est de Kenneth White

Avant de créer l’Institut international de géopoétique, le poète et philosophe Kenneth White l’initialise par le mouvement du nomadisme intellectuel dont fait partie ce récit de voyage.

L’auteur ici entreprend un voyage en Asie du Sud Est en y alimentant une traversée de la pensée et en le chargeant d’une recherche érudite riche d’enseignement culturel avec une dimension parallèle qu’il donne au voyage et à la poésie.

Pour ce voyage tout autant contemporain qu’historique, l’écriture est fluide, vive et empreinte de poésie parsemée de touches caustiques.

Un livre riche d’informations qui intéressera ceux qui ont goût à la poésie et au voyage et que je recommande fortement à tous ceux qui envisagent d’aller dans cette partie du monde ou s’intéressent à cette région de Hong-Kong à la Thaïlande en passant par Macao et Taïwan.

Un dépaysement nourrissant l’âme.

Couverture du livre « Les cygnes sauvages » de Kenneth White aux éditions Le Mot Et Le Reste

Dominique Jouanne sur Les cygnes sauvages de Kenneth White

Voyage géo-poétique au Japon.
L’auteur invite le lecteur à le suivre dans un voyage qu’il fit de Tokyo à l’extrême nord du pays dans un parcours atypique, sur les pas des poètes de la littérature de hakaï (principalement Maître Bashô) et des peintres d’estampes tout en livrant les descriptions du Japon contemporain, ses villes, sa campagne, ses montagnes, ses côtes et sa fabuleuse nature.

Son but est d’aller voir les cygnes sauvages sur un lac tout au bout de la péninsule de Notsuke, qui arrivaient de Sibérie pour y hiberner. Les descriptions sont admirables.

Ce récit est un must pour tous ceux qui s’intéressent au Japon, un pays ultramoderne qui sait conserver son attachement à une culture très ancienne.

C’est vraiment un livre exceptionnel avec un langage qui nous sort de nous-même avec quelque chose nous renvoyant au Cosmos et à une nature vraie comme en contact avec quelque chose qui serait le non humain… . A un plus de nous-même.

Un plaisir de lecture tout en apprenant beaucoup.

"Et sous la grosse lune de Nemuro, dans la froide solitude de la nuit du Pacifique Nord, j'ai renouvelé mon allégeance, dans la lumière et dans l'obscurité, au globe terraqué qui reste, en dépit de tout, encore si beau."