Dans les ruelles dégoulinantes de la ville, faisons la connaissance de François, livreur à la blanchisserie Bianca...
Dans les ruelles dégoulinantes de la ville, faisons la connaissance de François, livreur à la blanchisserie Bianca...
Rendez-vous le lundi 15 mai à 19h en direct sur "Un endroit où aller" et notre page Facebook
« Pendant qu’on rêve d’une autre vie, la vraie vie passe… »
C'est à vous de désigner pour votre BD préférée !
Une belle découverte !
Une histoire de type ordinaire, à la vie un peu morose et qui espère qu’un jour la chance lui sourira. Et c’est là qu’une opportunité se présente ! Enfin ! Sauf que...
Le scénario est simple mais le rythme, le cadrage choisi et le graphisme rendent ce roman graphique plaisant à lire et à regarder. On suit les peregrinations quotidiennes de cet anti-heros où le suspense vient tout doucement. Un format qui met les planches en valeur, un travail du détail, sur les petits moments du quotiden, et des expressions du visage très abouti . Quant à la colorisation et au jeu de lumières whaouh !!! Il se dégage au fil des pages une atmosphère singulière propice au récit qui l’accompagne.
François est livreur pour la blanchisserie Bianca. Célibataire et proche de la retraite, il est usé et mène une petite vie routinière aussi triste que les jours gris et pluvieux qui s’enchaînent depuis quelque temps. Seules entorses à la monotonie de son existence, sa visite à Maryvonne, son rayon de soleil, qui tient le kiosque à journaux et le « Monico » son bistrot favori où il boit quelques bières après ses journées de travail. Chaque semaine, il valide chez Maryvonne son bulletin de Loto dont les numéros n’ont pas changé depuis cinq ans, car « Un jour Bingo, mes numéros fétiches sortiront. Je le sens » dit-il. S’il gagnait , il offrirait une belle maison et un kiosque à journaux à Maryvonne et une télévision couleur à Léo, patron du « Monico ». Un matin, la patronne de la Blanchisserie le charge de former son neveu, Alain, qui est loin d’être une lumière, mais donne des craintes à François pour son poste. Lors d’une livraison le hasard va offrir à François une opportunité à laquelle il ne pourra résister. Mais le hasard peut avoir de multiples façons de se jouer des hommes…
Cet album m’a attiré par la beauté de ses dessins. Ils sont extrêmement détaillés. La ville, sous ce ciel gris et cette pluie diluvienne qui ne cesse de tomber de tout le récit, avec ses immeubles et ses embouteillages monstres, semble écraser le personnage de François. L’ambiance apportée par les couleurs est sombre et morne, à l’image du quotidien de son personnage, les seuls moments lumineux sont ceux où il est en compagnie de Maryvonne et dans son bistrot favori. Il y a peu de dialogues, tout passe par les mimiques, très expressives et superbement bien rendues, des personnages.
Voici donc l’album magnifiquement illustré d’une histoire qui apporte sa propre morale.
A peine ouvert l'album, je me suis dit que je connaissais ce trait, ces couleurs, et ça a fait tilt, c'est Béatrice, la bande dessinée précédente de Joris Mertens qui m'avait déjà fait de l'effet. Outre l'histoire drôle, touchante et sombre, qui décrit un homme fatigué, blasé mais qui garde en lui encore une once d'espoir d'une vie meilleure pour lui et ses proches, c'est le dessin et les couleurs qui m'attirent. Joris Mertens peut dessiner une page entière de petites cases aux teintes neutres, puis la page tournée, les rouges et jaune chauds dans de grandes cases ou une succession de petites cases muettes explosent la rétine. Il pleut beaucoup dans la ville, les dessins sont hachurés des gouttes qui tombent, les phares des voitures et les enseignes se reflètent sur le sol trempé. C'est très beau ces quelques tâches colorées dans les jours sombres.
Joris Mertens dessine la camionnette des livreurs dans le Paris de l'époque -je dirais années 80 ou fin 70-, du dedans, de face, de profil, de derrière, du dessus et même à travers une vitre d'un salon de coiffure ; j'aime beaucoup, il ne se prive d'aucun angle pour dessiner la ville, ses habitants et les deux livreurs.
Excellent album qui fait le portrait d'un homme usé que l'espoir de gagner au loto et de pouvoir aider ses amies maintient en vie. Magnifique, superbe, ceci dit, sans tomber dans les superlatifs ou le dithyrambe car ces adjectifs sont mérités.
François est livreur, livreur de costumes, ou du moins livreur pour la blanchisserie Bianca. Il mène une vie simple. Son rêve à lui c'est de gagner au Lotto. Et pour ça, il joue les mêmes numéros depuis 5 ans en espérant qu'un jour la chance va tourner. S'il gagne, il a promis à Maryvonne de lui offrir un bel appartement en bord de mer, équipé du chauffage central, pour elle et sa petite. François est assez solitaire, alors quand on lui met le neveu de la patronne entre les pattes, il est plutôt exaspéré. Mais comme toujours, il ne fait pas de vagues et continue son travail consciencieusement. Un jour, sa livraison hors de la ville ne se passe pas vraiment comme prévu... Que faire ?
Mais qu'allait bien pouvoir nous offrir le talentueux Joris Mertens après le magnifique récit sans texte "Béatrice" ? On reconnaît tout de suite la touche de l'auteur et son graphisme nous enchante toujours autant. Que dis-je, je me suis encore pris une grosse claque et que dire des très belles pleines pages. Côté histoire, le mécanisme assez simple, mais il n'est pas pour autant dénué de charme (parfois la beauté vient de la simplicité) et surtout il est très efficace.
Alors a-t-il réussi à me ravir une fois de plus ? Un très grand oui... J'attendais avec impatience cette nouvelle BD et il en sera de même pour la prochaine. J'ai déjà hâte. Un joli coup de cœur.
À noter : Rue de Sèvres monte en gamme avec ce superbe objet livre au dos toilé.
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