"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sélection du Grand Prix de littérature policière 2024 dans la catégorie roman étranger.
Happy Doll, alias Hank Doll, un cinquantenaire de L.A, ancien militaire de la Navy, ex-flic devenu privé, le jour et vigile dans un salon de massage la nuit. Lorsque son ami Lou Shelton vient lui demander de lui donner un rein qui lui sauvera la vie, il hésite pendant une nuit. Cependant, le lendemain matin, les choses se compliquent alors que Lou vient s'écrouler, mortellement blessé par balle, dans ses bras et lui confie, avant d'expirer, un gros diamant.
Commence alors pour Hank toute une série de péripéties rarement agréables, sur les traces des assassins de Shelton dans les bas-fonds de la ville.
Premier tome d'un dyptique, un scénario au coeur d'un jeu de massacre, une enquête en zigzag avec de nombreuses rencontres, Doll sera aussi en compagnie de son fidèle compagnon à quatre pattes George comme Bruce Willis dans le film L.A Rush, récit sombre avec beaucoup d'humour, les chapitres sont courts, un dur à cuir au coeur tendre, aucun temps morts et prenant.
"Mon premier souffle a coïncidé avec le dernier de ma mère. Il est difficile de se pardonner une chose pareille et ça ne facilite pas non plus les choses pour votre père qui a du mal à vous absoudre, voire à vous aimer. C'est tout cela qui m'a amené à ma relation un peu bizarre avec George et au divan de ma psy quatre fois par semaine. "
L'auteur met ses pieds dans les traces des grands noms du roman noir américain. Un hommage aux classiques du genre dans lequel on entend résonner la petite musique d'auteurs comme Raymond Chandler. Les incontournables sont tous là : le détective privé solitaire au grand coeur, la personne qui entre dans son bureau dès le premier chapitre déclenchant la chaîne des événements, une femme, des méchants et Los Angeles. Jonathan Ames joue de tout cela avec une certaine classe mais les clichés s'arrêtent là.
D'abord parce que son privé n'est ni un gros dur ni un playboy. Happy Doll, 50 ans, ancien de la Navy et de la police, vit seul avec son chien Georges, mi-chihuahua, mi-terrier, suit une thérapie freudienne, a déjà tenté de se suicider, fume assidument des pétards et complète son activité de privé en travaillant comme vigile dans un « salon de massage » thaïlandais.
Ensuite parce que l'intrigue est totalement loufoque et à mon avis volontairement peu crédible. Tout va partir en sucette le jour où son ami Lou Shelton vient lui demander de lui donner un rein pour le sauver... Dans un rythme endiablé, d'invraisemblances en invraisemblances, les morts s'enchainent et les méchants sont carrément barjes.
L'ensemble est saupoudré d'un humour bienvenu pour que le glauque ne le soit pas. On tourne les pages sans s'ennuyer un instant et sans être une lecture inoubliable, c'est salement efficace.
Alcoolique de @jonathanames et @deanhaspiel_art dans une magnifique édition signée @monsieurtoussaintlouverture
« Au premier verre, l’homme boit le vin.
Au deuxième, le vin boit le vin.
Au troisième, le vin boit l’homme »
Ce magnifique roman graphique emporte dans le récit d’une vie marquée par un alcoolisme précoce, livrant aussi un récit brut et cru de la vie d’un homme, ne passant sous silence aucune de ces scènes de vie dont on n’est pas toujours fiers mais qui nous façonnent
L’humanité qui en ressort emporte d’emblée l’empathie pour un personnage un peu looser qu’on pourrait d’emblée détester mais dont on aime au final les petits travers comme autant de signes de reconnaissance
Quelques images ont parfois la même portée que 100 pages d’introspection et c’est ce qui fait toute la force de cette œuvre
#bd #coupdecoeurbd #bdstagram #bdteam #bdaddict #bdblogger #romangraphique
Alcoolique de @jonathanames et @deanhaspiel_art dans une magnifique édition signée @monsieurtoussaintlouverture
« Au premier verre, l’homme boit le vin.
Au deuxième, le vin boit le vin.
Au troisième, le vin boit l’homme »
Ce magnifique roman graphique emporte dans le récit d’une vie marquée par un alcoolisme précoce, livrant aussi un récit brut et cru de la vie d’un homme, ne passant sous silence aucune de ces scènes de vie dont on n’est pas toujours fiers mais qui nous façonnent
L’humanité qui en ressort emporte d’emblée l’empathie pour un personnage un peu looser qu’on pourrait d’emblée détester mais dont on aime au final les petits travers comme autant de signes de reconnaissance
Quelques images ont parfois la même portée que 100 pages d’introspection et c’est ce qui fait toute la force de cette œuvre
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