Alcoolique de @jonathanames et @deanhaspiel_art dans une magnifique édition signée @monsieurtoussaintlouverture
« Au premier verre, l’homme boit le vin.
Au deuxième, le vin boit le vin.
Au troisième, le vin boit l’homme »
Ce magnifique roman graphique emporte dans le récit d’une vie marquée par un alcoolisme précoce, livrant aussi un récit brut et cru de la vie d’un homme, ne passant sous silence aucune de ces scènes de vie dont on n’est pas toujours fiers mais qui nous façonnent
L’humanité qui en ressort emporte d’emblée l’empathie pour un personnage un peu looser qu’on pourrait d’emblée détester mais dont on aime au final les petits travers comme autant de signes de reconnaissance
Quelques images ont parfois la même portée que 100 pages d’introspection et c’est ce qui fait toute la force de cette œuvre
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Alerte coup de cœur !
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Parlons d'abord de la bouteille avant d'en déguster le breuvage : une jaquette du plus beau bleu qui soit (pour rappeler les bleus de l'âme ?) qui protège une reliure cartonnée, cabossée, aussi fragile et précieuse que son contenu.
Une fois que le bouchon a sauté, on peut alors admirer sa robe noire et blanche, brute, qui va droit à l'essentiel et symbolise l'ambivalence de l'alcoolique notoire : se détruire vs se soigner. Des traits précis et terriblement expressifs pour en extraire tous les arômes.
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Et cette boisson est un vrai délice, unique dans sa finesse de caractère tout en étant absolument universelle !
Oh oui, universelle, car ce liquide rappelle forcément quelques souvenirs au lecteur. À chaque page, à chaque anecdote, il se dira "Mais oui, c'est tellement ça !"
Bitures entre potes, complexes physiques, ruptures amoureuses, pertes de proches, recherche de confiance en soi,... La banalité des peines et difficultés de la vie, en somme...
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Et le lecteur en reprendrait bien une petite goutte, de cet alcool-là ! Car, pour ne pas sombrer dans un triste constat désespérant, c'est avec humour et sans leçon de morale que le breuvage distille sa franche exploration d'un esprit torturé par une addiction qui peut s'avérer terriblement destructrice... Et cette recette parfaite fonctionne à merveille !!
Mon deuxième Toussaint Louverture après Mailman, et toujours pas de déception en vue !
Un livre matériellement magnifique, des planches superbes malgré le noir et blanc (qui finalement fait très chic). La narration par flash-back est très réussie. Sur le fond, on sent beaucoup de désespoir, mais c'est très attachant, d'autant plus quand on note la ressemblance physique entre le héros et J. Ames.
Ne pas croire qu'il s'agit d'un livre sur l'alcoolisme, c'est avant tout l'histoire touchante d'une vie, que l'on peut apprécier même si l'on n'a jamais bu une goutte d'alcool.
De la BD de ce genre, on en redemande car on ne l'oubliera pas !
A noter l'absence de numérotation des pages ; comme le papier est très épais, on a un peu peur de louper une feuille du livre.
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