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John Millington Synge

John Millington Synge
John Millington Synge (16 avril 1871 - 24 mars 1909) fut dramaturge, prosateur et poète, l'un des principaux artisans du Celtic Revival, mouvement littéraire formé pour redonner vie à la culture irlandaise. Il est l'un des fondateurs du Théâtre de l'Abbaye, à Dublin. D'origine protestante, il ... Voir plus
John Millington Synge (16 avril 1871 - 24 mars 1909) fut dramaturge, prosateur et poète, l'un des principaux artisans du Celtic Revival, mouvement littéraire formé pour redonner vie à la culture irlandaise. Il est l'un des fondateurs du Théâtre de l'Abbaye, à Dublin. D'origine protestante, il s'est surtout intéressé au monde des paysans catholiques de son pays, chez lesquels il croyait retrouver le vieux fond culturel païen de l'Irlande. La première représentation de sa pièce la plus célèbre, Le Baladin du monde occidental, provoqua des émeutes à Dublin en 1907. Il publia entre autres de nombreuses critiques et poèmes de style décadent dans la revue Irlande libre fondée par Maude Gonne.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Les îles Aran » de John Millington Synge aux éditions Payot

    Le Chameau Bleu sur Les îles Aran de John Millington Synge

    Ce n'est pas un gentil récit de voyage qui s'émerveille de la beauté des îles solitaires battues par le vent.
    Un siècle sépare l'ouvrage de notre escapade sur l'une des îles d'Aran mais on a aucun mal à se représenter la rudesse de la vie d'antan.
    Pas un arbre dans le paysage, juste des...
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    Ce n'est pas un gentil récit de voyage qui s'émerveille de la beauté des îles solitaires battues par le vent.
    Un siècle sépare l'ouvrage de notre escapade sur l'une des îles d'Aran mais on a aucun mal à se représenter la rudesse de la vie d'antan.
    Pas un arbre dans le paysage, juste des champs verts délimités par des murets en pierres.
    En ce temps-là le vapeur mettait 3 à 4 heures pour relier Galway à Aranmor puis ensuite il fallait prendre un coracle, véritable panier flottant, pour se rendre sur les autres îles. Le voyage était incertain voire mortel.
    La vie est âpre à l'époque, les principales occupations sont la pêche, la collecte de varech pour faire de la soude et en temps de pluie on alterne avec le travail sur les champs de pommes de terre. Les fées sont légions, il faut prendre garde aux mauvaises rencontres. Pour autant l'auteur arpente les îles même de nuit.
    Danes ces lieux tout est prodige, les tempêtes, les apparitions lointaines de navires que l'on course en vain sur des coracles, les pierres qui se déplacent la nuit, les chiens qui gémissent annonçant des drames.
    Pas de division du travail, tout le monde sait brûler du varech, confectionner des pampooties (leurs chausses) tailler un cercueil...
    C'est une vie de souffrances et de joies fugaces qui exacerbent les sentiments. On se lamente à grands cris lors des enterrements et on plaisante des menues drames des voisins et enfants.
    La mort est familière.
    Pour autant tout le monde fait bloc lors de la venue des gendarmes pour les expulsions.
    L'auteur passa de nombreuses semaines, à différentes périodes, malgré la desolation des terres et l'incertitude de chaque voyage lui faisant côtoyer la mort. On frissonne en le lisant, détrempés par les embruns, on écoute avec suspicion les récits de fées et l'on frémit à chaque traversée. Cette lecture est un plaisir coupable au chaud dans le ferry du retour...

    "Le coracle noir qui peinait lentement à travers ce monde gris et le doux sifflement de la pluie me valurent l'un de ces instants où nous saisissons, avec une immense détresse, quel court moment nous est laissé pour ressentir toute la merveille et toute la beauté du monde".

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