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Maxime est un musicien célèbre. Il n’a pas d’enfant, c’est un réel électron libre et cela fait plusieurs années qu’il a coupé les ponts avec ses parents et Christophe, son frère. Un jour pourtant, une femme le contacte. C’est Emeline, la compagne de son frère. Christophe a disparu et il faut absolument le retrouver. Prenant part aux recherches, Maxime découvre la nouvelle vie du disparu. Il a une petite fille, de nombreux amis et s’implique quotidiennement dans une ZAD. Tout reste à reconstituer et à comprendre pour retrouver cet autre dont il ne connait finalement plus grand chose.
Lorsque l’on évoque une ZAD, on ne peut s’empêcher de penser aux informations télévisées, à Notre-Dame-des-Landes, ou a tous ces lieux qui ont épousé le militantisme comme voie du cœur. Les médias s’en tiennent souvent à la forme et au fond de manière aseptisée sans s’intéresser à l’humain. Jocelyn Bonnerave lance, peut-être inconsciemment, le pari d’ouvrir les portes d’une ZAD à travers un roman, illustrer la fraternité, le choc des classes parfois, mais une envie commune de se battre pour une même cause.
Si là n’est pas le cœur de l’intrigue, la chaleur de ce lieu crève les yeux sous la plume de l’auteur. Il n’y a pas de filtre, c’est le communautarisme à l’état pur, si bien que cette fraternité enchante le lecteur également. Là où c’est moins convainquant, c’est dans le déroulement des recherches pour retrouver Christophe, le frère de Maxime. L’intrigue est correctement rythmée au début du roman mais s’effiloche petit à petit pour laisser place à de nombreuses longueurs. Un manque d’action, une sensation de tourner en rond sans avancer utilement dans le texte. Heureusement, l’atmosphère est là pour sauver les faux pas rythmiques, donnant aux personnages une belle mise en lumière sur les convictions et les valeurs de chacun et parfois même une introspection qui sublime davantage tout cela.
Zone blanche est doté d’un réalisme franc que Jocelyn Bonnerave a laissé émerger suite à la mort de Rémi Fraisse, botaniste de 21 ans, sur la ZAD de Sivens le 26 octobre 2014.
Maxime est un musicien reconnu. Il vit dans le sud et enchaîne les concerts un peu partout en France. Il a un frère cadet, Christophe, surnommé Goku dont il était très proche quand ils étaient jeunes et avec qui, il a aujourd'hui très peu de contact, car ils ont fait des choix de vie différents. Goku vit dans une ZAD en Meurthe et Moselle.
Un jour, une femme se prénommant Émeline téléphone à Maxime en se présentant comme la compagne de son frère. Elle souhaite l'informer que Christophe a disparu depuis vingt-quatre heures. Elle est inquiète.
Maxime fait le choix d'interrompre sa tournée de concerts pour aller sur la ZAD rejoindre Émeline et chercher son frère. Une fois sur place, Maxime va découvrir que celui-ci a une petite fille de quatre ans qui se nomme Lilia. Il va rencontrer les habitants de la zone qui vont l'aider à rechercher Christophe disparu une nuit d'affrontements contre les gendarmes mobiles. Tous sont inquiets et pensent qu'il a pu être gravement blessé. Maxime va apprendre à connaître Émeline et sa nièce. Il délaisse progressivement ses concerts pour passer du temps sur la ZAD. Cette période va être propice à se remémorer des souvenirs familiaux, des moments partagés avec Goku notamment autour de la musique, passion qu'ils partageaient tous les deux. Maxime va aussi découvrir un autre homme, différent de celui qu'il pensait connaître. A-t-il volontairement disparu ou a-t-il été blessé lors des heurts avec les gendarmes ?
J'ai apprécié ce roman pour le thème qu'il aborde : les personnes qui font le choix de vivre en marge de la société. J'ai aimé les habitants de la ZAD qui ont tous des profils très différents, qui luttent pour leurs idéaux, pour défendre l'environnement ou des intérêts personnels afin d'éviter l'expropriation. Mais aussi la solidarité dont ils font preuve entre eux et leur engagement, même s'il y aussi beaucoup de dissensions, voire de violents conflits. J’ai trouvé passionnant de découvrir l'organisation et les remises en question quotidiennes nécessaires aux habitants pour occuper ce territoire commun. J'ai constaté que le roman reflétait bien la réalité car j'ai lu plusieurs ouvrages abordant la vie des habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
La plume de l'auteur est fluide et agréable. J'ai passé un très bon moment à la lecture de « Zone blanche » et j'aurais aimé rester avec les habitants de cette ZAD. Le seul petit bémol que j’émettrais concerne les nombreux dialogues entre les personnages. J'aurais aussi souhaité que la personnalité des protagonistes, les lieux, les liens fraternels soient davantage développés.
« Zone blanche » est avant tout un roman sur l'amour fraternel, sur la difficulté de continuer à vivre et l'impossibilité de faire le deuil quand un proche disparaît sans que l’entourage sache ce qu'il s'est passé. C'est un beau récit qui fait la part belle à la musique et qui interroge sur la notion d’identité, sur nos choix de vie et comment l'éducation reçue influence notre vie adulte.
ça démarre très très bien, avec une scène de séduction qui fait penser à une chanson d'Arthur H. ça continue allègrement : on prend l'homme bambou comme il est, et on le suit volontiers avec son amie dans ses péripéties. Mais j'ai trouvé dommage que l'auteur nous embarque ensuite dans un grand complot, je crois que l'intimité physique et psychologique de son héros m'aurait suffit.
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