"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une très belle lecture avec cette passionnante histoire de Takeichi Nishi, dit le baron Nishi, que l'on suit sur toute la 1ère moitié du XXème siècle, de sa naissance en 1902 à sa mort à Iwo Jima dans l'armée japonaise en 1945. Entre-temps, il y a cette passion pour l'équitation et cette obsession des Jeux Olympiques, une véritable quête.
La partie historique est très intéressante mais le personnage est également très romanesque avec un caractère haut en couleur, pour un homme qui a manqué d'affection, qui n'a jamais su en recevoir et très peu en donner.
L'histoire aborde aussi la situation des nippo-américains sur le sol américain au début des tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et le Japon.
La lecture est rythmée par un mystérieux personnage qui semble bien connaître le baron et le suspense est bien maintenu jusqu'à la fin. J'ai également beaucoup aimé le côté sportif de l'histoire avec l'ambiance des Jeux Olympiques de 1932 à Los Angeles et le poids d'une nation derrière ses athlètes.
J'aurais simplement aimé un peu plus de densité au niveau des personnages gravitant autour de Nishi et donc une cinquantaine de pages de plus aurait pu répondre à cette envie.
Un bon conseil de lecture.
J'ai adoré ce premier roman. Un grand coup de coeur.
Un mix de roman historique d amour et de conte.
Le récit est construit sur une alternance d'histoire de trois personnages O mia geisha joueuse de Shamisen Tommy américain joueur de banjo et Léon Azoulay anthropologue
On voyage entre Gion Kyoto Paris et New York.
Le roman traite des sujets de la musique du théâtre de l amour des libertés des femmes.
Les personnages sont entiers fougueux. Certains sont marqués par des épreuves.Ils vont se croiser à l'Exposition universelle à Paris.
L'histoire est très rythmée. L'écriture coule dans la fluidité. C'est un vrai plaisir de lecture.
"Tu dois maintenant apprendre à jouer pour toi-même, sans te soucier de ce que pensent ceux qui t'écoutent.
Quelle est pour toi la plus belle des musiques ?
Tommy, soulagé de voir Benjamin Flammes loin du vide, répondit :
- C'est le son du fleuve Ararat, à Mount Airy
-Crois-tu que le fleuve se soucie de ce que pensent les poissons? C'est un des mystères de la musique : si tu joues pour les autres, ta musique ne plaira à personne. Aime ta musique et les autres l'aimeront "
Palpitant, passionnant,charmant parfois glaçant divertissant.
J'ai découvert l'artiste japonaise Saddayako.
Cette lecture est une vraie évasion
J aurai bien aimé assister à la conférence de ce Leon Azoulay qui a fait une collecte de portraits sonores lors de l' Exposition universelle de Paris
Paris, 1900 : l’Exposition Universelle se prépare, événement attendu, symbole d’un nouveau siècle, aussi espéré que redouté.
Le Docteur Léon Azoulay décide de concrétiser une folle idée : rassembler différents sons, venus du monde entier, afin de laisser une trace aux générations futures. C’est l’époque du début des gramophones, vous savez ces trucs avec une sorte d’énorme cornet, ancêtres lointains du lecteur CD…
Ce projet totalement utopique est bien sûr, dans un premier temps, rejeté par ses pairs, qui n’en voient pas l’utilité. Mais à force de persuasion, le Docteur Azoulay parvient à les convaincre.
Parallèlement à cette histoire (vraie), le lecteur suit les itinéraires de personnalités totalement improbables, totalement atypiques, aux antipodes géographiques, sociales et ethnologiques, telles que O-miya, geisha fée de shamisen (un instrument de musique japonais, proche du luth) et Tommy, ouvrier américain, joueur de banjo.
« Tommy n’avait aucune idée de l’identité de la jeune femme qu’il avait secourue. Leurs regards s’étaient croisés un instant, puis elle avait perdu connaissance ».
L’auteur nous fait voyager, des Appalaches , de Kyoto, à Paris. Celui d’il y a un peu plus de cent ans. Les descriptions, notamment, celle du pont Alexandre III, sont magnifiques.
La poésie et la musique s’unissent , accompagnées d’une écriture fluide.
Un joli premier roman, extrêmement bien documenté (ce qui n’est pas étonnant lorsque l’on découvre la biographie de l’auteur qui …parle japonais et… joue du banjo). La couverture, est, de surcroît, de toute splendeur.
« O-Miya caresse les cordes du shamisen avec son plectre. Tommy effleure les cordes du banjo avec ses ongles. Le shamisen pleure, le banjo sourit. Etoile du Nord console Mille Larmes »
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