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4 octobre 1970
Dans une chambre d'hôtel, à Hollywood. Seule. Janis Joplin meurt d'une overdose.
De son enfance, dans un Texas ségrégationniste, Janis se rappellera toujours des moqueries à l'école. On lui dit qu'elle est laide, on l'appelle le garçon. Sa scolarité sera marquée par le harcèlement.
Quand elle revient, des années plus tard, à Port Arthur, boa autour du cou, ses cheveux comme une crinière, et ses vêtements colorés, elle pense prendre sa revanche. Et repart blessée.
Là encore, elle n'aura reçu qu'indifference et railleries.
De Janis, on sait les amoures folles. Hommes et femmes. Son coup de foudre pour Jimi Hendrix.
Sa voix fabuleuse, sa voix comme un cadeau, éraillée, blessée, qui balance tous ses excès, cry baby, et vous pleurez avec elle, parce que c'est impossible de faire autrement.
On sait la drogue.
L'alcool.
Je voudrais qu'on se souvienne de l'énergie de cette femme sur une scène. Sa fougue. Sa trempe. Même pas peur, Janis. Elle est une des rares femmes, et blanche de surcroît, à oser envoyer du rock, du blues, à grimper sur une estrade comme on va au combat.
Mais sans armure.
Voilà, je voulais lui rendre hommage aujourd'hui.
4 octobre 2022.
Sa voix fait partie de ma vie depuis toujours.
Elle m'a inspirée.
Bouleversée.
Comme elle, j'ai dû, certains soirs, non pas chanter à pleine gorge, mais fredonner des sanglots dans la gorge, Work me Lord, un verre de trop à la main.
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