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Aux temps préhistoriques, quelques tribus de chasseurs cueilleurs découvrirent un jour que l’on pouvait récupérer les graines de céréales arrivées à maturité et les semer l’année suivante. L’agriculture était née. Puis les hommes commencèrent à stocker les graines récoltées, ce qui initia la fin du nomadisme et celle de la précarité alimentaire. Mais aussi amena l’édification des premiers hameaux, des premiers villages avec les premiers échanges des excédents de grains ou de plantes, ce qui permit d’améliorer la vie en diversifiant l’alimentation. Le commerce était né. Toute cette évolution entraina une explosion de la démographie, la population se multipliant très vite par un facteur mille… Le christianisme favorisa la culture du blé et de la vigne pour le pain et le vin nécessaires à la pratique du culte religieux. L’élevage relevant plus du paganisme (sacrifices d’animaux). Mais paradoxalement, les éleveurs s’enrichirent plus vite et plus facilement que les cultivateurs de céréales, car le blé fut toujours considéré comme une culture essentielle au maintien de la vie, au point de réglementer son prix de vente et même de faire procéder à des distributions gratuites en période de disette. Le régime des petites gens du Moyen-Âge consistait surtout en bouillies de céréales et en herbes sauvages et légumes au pot (chou principalement). Nombre de fruits et de légumes ne parvinrent chez nous qu’au fil de leurs découvertes en Orient ou dans le Nouveau Monde. Les légumes avaient d’autant plus de valeur et de qualités qu’ils étaient loin du sol. Les fruits étaient en haut de la hiérarchie vu qu’ils poussent sur des arbres. Idem pour les volatiles. Le canard et l’oie étant moins appréciés que le poulet et les rapaces qui pouvaient aider à la chasse tenaient donc le haut du panier…
« Ces plantes que l’on mange » est un essai de vulgarisation botanique comme sait si bien les produire Jean-Marie Pelt. Sans doute un peu moins fouillé que d’autres livres de l’auteur. Plus basique, plus généraliste. Il se veut exhaustif en abordant tout ce qui se mange de végétal aussi bien les fruits et les légumes que les céréales, les légumineuses, les huiles et les matières grasses, les épices et les aromates, le café, le thé, le chocolat et les sucres, sans oublier les plantes sauvages. Le tout aussi bien sous leur aspect historique, botanique, que nutritif et même diététique. Le lecteur éclairé n’apprendra pas grand-chose de nouveau sur ces sujets, mais appréciera les anecdotes amusantes ou non comme la saga de la pomme de terre qui eut quelques peines à s’imposer en Europe et surtout en France ou celle du chocolat, petite fève amère que les Indiens additionnaient d’épices et que les Européens marièrent au sucre et à bien d’autres choses pour en faire la denrée que nous connaissons. La plus étonnante est sans doute celle de ces trois condamnés à mort britanniques à qui l’on proposa la vie sauve à condition qu’ils ne se nourrissent plus que de chocolat, de café ou de thé. Celui qui choisit le chocolat ne survécut qu’un an, celui qui opta pour le café deux et celui qui prit le thé trois ! À noter aussi une profusion d’illustrations anciennes et beaucoup (trop?) de photos se voulant artistiques de Rob White.
Avec « Heureux les simples », le lecteur s’attend à trouver des remèdes à base de mélisse, de guimauve ou sauge afin de soigner ses maux et il y trouve avec ravissement – c’est un peu comme écouter un grand père très cultivé et très bonhomme qui raconte ces hagiographies au coin du feu – la vie de ces Saints au tempérament de feu, qui soignent son âme – Hildegarde de Bingen, Abbesse, visionnaire, musicienne, elle fut également médecin et naturaliste, Mère Théresa, le starets Séraphim de Sarov par exemple. Il nous expose 20 Simples si modernes, qu’ils pourraient être les stars bien plus riches, merveilleux et dignes d’être des modèles, plus que nos vedettes du foot ou de télé !Même si la dose de dolorisme de certains soient impossible et inutile de suivre. J’ai découvert sous un jour différent, Robert Schuman, le père de l’Europe qu’il a bien connu. Ce livre qui se lit à petite dose, offre une parenthèse dans la journée, à la manière d’ une tasse de thé.
Un petit livre très rafraichissant de Jean Marie Pelt, agrégé de pharmacie, spécialiste de botanique et d’écologie. J’aime beaucoup ce messin truculent. Selon lui, l’âme se cultive comme un jardin. Il convient de la désherber et de la nourrir avec de bonnes lectures.
Comment présenter cet ouvrage original ?
Un livre qui se lit avec appétit, qui, à travers de nombreuses anecdotes, nous fait redécouvrir la mythologie, l'Histoire et tout ce que l'on peut rêver de découvrir sur les fruits.
Jean-Marie Pelt était un véritable conteur, qui savait nous émerveiller et nous tenir en haleine !
Nous allons donc vous proposer quelques anecdotes qui vous donneront très certainement envie de vous plonger sans plus attendre dans Des fruits !
Si vous souhaitez en apprendre plus sur :
* le Moyen Âge et l'étrange hiérarchie des aliments à cette époque,
* la carotte et pourquoi elle a été promue administrativement au rang de fruit,
* l'origine de l'expression "Pour des prunes",
* quel fruit et son arbre représentent des symboles opposés...
et tellement d'autres informations !
eh bien, il vous faudra vous plonger dans ce livre !
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