"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le battement d'aile d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? Je n'en sais fichtre rien mais une chose est certaine, le climat se moque des frontières établies par les hommes.
En 1815 eut lieu une catastrophe naturelle majeure : l'éruption du volcan indonésien, Tamboroa.
Un cataclysme pour les populations proches de ce volcan.
Mais pas seulement, car cette éruption eut des conséquences sur le climat mondial, entraînant neige en été, sécheresse ou pluie diluvienne entre autres calamités.
Une situation, une crise dont les pauvres ont, comme souvent, été les premiers à payer les pots cassés : hausse du prix des denrées alimentaires entraînant famine et maladies.
L'autrice nous emmène à la suite de plusieurs personnages : paysanne, médecin, prédicateur, ancien soldat ou future écrivaine.
Chacun se trouvera impacté par cette situation anormale, par cet ordre des choses si inique. Par ces riches qui se protègent, alors qu'ils ne savent rien de la famine. Qui veulent de l'ordre, sans réaliser que celui-ci est impossible quand on meurt de faim.
Ce roman chorale prend son temps pour installer les différents personnages, en trouvant à chacun son style et sa voix propre.
Puis les événements s'enchaînent jusqu'aux dernières pages.
Ce roman se dévore, car s'il évoque des temps révolus, il trouve une incroyable résonance avec la situation actuelle : le changement climatique et les répercussions sur les plus fragiles, l'ordre social et son inégalité.
1815, le volcan Tambora, situé sur l'ile de Sumbawa entre en éruption. L'éruption la plus puissant jamais enregistrée. Une île rasée de la carte, une population décimée ! Un nouveau Pompéi ? Mais, comment en 1815, l'éruption d'un volcan et le changement climatique qui va en découler vont changer des vies et des destins ?
1816, Sarah Hobbs, Mary Shelley, John Constable, Hope Peter, Charles Whitlock, cinq personnages qui n'ont aucun lien vont subir les conséquences de cette éruption inattendue à leurs échelles.
La découverte fut totale, d'abord car je ne connaissais absolument pas Guinevere Glasfurd, et encore moins le fait historique raconté dans ses lignes oublié de l'Histoire. Un roman choral qui captive et entraine dans un tourbillon d'émotion et dans un véritable voyage. De l'Angleterre, en passant par l'Indonésie ou encore la Suisse.
Guinevere Glasfurd offre une histoire audacieuse, mais surtout engagée car ce roman peut se dérouler en 1815, il fait largement écho à notre époque et au réchauffement climatique.
La conjugaison est parfaite entre l'Histoire et la fiction. Un roman documenté, captivant, enrichissant. Une plume vive, fine qui embarque, et notamment grâce à un certain Henry, médecin envoyé sur l'île de Sumbawa, qui apporte comme un souffle d'air entre les différents destins des protagonistes.
"Un été de neige et de cendres" est sombre et lumineux à la fois, traité de façon romanesque et réaliste. Quelle maitrise de l'art de l'écriture, que cela soit sur la forme comme sur le fond complètement contemporain à notre époque.
Une très belle découverte pleine de couleurs que je ne peux que conseiller en cette période incertaine qui nous lie tous !
J’ai toujours une appréhension lorsqu’un roman tente de mêler à la fois l’Histoire avec un grand H et une histoire inventée, mais ici, c’est une très belle surprise !
Je ne sais pas trop par où commencer en réalité… Commençons par le plus simple, la plume de l’auteur. Les mots choisis sont fins, sensibles et sonnent extrêmement justes. On ne peut qu’être touché et submergé par les émotions. Jamais d’excès, tout est parfaitement dosé…
On se retrouve à vivre avec Helena, à attendre avec Helena un signe de Descartes, à sentir sur nos épaules le poids des conventions – parce que oui, au XVIIe siècle, être mère célibataire c’est une honte -.
On assiste à une histoire d’amour à sens unique, mais on ne tombe pas dans le romantique à outrance, cela reste pudique.
Bref, on se sent transporté, anéanti, malmené, paralysé et surtout – le plus gros point fort du roman – on se sent totalement dépaysé !
Pour un premier roman, c’est un exploit tellement c’est brillant !
Un premier roman qui nous raconte une histoire d'amour et nous fait réviser l'histoire.
Moi qui connaissait Descartes que de nom j'en sais maintenant beaucoup plus sur sa vie et ceci en un moment de lecture passionnant.
Comment dans les années 1635 en Hollande un Français en pleine fleur de l'âge, Philosophe, de religion catholique et une gamine Hollandaise, servante , de confession protestante peuvent-ils s'aimer et avoir un enfant ???
Cette pauvre gamine, elle-même n'a rien compris ...... et surtout pourquoi se cacher quand on s'aime !!!!!!
Je conseille cette biographie sous forme de roman où l'amour est le " héros " sans pour autant en faire un roman fleur bleue.
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