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Rumeurs, mensonges, escroqueries, fake news, faits alternatifs… Comment s’en protéger, comment les décrypter ? Ce livre apporte en trois grands chapitres, un éclairage nouveau et salutaire sur un sujet complexe et d’actualité, dans un livre accessible à tous.
Hubert Krivine, physicien et universitaire, titulaire du prix de l’Union rationaliste en 2011 et historien des sciences, revient sur « les sources de la crédulité », qu’il distingue de la croyance religieuse et des mythes. Il présente dans le premier chapitre un panorama des fausses informations, illustré d’un grand nombre d’exemples concrets dans différents domaines, sociaux, politiques, diplomatiques ou scientifiques. Il analyse ensuite, dans un second chapitre mettant en regard science et religion, en quoi les récits fondateurs de la Bible ou du Coran ne se positionnent pas forcément pour ou contre la science, mais bien « à côté » d’elle. Dans le dernier chapitre « Qui croire ?», il démêle l’écheveau des fausses informations polluées par les éléments du « vrai » qui les rendraient crédibles ou les légitimeraient. Il montre les différences dans la genèse et la nature de ces fake news, qui vont de la rumeur à l’escroquerie, de la bonne foi à la malveillance, en passant par les faits détournés de leur sens, les données incomplètes ou surinterprétées, la propagande ou les théories du complot.
La préface de Guillaume Lecointre, professeur au Museum national d’histoire naturelle, connu pour ses chroniques de vulgarisation, nous éclaire sur les sources de la défiance à l’égard de la science, reposant, selon lui, sur des confusions. Parmi celles-ci, celle qui résulte des différents sens associés au mot « science », ou celle qui confond collectif et individuel. Ensuite la confusion issue des différences entre le temps des sciences (nécessaire à la stabilisation des résultats) et celui des médias ou des réseaux sociaux. Autre confusion, celle entre les valeurs et les faits, quand la science peut être accusée d’ « immoralité » au regard de valeurs spirituelles. On confond aussi le droit à la parole et la légitimité. « Un prix Nobel scientifique est très spécialisé dans son domaine mais il n’a nulle légitimité en matière religieuse au titre de sa profession. » De là une confusion s’installe entre science et idéologie, de même qu’entre critique des idées et critique des personnes, dont on vu les conséquences dans l’assassinat d’un enseignant énonçant des faits amenés à contredire une religion et accusé d’irrespect.
La postface de Jacques Treiner, président du comité d’experts de The Shift Project, nous éclaire par quelques exemples historiques sur le rapport entre la réalité des choses et leur compréhension, entre l’objectivité et les croyances, les mythes ou les valeurs. « Il y a les faits et les faits alternatifs, à partir desquels on construit une réalité mentale que l’on désire, celle à laquelle on va croire et appeler à croire, et à laquelle, quelles que soient les conséquences, on va forcer le monde à ressembler. »
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