"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans Les ténèbres d’Hiram, nous faisons plusieurs « voyages » qui peuvent au départ sembler repoussants mais finalement nous sommes complètement happés par le récit de Grégory Chevignon qui nous entraîne dans une enquête policière très rythmée sur les rapports entre catholiques intégristes et francs-maçons avec une pointe de politique, celle-ci étant un peu trop survolée sans doute. Le tout dans un Lyon parfaitement décrit… en surface comme dans les entrailles de la ville. Le personnage de Lisa, capitaine, chef de groupe du SRPJ, ainsi que ses deux adjoints nous apparaissent quant à eux comme sympathiques et très humains avec leurs faiblesses.
Le récit et l’histoire sont parfaitement servis par une belle plume, ce qui ne gâte rien.
Dans le détail, sur la forme, on peut regretter que l’auteur confonde Bosnien et Bosniaque et utilise cette très vilaine formule « faire sens » (p. 182) qui pour être à la mode n’en est pas moins une grossière erreur de langage.
Quant au fond, deux petites critiques : on se demande encore ce que vient faire la relation sexuelle entre Lisa et le juge (p.152), sans lendemain, avec une scène d’amour mal décrite ; et on regrette aussi que Chevignon aille parfois trop vite quitte à s’emmêler dans son histoire comme lorsque Lisa répond en détail sur les « sédévacantistes » alors qu’elle ignore encore qui ils sont (p. 259).
Hormis ces détails, c’est un excellent polar.
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