"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alain Delambre va sortir libre à l'issue du procès. Lui qui avait pris en otages des salariés et le PDG d'Exxyal lors d'une épreuve de recrutement est attendu au tournant... Par sa famille bien sûr, dont il s'est éloigné ces derniers mois, mais aussi par des personnages moins recommandables. De grosses sommes d'argent sont en jeu.
Voici la fin de l'adaptation en trois tomes du roman de Pierre Lemaître. Pascal Bertho a pu prendre le temps de placer l'intrigue et ses révélations à petite dose. Notamment autour du personnage de Delambre. Qui est-il exactement ? Un chômeur désespéré ? Un Robin des Bois moderne ? nU menteur manipulateur ? Avait-il tout manigancé pour soutirer plusieurs millions d'euros à la société Exxyal ?
On retrouve avec plaisir le dessin de Giuseppe Lotti et les couleurs de Gaétan Georges. C'est toujours aussi réaliste avec un soupçon de caricatural dans les portraits des personnages. Les ambiances sont bien rendues et c'est quand même très agréable à lire.
Chez Rue de Sèvres, les adaptations des romans de Pierre Lemaître valent toutes le détour. Cette trilogie ne fait pas exception. Ce thriller social en 3 tomes ravira les fans de l'auteur à succès mais pas seulement ! Mon petit doigt me dit que d'autres sont en préparation...
"Cadres noirs", c'est d'abord un roman de Pierre Lemaître paru en 2010, une série tv "Dérapages" sortie en 2020... et c'est une série BD dont le tome 2 vient de paraître.
On y retrouve Alain Delhambre, ancien cadre de 57 ans, un homme détruit par 4 années de chômage. Il est prêt à tout pour retrouver un emploi, même à participer à un douteux jeu de rôles comme ultime test de recrutement: une prise d'otages.
Dans ce tome 2, Alain est incarcéré suite à ce test qui a mal tourné. Son seul souhait, renouer des liens avec sa femme et sa fille, rendre compte de ses actes en racontant son histoire dans un livre... Le récit alterne entre le procès d'Alain et des flash-back qui nous ramènent quelques mois en arrière et mettent en lumière une autre vérité. Et si Delhambre avait tout préparé ? Et si son objectif était tout autre ?
Ce thriller social est toujours aussi agréable à suivre dans un récit tendu et maîtrisé. Le dessin réaliste et riche de Giuseppe Liotti est très agréable tout en contribuant bien à la tension grandissante avec de belles couleurs de Gaétan Georges.
En cette journée de mobilisation, cette histoire alimente la réflexion autour du monde du travail et ses dérives, de la prise en compte de l'humain et du sentiment d'impuissance ... De "Cadres noirs" à "Le couperet" (roman de Donald Westlake et film de Costa Gavras), il n'y a qu'un pas. J'attends le tome 3 final avec impatience !
Le roman de Pierre Lemaître, « Cadres noirs », est ici habilement adapté en une trilogie dont le premier épisode vient de sortir chez Rue de Sèvres. 3 épisodes, voilà qui va permettre à l’intrigue de s’installer… et ça se sent sur ce premier tome, on ne va pas griller les étapes !
Alain Delhambre est un cadre de 57 ans au chômage. Ancien DRH il est obligé d’accepter des jobs pourris où l’humiliation se rajoute au sentiment d’échec personnel… Jusqu’au jour où une offre d’emploi attire son attention, elle est pour lui, c’est décidé… Je n’en dirai pas plus #nospoil
Si tu as lu le livre ou regardé la série « Dérapages » (avec Eric Cantona) adaptée du même roman, tu connais peut-être déjà ce récit… Je dois dire que j’ai pris davantage de plaisir en lisant ce premier épisode qu’en regardant la série.
Delhambre lui-même nous raconte sa descente aux enfers, les flash-backs éclairent l’intrigue le tout dans un dessin ligne claire élégant et des ambiances soignées. C’est haletant et on sait d’avance qu’on lira la suite !
Au final, un début prometteur pour une trilogie qui s’annonce passionnante ! Alors certes il va falloir attendre mais c’est quand même plutôt une bonne idée d’adapter ce roman en 3 tomes !
Quel plaisir de retrouver ce trinôme d'auteurs qui marche du tonnerre !
Rue de Sèvres, Giuseppe Liotti, Matz et Marc Trévidic nous offre encore un thriller haletant basé sur l'expérience de l'ex juge Marc Trévidic.
Donc après "Compte à rebours" (dont vous pouvez lire les chroniques du tome 1 et du tome 2), ils nous reviennent avec un One-shot encore bien terrifiant !
Le scénario de "Les fiancées du califat" de Marc Trévidic et Matz:
Cette fois-ci les ennemis de la nation sont... Des femmes !!
Ceci afin de rappeler que la menace n'est absolument pas genrée !
Ils démontrent aussi avec brio que l'âge ne fait pas non plus la différence, et bien au contraire, la jeunesse semble plus malléable et manipulable.
Ce scénario est béton et vraiment bien ficelé.
En superposant des cases ou en les faisant se chevaucher, ou bien en variant les formes, le découpage devient très dynamique et vivant.
Une particularité à noter aussi est que le "héros", le juge Antoine Duquesne, n'intervient qu'à partir de la moitié de la BD, mais on comprend évidemment tout !
Les impressionnantes pages d'introduction nous mettent immédiatement dans le bain sur le sujet.
Ce qui est particulièrement intéressant dans cette histoire, c'est de voir toutes les précautions qui sont prises par les terroristes pour déjouer la vigilance des polices.
Ces criminels débordent d'ingéniosité pour semer les filatures et éviter de se faire intercepter leurs communications pour ainsi transmettre les messages essentiels au complot à un groupe de malfaiteurs.
Mais à l'inverse, ce scénario décrit aussi toute l'intelligentsia de nos enquêteurs d'élite pour obtenir les informations, faire pression sur les individus incriminés etc...
L'aspect des jeux d'influence politiques, et les complexités administratives de l'affaire, a été volontairement exclu cette fois-ci afin de se cadrer beaucoup plus sur l'action et son efficacité.
Mais dans l'ensemble, ce one-shot est tout aussi angoissant que la série "comptes à rebours" car les combines décrites n'ont probablement pas été inventées mais vécues par Marc Trévidic.
Le dessin de "Les fiancées du califat" de Giuseppe Liotti :
Le dessin de Giuseppe Liotti sert toujours aussi bien le scénario.
Son style réaliste est efficace et superbement détaillé grâce à son trait fin et minutieux.
Les cadrages et les mises en scènes variés donnent un mouvement et un dynamisme bien agréable au récit, et maintiennent aussi une certaine tension, un suspens bien prenant.
Les couleurs sont judicieusement bien choisies et contrastées pour nous rappeler l'environnement urbain de notre vie quotidienne, et en regard de cela le paysage désertique des pays probablement d'orient où sont supposer se cacher les têtes pensantes du grand terrorisme.
Les cases sont grandes et pas trop surcharger par les dialogues, ce qui laisse une belle place au dessin pour le plaisir de notre rétine.
Les effets sont encore une fois bien discrets et utilisés au juste nécessaire comme une onomatopée pour illustrer un bruit, ou des traits blanchis translucides pour représenter la vitesse...
J'aime aussi ce jeu sur les différences de taille et de forme cases, tantôt une planche en gaufrier, et la page d'après avec de grandes vignettes en bandeau ou des cases avec absence de bordure... ça anime et intensifie le rythme de l'histoire.
Le travail sur les transitions de case à case ou de planche à planche est aussi remarquable et accompagne parfaitement le fond narratif.
Les émotions transmises à travers les visages des protagonistes sont incroyables ! on sent parfaitement l'agressivité, la suspicion, l'étonnement, la frayeur, l'inquiétude etc...
En bref, le lecteur se projettera complètement dans cette redoutable histoire.
Encore un superbe travail de ce trio d'artistes que je ne me lasse pas de lire car c'est, et ça restera encore longtemps hélas, vraiment d'actualité.
Je considère cette album comme une mise en garde et un appel à la vigilance de chacun pour combattre le terrorisme !
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