"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes à Rhodes à « l’Esprit Club » où il se passe de drôle de choses. Cela débute par une mort étrange, celle du directeur du centre retrouvé pendu et bâtonné par les vacanciers qui pensaient que c’était un mannequin, la nuit du 14 juillet. Pour des raisons diplomatiques on envoie une commissaire assez singulière. Côté discrétion elle se pose là, mais elle comprend la notion de ne pas faire de vague. Elle va pourtant remuer beaucoup de vase avec ses gros sabots.
C’est un roman policier qui traite le sujet avec humour, la commissaire doit régler cette enquête incognito, mais elle a l’art de se mettre dans le pétrin et de déterrer des secrets, sans parler de sa désastreuse inaptitude à la vie sociale. Un comble pour des « vacances » dans une petite communauté qui prône « le tout ensemble ». On a un duo policier improbable et diamétralement opposés, ils se complètent sans vouloir l’admettre.
L’enquête se fait un peu en dépit du bon sens puisqu’il est sensé ne pas y avoir d’enquêteur et donc d’enquête. Ce qui m’a plu c’est comment l’auteur à travers son duo d’enquêteurs incognitos va soulever les voiles de se décor factice de bonheur et de joie de vivre. Il démonte les rouages de cette machinerie.
Le chef de camp avait des problèmes pour se rappeler le nom de ses employés et de leurs fonctions, il avait trouvé comme solution de donner un nom en relation avec leur travail. Les animateurs sont les « kiki » (femmes) et les « coco » (hommes) et cela donne coco Picole pour celui qui gérait le bar et la boîte de nuit, Kiki muscule celle qui s’occupaient des activités sportives etc. Cela donne le ton du roman.
L’auteur dévoile aussi les dessus financiers de ce camp fort rentable. Il est assez sarcastique pour expliquer que de Paris on ne voit que le rapport financier et ne veulent pas voir comment on obtient de tels rendements.
Les rebondissements qui frôlent la maladresse et le ridicule rendent les crimes moins horribles, ou le contraire…
Cette première enquête d’Augustin Monot auprès de la commissaire Viviane Lancier ne va pas se déroulé comme prévue. Si le personnage principal c’est Viviane c’est pourtant Augustin qui sera le plus tenace.
Augustin Monot est un bleu, tout juste sorti de l’école de police il n’a aucune expérience et en plus c’est un littéraire. C’est lui qui va découvrir le clochard agressé et par son intervention va faire rentrer cette affaire dans l’équipe de Viviane. Mais celle-ci n’en veut pas, elle a d’autres chats à fouetter, alors elle le laisse se faire la main sur cette enquête. De temps en temps elle le recadre. Cependant Monot est idéaliste et il va ouvrir une véritable boîte de Pandore et ils vont vite être dépassés par les évènements.
On va avoir des scènes surréalistes, des rebondissements inattendus. Les journaux vont s’en mêler et donc les hauts gradés… jusqu’au ministre.
Augustin va se révélé très communiquant et il va se faire repérer par la « dircom » de la police. Il passe bien à la Tv et il pourrait donner une nouvelle image de la police. Une vrai peste cette Priscilia Smet, elle a les dents longues ! Je réalise que les noms et les prénoms ne sont pas anodins dans cette série. Il va être beaucoup question de communication et Georges Flipo va jouer avec les mots pour notre grand plaisir.
On a donc un contraste physique entre Viviane et Monot, mais aussi dans la façon de fonctionner, elle est négative alors qu’il est positif, elle se prend les pieds dans le tapis alors qui plane au-dessus de tout cela. On a le fameux duo l’expérimentée et le naïf.
On va avoir droit à tous les types de régimes alimentaires, qu’elle essai en vain car il y a toujours une contrariété, une catastrophe qui la replonge dans les barres de mars. Une belle critique des journaux féminins et du diktat de la minceur.
Si je mets en avant le côté ironique, grotesque et drôle c’est parce que c’est ce qui m’attire dans ce genre d’enquête. L’intrigue policière est intéressante car elle se complexifie au fur et à mesure que les crimes et délits se multiplient. Il va y avoir danger et Viviane et Monot ne vont pas en sortir indemnes.
Ceux qui connaissent Paris vont se régaler à les voir déambuler que ce soit du côté des champs Elysées ou quai Conti, entre autre… Une balade qui n’est pas de tout repos !
Je remercie la Masse critique de Babelio pour cette belle découverte parue chez Folio policier.
Un cosy mystery à la française avec un brin de nostalgie.
Viviane Lancier est saisie de l'enquête suite à la découverte du cadavre du sosie de Victor Hugo(dont on voit tous et toutes la tete). Aidée par son équipe, elle va devoir affronter d'autres cadavres ayant tous comme point commun Baudelaire!
Viviane est fan de Navarro (je les regardais aussi durant mon adolescence), et drôle!
Elle a des points communs avec sa "consœur " Agatha Raisin:chefs toutes les deux,enchaînant les régimes, cherchant l homme idéal.
La plume de Georges Flipo est très agréable à lire, le suspens est gardé jusqu'à la tout fin du livre. Tout est parfaitement cohérent et mis en scène.
J'ai passé un très agréable moment de lecture.
ce livre nous entraine dans une danse effrénée ...
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