"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1978, un enterrement se déroule dans une église jurassienne, Marie-Jeanne assiste à l’enterrement de son père elle est présente mais son esprit vagabonde, elle se souvient de son père, un poivrot qui ne prêtait guère attention à sa famille, si ce n’est que leur faire subir ses sévices, sa méchanceté. Son enfance n’a pas été heureuse. Cette vie avec son père défilait comme un film devant ses yeux pourtant rivés sur le cercueil.
Alors poussée par son instinct elle prend le train, elle n’a pas d’argent, mais elle décide d’aller à Paris où elle est recueillie par Jean-Jacques, un homme qui a perdu sa fille Madeleine.
C’est tout une histoire qui commence elle se fait appeler Michèle mais Jean-Jacques a d’autres ambitions pour elle…. Lesquelles ? je ne voudrais pas spolier. C’est difficile de résumer sans en dire un peu trop.
C’est une drôle d’histoire que nous a écrite Geneviève Steinling. Si elle débute bien tristement par un enterrement, c’est une affaire bizarre qui va se dérouler ensuite, cette fuite, une nouvelle vie étrange et pleine d’interrogations. Mais surtout une chute inattendue.
L’auteure a une belle plume, fluide, mais je ressens chez elle un certain mystère, elle incorpore dans son récit des passages étranges qui suscitent des interrogations sur l’avant et l’après. Peut-être est-ce pour cette raison que le titre de l’ouvrage est : Hier il sera trop tard.
J’ai bien aimé ma lecture.
J'ai lu ce livre dans le cadre du Jury du prix des auteurs inconnus
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Marie-Jeanne, en entendant quelqu'un dire à l'enterrement de son père que c'était un brave homme, pète les plombs et s'enfuit droit devant elle. Parce que non, son père, alcoolique, violent et sadique, n'était pas un brave homme. A partir de maintenant elle sera Michèle. Elle est partie si vite qu'elle en a oublié sa poupée, Lili. Son bien le plus précieux. Unique cadeau de son père.
Elle est "recueillie" par un homme Jean-Jacques qui la loge, la nourrit, lui trouve un travail et n'exige rien d'elle en retour. Enfin presque rien. Juste qu'elle joue le rôle de sa fille Madeleine qui est morte. Et Marie-Jeanne devient Madeleine.
Quand on n'a pas eu une enfance normale avec des parents aimants, on ne sait pas ce qui est normal ou ne l'est pas. Marie-Jeanne en manque de repères affectifs et sécurisants ne veut que deux choses, exister et être aimée. Alors s'il faut s'appeler Madeleine...
Dès le début du roman, par une écriture directe et fluide, l'autrice m'a plongée dans la psyché de cette toute jeune femme, dans ses pensées, dans son passé que des détails anodins du quotidien font resurgir. Et peu à peu, j'ai mieux compris sa personnalité. J'ai tremblé pour elle, car le comportement du Jean-Jacques est pour le moins surprenant, voire suspect.
La tension narrative ne se dément jamais jusqu'au bout de ce roman à la construction efficace et impeccable, dont les révélations finales vous cueilleront comme moi. Je me suis posé bien des questions, mais les indices sont ténus, dilués voire absents! A la fois thriller psychologique, roman social et initiatique, c'est une réussite. Difficile d'en dire plus sans divulgacher. Une seule solution, lisez-le !
Lire c'est partir à l'aventure et pour garder la passion, je pense qu'il est bon de sortir de ses habitudes.
Un plongeon dans l'univers de Geneviève et dans un recueil de nouvelles, je sortais carrément de mon chemin habituel...mais pourquoi pas ?
Cet ouvrage compte quasiment 20 nouvelles. Elles sont toutes originales et à mon sens atypiques. La sensation de quitter notre monde pour en découvrir un autre, parallèle, est quasi présente à chaque fois. Chaque nouvelle semble indépendante mais finalement un lien les unit : la mise en avant des sentiments autour de l'AMOUR.
Il est question d'amour et de tout ce qui peut en découler. Alors certaines nouvelles seront plutôt plaisantes, certaines autres seraient presque terrifiantes. Tout est une question de point de vue et selon votre humeur du moment vous ne les verrez pas de la même manière.
J'ai trouvé l'écriture de Geneviève Steinling très agréable. Les nouvelles sont de longueurs différentes mais chaque fois les mots sont choisis avec finesse et précision, ce qui rend la lecture fluide et rapide.
Je ne suis pas habituée aux nouvelles alors parfois j'avais envie qu'elles soient plus longues pour que l'action y soit plus développée, surtout dans les nouvelles "positives" et au fur et à mesure de la lecture on ressent une certaine angoisse car l'auteure fait monter la pression et la peur alors le fait qu'elles soient courtes permet de reprendre notre souffle.
Finalement, l'auteure nous livre un recueil amenant à la réflexion sur notre façon d'appréhender ce sentiment universel qu'est l'AMOUR.
Il existe autant de façon de le vivre, de le ressentir, que de personnes sur Terre alors si en plus on y ajoute des mondes parallèles...
Ces 19 nouvelles laissent une belle place à votre imaginaire pour mettre en scène les différents personnages, les situations particulières décrites par l'auteur et pour faire face aux sentiments les plus sombres de notre âme.
Mon seul petit bémol se porterait sur la couverture, l'écriture étant plutôt moderne j'aurai aimé trouver une illustration plus contemporaine mais ce n'est qu'accessoire au regard de la qualité de l'ouvrage.
Un ouvrage à découvrir soit d'une seule traite soit en laissant du temps entre chaque nouvelle !
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