"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La proie
Il est très rare que j’enchaîne deux tomes ou deux volets d’une série de livres mais nécessité faisant loi (ou plus exactement, cadeau NetGalley !), j’ai ouvert L’héritière immédiatement (ou presque) après avoir refermé La Chasse. Pour ne rien vous cacher, mon attente était grande !
Tout d’abord, j’ai bien fait de lire La Chasse en premier (même si ce thriller peut très bien être considéré comme indépendant) puisqu’on y retrouve Maggie, cette fois en personnage principal, quelque temps après les événements relatés dans le premier. Elle est à Port Douglas, tout au nord de l’Australie, un paysage très différent du bush : des plages, du soleil, des touristes, des bars. D’ailleurs elle a trouvé un job de serveuse dans l’un de ces établissements, rien de tape à l’œil, Maggie a bien l’intention de rester discrète et de se faire oublier. Pourtant, elle a l’impression d’être suivie… Mais peut-être est-elle parano ? Et question discrétion, c’est un peu raté car témoin d’une injustice, elle fait en sorte de la réparer à sa façon… On ne se refait pas ! Si bien que Maggie va se retrouver au pied du mur, un mur qui se situe à Melbourne, sa ville natale qu’elle avait pourtant quitté « définitivement »…
Exit le bush de La Chasse, ambiance « guérilla urbaine » pour ce deuxième volet consacré à cette héroïne atypique, qui tentera de s’extirper du piège qui lui est tendu (pas très subtilement d’ailleurs !). C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur Maggie, notamment sur son enfance et sa famille (on avait déjà eu quelques bribes d’informations dans La Chasse) et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle a bien morflé Maggie… L’héritage (titre original « The inheritance », plus approprié que la traduction) que lui a légué son père, un flic alcoolique et violent, obsédé par une très sombre affaire qu’il pensait avoir résolu avant sa mort et dont la solution serait consignée dans un disque dur, va lui coûter beaucoup plus cher qu’il ne va lui rapporter.
Maggie n’est décidément pas une héroïne ordinaire, mais dans ses excès elle est touchante et attachante ! C’est une femme blessée (dans tous les sens du terme) qui rend coup pour coup et qui flirte dangereusement (et même un peu plus) avec l’illégalité. La violence ne lui fait pas (plus) peur, elle en use, voire en abuse (soyons honnête, c’est quelquefois un peu « too much » !) et n’a pas vraiment de temps pour une introspection (et comme le dit très justement Franck dans La Chasse, «Le problème avec la culpabilité (…,), c'est qu'elle a ses limites. L'important, c'est ce qu'on décide d'en faire. Sinon, c'est une émotion inutile »).
Entre flics ripoux, gang de motards, trafiquants en tous genres, l’intrigue ne laisse aucun répit, et c’est tant mieux !
Même si j’ai préféré le premier volet, j’ai encore beaucoup apprécié cette lecture et je serais partante pour un troisième tome comme la fin le laisse entrevoir.
PS : je raye définitivement l’Australie des destinations à visiter (c’est Monsieur Evergreen qui est content !).
#LHéritière #NetGalleyFrance
Accrochez vos ceintures ça va secouer !
Franck, la cinquantaine passé, est propriétaire d'une station-service au milieu de nulle part en Australie. La ville la plus proche est à plusieurs heures de routes. Il se retrouve à garder quelques jours sa petite-fille Allie, 14 ans, qu'il ne connaît pas suite à un appel impromptu de son fils Nick. Un couple d'Anglais, Charlie et Delilah s'arrête pour faire le plein et manger. Ils se sont perdus lors de leur périple. Arrive quelques temps après et en trombe un vieux tacot d'où en sort une jeune femme couverte de sang et de boue.
Le roman alterne deux temporalités. Celle qui se déroule dans le présent à la station-service de Franck et celle quelques jours avant qui suit la mystérieuse conductrice. La tension monte petit à petit avant d'atteindre son point culminant lorsque les deux temporalité se rejoignent.
J'ai beaucoup aimé ce thriller. L'auteur part son écriture dynamique m'a transporté dans le bush australien rural et désertique. Les scènes d'action sont palpitantes. Certaines sont quand même violentes.
J'ai frissonné pour les personnages pris en chasse et j'avoue avoir aimé ça. La psychologie n'est pas très développée mais elle n'est pas non plus sommaire. Elle se concentre sur la manière dont des gens ordinaires se comportent face à l'instinct de survie.
Un page-turner qui m'a beaucoup diverti. Je n'ai eu aucune difficulté à m'imaginer clairement les scènes dans ma tête. Le style est très scénaristique. Ça tombe bien, le roman devrait être adapté. Et c'est l'auteur himself qui écrit le scénario.
La lecture de ce livre n'a rien à voir avec un road-trip romantique à l'autre bout de la terre, en Australie. L'auteur australien Gabriel Bergmoser dont c'est le premier roman incroyablement haletant et bien noir fait prendre au lecteur des chemins dont j'étais loin d'imaginer leur effroyable destination.
L'histoire sous tension constante m'a fortement secouée en me laissant peu de répit pour reprendre mes esprits quand j'ai découvert ce qui se cachait derrière son titre, « la chasse ».
Avec un scénario implacable qui met les nerfs à rude épreuve, le roman se prête parfaitement à une adaptation cinématographique. J'ai retrouvé un peu l'atmosphère du film " la mort aux trousses" avec la station service au milieu du bush comme Cary Grant dans le champs de maïs.
Mais ce thriller est beaucoup plus cru et réaliste, j'ai eu peur de ce qui se passait dan la remise. Les images en sont terrifiantes. Franck dans sa station service est aux aguets. Son instinct d'ancien chasseur l'a averti.
Le piège n'est pas dans le désert avec son décor immuable d'azur et d'ocre. Il se cache dans ses traverses et son paysage changeant comme si c'était un autre monde. Simon et Maggie vont l'apprendre bien vite à leurs dépens. le jeune Simon de Melbourne sillonne les routes en recherche d'authenticité dans les coins les plus reculés de son pays. Magistrale et incroyable Maggie, une héroïne de force et d'action animée par une mission à accomplir.
L'atmosphère est suffocante comme le désert. Oppressante comme l'ombre de la voûte des arbres. Franchir cette frontière c'est descendre dan les entrailles de la terre où se mêle l'odeur rance de la peur. C'est aller à la rencontre des invisibles, de ceux que l'on ne veut plus voir et dont il ne reste que la violence pour régner en maître.
C'est un genre tout à fait nouveau ce roman ! Un mélange original de thriller glaçant avec une quête initiatique qui s'achève au bord du désert australien.
G.Bergmoser est un jeune écrivain australien, laissons lui donc décrire quelques uns de ses compatriotes en lui faisant confiance.
Le roman se passe dans le bush australien . Dans un endroit plus que perdu reste quand même une station essence tenue par un vieil homme au passé compliqué, mais que l'alcool ne brouille plus maintenant; Il hérite provisoirement de sa petite fille le temps que les parents divorcent. Ils ne se connaissent pas mais auront assez vite l'occasion de mettre en commun leurs forces et leurs intelligences.
En effet débarque là une jeune femme blessée très grièvement, (j'y ai d'abord vu une héroïne de BD )qui ne veut surtout pas de la police...
S'en suivent un déchaînement de violence, un torrent d'hémoglobine , des villageois pas loin de l'anthropophagie. Bref, un page turner efficace, très visuel, des personnages bien campés, prêts pour le cinéma.
Merci aux Edts Sonatine pour leur confiance.
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