"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Patrick Rodrigez doit écrire un guide sur le Groenland sous la pression de son éditeur. Me^me si un narval vient lui rendre visite en rêve chaque nuit, Patrick manque de motivation et a bien du mal à s'y mettre. Il essaie de mettre fin à sa relation avec Isabelle qui le harcèle quasiment alors q'iil fait la connaissance de Rita qui met de la joie dans sa vie, le sort de sa zone de confort qu'est son canapé.
Ce roman a très bine commencé il est drôle, original avec de nombreuses références cinématographique. On suit ce Patrick un peu malmené par la vie entre son ex compagne, son projet de guide imposé par son éditeur et l'arrivée de la pétillante Rita. ON trouve les pages avec enthousiasme et le sourire aux lèvres jusqu'à ce que Franzimer face son apparition. Cet auteur disparu de la scène public depuis des années vient franchement plomber l'ambiance de ce livre et j'avoue avec ramer pour arriver au bout. Bien dommage car le début me ravissait et s'il avait continuer sur cette lancée aurait assurément été un coup de coeur.
http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2021/02/17/38819372.html
Cléopâtre. Qui n’a pas entendu ce nom au moins une fois dans sa vie ? Savon, colle, Liz Taylor, Astérix, Shakespeare, nous avons tous une image qui nous revient de cette reine d’Égypte - septième du nom - quand ce nom résonne à nos oreilles. Mais derrière cette femme fatale, cette tragédie antique, qui était vraiment Cléopâtre ? Une reine assurément, mais elle fut aussi bien plus que cela. Effectivement, Cléopâtre c’est l’intelligence froide et charmeuse, une beauté qui n’a pas froid aux yeux, une personne courageuse et étonnante, une politicienne qui ne fera pas toujours les bons choix.
Ce livre se propose d’être une biographie sur Cléopâtre, de fait il en est une. De son enfance à sa mort, l’auteur nous propose de (re) découvrir le portrait, plus politique que physique, de cette reine d’Egypte. Pourquoi plus politique ? Car au final nous ne savons pas grand-chose de son physique qui fera tourner plus d’une tête, et en fera tomber d’autres…
Car en effet, par son charme et son intelligence Cléopâtre VII a assurément pu gouverner l’Égypte. César ou encore Marc-Antoine furent autant des amants que des possibilités politiques, mais grâce à ses dons de la nature, cette envoutante reine a pu aussi éliminer beaucoup de ses adversaires politiques. Sa sœur Arsinoé, l’usurpateur Ptolémée ou encore quelques proches de Marc Antoine en feront les frais…
Mais n’allons cependant pas croire que la politique de Cléopâtre n’a pour seul atout son physique. En effet, comme l’auteur l’indique, Cléopâtre fut une reine fort intelligente ; ayant eu parmi les meilleurs précepteurs de son pays, il faut bien avouer que pour avoir survécu aussi longtemps dans ce panier de crabe et de crocodiles sacrés, le miracle seul ne suffit pas... Néanmoins, cette intelligence ne va pas sans défaut. Des erreurs elle en fera.
Par ses erreurs, comme le soutient offert à Pompée, l’arrogante sera la première actrice de son destin funèbre. Trop fière pour s’avouer qu’elle fait fausse route, trop enjôleuse pour les réalités de la guerre, beaucoup de mauvaises décisions seront prises par sa faute avant son dernier ballet marin à Actium en -31.
[suite blog]
De nombreux détails qui viennent compléter l’image déjà bien chargée de rêves et de contradictions que nous avons en mémoire. L’ensemble est construit comme un jeu de pistes qui va nous mener au 22 novembre 1963 à 12h 30, au sourire éternel de JFK, au petit tailleur rose de Jackie, au fusil calibre 6,5 mm de Lee Harvey Oswald. Les parents, le frère, les femmes, Marilyn, les souffrances d’un corps usé qui pourtant ne tient pas en place, c’est un personnage multiple qui nous est décrit, à la fois héros et coureur de jupons, l’homme le plus puissant du monde et fils soumis qui reste un petit garçon. Frédéric Martinez n’a pas écrit une biographie de plus mais un texte construit comme un roman à suspens qui nous donne envie de sauver notre héros, de lui éviter cette mort stupide à Dallas. Et de la même manière que Stephen King interrogeait l’histoire dans 22/11/63, on se demande ce qui se serait passé si, ce jour-là, Lee Harvey Oswald n’avait pas été caché dans le dépôt de livres. En fin de texte, alors que nous n’ignorons pas que le héros va mourir, la Lincoln noire du couple présidentiel devient le symbole de l’opération de charme pour laquelle JFK est venu à Dallas. La Lincoln rutilante démarre, roule, descend, tourne à gauche et s’engage sur le chemin de la mort. Nous avons vu mille fois ces images et nous gardons, quelque soit notre opinion politique, le sentiment de la fin d’un rêve, de l’éclatement d’un mythe que l’Amérique porte encore comme un héritage, après 50 ans de suppositions et d’hypothèses diverses.
Bien écrit, parfaitement documenté et construit sur un rythme qui permet de bien comprendre l’ascension de JFK et la saga des Kennedy, le texte de Frédéric Martinez est une belle réussite.
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