Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Voilà un comics que j'ai beaucoup apprécié autant par le coté graphique que par les messages portés.
Ce n'est plus un secret, Fred van Lente, pour cet ouvrage, s'est inspiré de la série du même nom, du milieu de la décennie 90, initialement crée par Anthony J. Bedard et David Ross.
Les psi-lords (également connu sous le nom de "Starwatchers") firent leur première apparition dans le comics "Rai and the Future Force” #21 (Mai 1994).
Puis Anthony Bedard développa la série en 10 épisodes avec Mike Leeke au dessin puis Howard Simpson.
La version de Fred van Lente se renouvelle.
Les psi-lords de 1994 était un bataillon d'êtres spéciaux divisés en castes avec :
En costume rouge : la force et l'invulnérabilité,
En costume orange : les "projecteurs d'énergie",
En costume jaune : les éclaireurs
Pour Fred van Lente et Renato Guedes, il y a quatre couleurs pour quatre personnages...
- le costume et pouvoir rouge pour l'imprévisible Hazard. Elle agit par instinct et intuition, pouvant faire ressurgir sa violence extrême, son énergie, lorsqu'une cause lui semble juste à défendre.
- le costume et pouvoir orange pour le scientifique Artisan. Lui est le "manuel" du groupe, il utilise son pouvoir pour bâtir, construire des objets ou outils de circonstance pour chaque situation (qui rappellera évidemment un autre héros d'un autre univers de comics avec une lanterne à dominante verte...)
- le costume et pouvoir jaune pour Signal. Elle est la tête pensante du groupe et semble avoir un savoir infini enfoui au plus profond d'elle-même. Elle est la première à avoir des souvenirs...
- Et enfin le costume et pouvoir vert dont le personnage de Tank semble en être l'héritier. Il semble être le guerrier du groupe. le soldat ou garde du corps redoutable combattant protecteur.
Vous constaterez donc une couleur supplémentaire dans cette nouvelle version, et aussi que les classes semblent aussi différentes (hormis la orange qui me parait être la seule identique...)
Cela nous réserve-t-il des surprises pour une éventuelle suite, car la fin ouverte de ce comics laisse à penser qu'il y en aura une...
On peut aussi constater le caractère "multiracial" de l'équipe avec les origines bien différentes de chacun des membres de l'équipe, se retrouvant d'égal à égal (genres, origines ou croyances) considérant ainsi une seule et même fratrie, comme un idéal.
Mais le sujet des différences raciales, va être traité autrement. Les auteurs vont les aborder par les divers types d'Alien, et par le fait que certains dominent et réduisent à l'esclavage d'autre races.
En bref, le "défi" de tolérance humaine semble accompli, mais il reste encore tout à faire coté martien...
Voilà donc un thème bien habilement revisité.
D'autre part, des codes "religieux" paraissent transpirer dans cet opus.
Je m'explique :
Les personnages apparaissent comme des martyres (emprisonnement et torture), puis comme des icônes souvent entourés d'une aura mystique, un étrange rayonnement confèrent des pouvoirs surnaturels.
Brefs tous les éléments pour les désigner comme des dieux (y compris les méchants).
Hors tous les dangers semblent résider dans ces déifications : les pouvoirs sont ultra puissants et conduisent à un système de hiérarchie par caste... Autant dire que l'ordre de caste le plus haut, s'il est incontrôlé ou bien aux intentions néfastes, représente la menace absolue...
Et c'est tout là l'intrigue de cette histoire où manipulation, pseudo-politique, sectarisme, etc.., seront de mise pour des objectifs personnels d'enrichissement, de pouvoir ou de domination.
D'autres clichés aussi, comme les vaisseaux des différentes races extraterrestre emprisonnés dans l'étoile vampire, peuvent faire vaguement penser à l'odyssée de Noé...
En résumé, selon mon avis, ce récit parait être un avertissement conséquent à l'égard de toute forme d'extrémismes spirituels au travers de thaumaturgie et autres artifices.
Cette histoire me semble donc être au final une philippique contre la religion, voire une véritable diatribe...
Le dessin particulièrement réaliste et précis de Renato Guedes appui encore plus cette thèse.
Tout semble centré sur les personnages.
Les arrières plans sont peu détaillés mais particulièrement contrasté versus les tonalités choisies pour les protagonistes.
Les couleurs choisies apportent énormément à l'ouvrage, donnant par moment un coté psychédélique évoquant une certaine ivresse spatiale, et dans d'autres cas un côté sombre, froid voire glacial pour nous ramener instantanément dans la ou les diableries fomentées (comme la prison...).
Le trait est véritablement fin, presque indétectable (et les encrages n'en parlons pas !), comme s'il n'y avait pas de limite...
Son dessin dégage une très forte et belle puissance et un dynamisme de fou par les multitudes d'effets utilisés, mais les "backgrounds" peu développés évoquent aussi une grosse oppression du au vide stellaire ou aux espaces exigus de la prison.
Les puissances incroyables évoquées renforcent aussi cette asphyxie, laissant ainsi peu de manoeuvre à nos héros.
En fin d'album, un petit bonus nous est accordé avec quelques explications sur la construction de quelques pages, mais aussi une ribambelle de couvertures alternative, comme d'habitude, bien appréciables.
Ce livre, après réflexion, réalise un constat sociétal peu réjouissant.
Il nous incitera, à la clôture du 4eme plat, à une forte introspection quand à nos valeurs et notre place dans notre monde.
Ce comics sort de l'ordinaire et cela m'a beaucoup plu. J'espère maintenant en lire plus prochainement...
Archer a été élevé dans une secte chrétienne pour devenir une arme de combat.
Sa découverte du monde extérieur et de la trahison de ses parents ne va pas être facile à digérer. Pour compagnon de route, il a son exact contraire : Armstrong, un immortel bon vivant et souvent bourré.
Ce duo complètement opposé entrainent des situations particulièrement cocasses qui fonctionnent vraiment bien. Il y a tout pour passer un bon moment des dessins soignés, de l'humour, de l'action, des complots et rebondissements. J'ai juste eu un peu de mal avec l'arc « le lointain », qui était trop barré et irréel pour moi et je n'ai pas vu l'intérêt du numéro anniversaire qui clôture cet intégral. Il était complètement décousu et les changements de style du dessin ne m'ont pas plu.
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