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Théodore Poussin se fait rare mais je ne regrette pas l'attente et l'achat de cet album qui fait partie des meilleurs.
Un récit d'aventures maîtrisé, dessin simple (apparemment) et efficace. Des dialogues parfaits de naturel. Une ambiance comme seul Franck LeGall sait en créer. On en redemande.
Le Gall place Théodore Poussin (son héros à tête ronde) dans un maelstrom d'aventures, d'amours, de fantastique avec des morts qui hantent, des histoires de familles, des habitants inconnus d'une ile sauvage, des anglais colonisateurs, etc.
On pourrait trouver des parentés avec Corto Maltese modulo : un attachement de Théodore à son équipage, là où Corto est beaucoup plus individualiste ; des amours de Théodore plus assumées et montrées, là où elles sont plus complexes avec Corto ; un Novembre un peu plus ange que le démon Raspoutine ; ...
Cela fait 40 ans que la vie de Théodore se déroule sous nos yeux de lecteurs. Cet opus est dense, toujours superbement dessiné et donnerait presque l'impression de clore la série (?), a minima un chapitre essentiel de la série (reste l'équipage emprisonné à Singapour à libérer). Une bonne occasion de relire ses aventures.
Sans être un chef-d’œuvre du 9ᵉ art, cet album mérite une attention particulière par le choix de l’auteur, Frank Le Gall, de consacrer son récit, une biographie fictive, à la dernière des victimes de Jack L’éventreur, Mary Jane (Mary Jeannette Kelly). Biographie fictive, d’une jeune femme qui est prétexte à nous narrer, la vie de cette classe populaire, qui vivait dans une grande misère à une époque, celle de l’Angleterre Victorienne dont nous n’aimerions retenir que le faste de la révolution industrielle. Avant d’être victime d’un tueur en série, elle fut avant tout victime de sa condition.
Lors du règne de la reine Victoria, la société anglaise et de façon encore plus marquée, londonienne, est un véritable contraste entre la vie de la bourgeoisie, les nouveaux riches apparus avec l’industrialisation et la population pauvre, très souvent féminine, qui n’ont malheureusement comme choix de survie, que celui de marchander leur corps.
Cette noirceur, dénoncée, mise en lumière par le scénario de Le Gall est très joliment adoucie par les dessins, aquarelles de l’illustrateur Damien Cuvillier. Contraste qui nous rappelle l’opposition des classes sociales.
Ne vous attendez donc pas à en apprendre plus sur le célèbre tueur en série, mais plongez dans le décor de cette période de l’histoire et découvrez la face cachée de Londres.
Un grand bravo à Frank Le Gall et Damien Cuvillier pour ne pas être tombés dans la facilité de faire un énième ouvrage sur Jack The Ripper.
Sympathique aventure du fameux duo de héros de la bd. Assez classique avec une histoire de machine à remonter le temps. Intéressant car on y découvre l'argot parisien de 1865 qui était pour le moins fleuri, imagé et souvent incompréhensible pour des personnes de notre époque. Réalisé sous la plume de Franck Le Gall, c' est un "hors-série" en dehors de la collection habituelle.
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