"Ce ne sont pas les idées qui m’intéressent, mais les types qui les portent, et comment ils vivent avec"
"Ce ne sont pas les idées qui m’intéressent, mais les types qui les portent, et comment ils vivent avec"
Gwenn a 30 ans. Elle monte à Paris pour devenir Isabelle Huppert. Mais en attendant il faut bien remplir le frigo et payer les fêtes alors elle travaille dans un sex shop à Pigalle.
Une sorte d’anti Bridget Jones qui se livre dans son journal intime et nous fait découvrir une galerie de portraits étonnante.
Gwenn cherche l’amour sans jamais l’admettre.
Je n’ai pas accroché à l’atmosphère du livre, le personnage de Gwenn est attachant et pourtant elle ne m’a pas touché.
Une déception après avoir été accroché par la présentation facebook live de la rentrée chez Albin Michel.
Drogues, sexe et cinéma
Gwenn, elle est vendeuse dans un sex-shop, elle est comédienne sans rôle fixe, elle fait ce qu'elle veut, elle baise qui elle veut, elle parle comme elle veut.
Dans Calamity Gwenn, c'est son journal intime que nous lisons, aux mois poétiquement renommés.
Dans ces pages, elle se livre sans filtre, sans fard, et à corps perdu. Ses mecs, ses addictions, ses déprimes, ses plans foireux, rien n'est occulté, rien n'est mis de côté.
Le langage est cru, parfois vulgaire, toujours sans tabou.
Je salue François Beaune pour avoir su se glisser dans la peau d'une jeune femme un peu paumée, c'est totalement réaliste.
Cependant, je ne peux pas dire que j'ai été séduite par ce roman.
Trop cru, trop vulgaire, au-delà de 100 pages, mon intérêt s'était émoussé.
J'ai (re)connu ses errances de jeunesse, jusqu'au nom d'une boîte citée que j'ai fréquenté occasionnellement, errances un peu plus malheureuses chez Gwenn toutefois.
J'ai souvent pensé à Virginie Despentes pour la rage, le message, le réalisme de l'écriture. Mais il faut croire que j'apprécie moins ce genre de roman aujourd'hui.
Calamity Gwenn m'a touchée sans m'enchanter.
Omar et Greg de François Beaune… Quand la réalité est bien plus fécondes que les croyances distillées par les discours!
Interpellant, l’histoire de cette rencontre véridique entre deux citoyens issus de l'immigration, algérienne pour le premier, tunisienne pour le second et ayant passé leur enfance dans des ZUP, ces zones à urbaniser en priorité.
Omar a un lourd passé de ‘fracasseur’ de Skins, de violent redresseur de torts. Il est devenu travailleur social dans des mouvements anti-racistes puis en religion. Greg, adolescent mal dans sa peau a brisé le carcan familial ? Fâché à tout jamais avec son père, il a trouvé un lieu où vivre sa révolte, les permanences politiques d'un Jean-Marie qui représente son idéal. Tous les deux ont reçus de la vie leurs lots de bosses, de coups donnés et rendus mais leur vraie souffrance, c'est de ne pas obtenir de réponses satisfaisantes à leur volonté idéaliste d'être citoyen français et reconnus comme tels.
Leurs parcours, leur rencontre ont été recueillis par François Beaune, auteur à qui il faut reconnaître une énorme qualité d'écoute. Son récit nous déroule la prise de conscience progressive de la quête identitaire de Omar et de Greg, chacun, différemment, se glissant dans les interstices, les failles parfois, des institutions et systèmes politiques ou religieux qui régissent le Vivre ensemble ou s'y opposent.
Le style choisit par François Beaune, s'il n'est pas toujours agréable à lire, ne déclenchant aucune joie, aucun sourire littéraire, est néanmoins d'un accès aisé et d'une efficacité sans faille. L'auteur, très clairement et de manière répétée durant tout le livre, procède par la juxtaposition croisée de flashs souvenirs permettant à Omar et Greg de se raconter, étape par étape, jusqu'à leur rencontre dont naîtra un combat commun... mais hors du commun ! Imaginez-vous un peu : Omar, devenu responsable des jeunes musulmans à la Mosquée de Marseille, propose à Greg, ancien cheminot devenu collaborateur professionnel du FN, de concrètement viser l'intégration des jeunes musulmans dans ce parti d'extrême droite.
Cette volonté de créer des liens entre ces pôles opposés est le fruit de leur croyance que ce n'est pas en diabolisant l'autre qu'on apprendra à le connaître mais que c'est, bien plus sûrement, en se rapprochant de l'autre, pourtant si différent, qu'on pourra le et se comprendre !
On s'en doute, cette vision révolutionnaire d'une telle réponse à apporter à la crise identitaire que traverse la France actuelle, comme tant d'autres pays, n'est pas du goût de tous ceux qui doivent leur place aux appareils politiques ou religieux. François Beaune, à travers le récit du combat de Omar et Greg, va démonter les mécanismes d'écartement, de rejet, d'anéantissement de tout qui, au sein d'un parti, se met à penser, réfléchir et passer à l'acte concret, poussé par son idéal. La politique, tous partis confondus est une histoire de discours creux, de maintien de la situation et de la gestion du peuple par les oligarques sans la conscience et l'assentiment de la base... La critique est dure, étonnante mais vivifiante. On ne peut faire l’impasse sur les questions qu’elle pose. Car, c'est certain, après avoir lu ‘Omar et Greg’, on n'écoute plus les interviews des hommes politiques de la même façon. On cherche à disséquer les slogans creux et, avant de donner sa voix, on cherche des engagements concrets et durables en lien logique avec le déclaré !
‘Omar et Greg’, un livre qui décille, une leçon d'histoire, de démocratie, une œuvre d'ouverture intelligente. A lire, sans retenue.
[Explolecteur de la rentrée littéraire 2018 - Rendez-vous de la page 50]
On y suit Omar, d’origine algérienne, qui a grandi dans les cités de Reims à chasser du skinhead ainsi que Greg, d’origine italo-tunisienne issu du monde ouvrier et pas doué pour les études. Un point les relie pourtant : leur ralliement temporaire au parti du Front National.
Leurs histoires sont abordées sous la forme d’interviews accordées à l’auteur où ils donnent leurs avis sur la politique, leur enfance, leur évolution dans la vie malgré les difficultés (paupérisation de la société, abandon des classes inférieures,…).
J’avoue que je n’accroche pas ou difficilement. L’alternance dans les récits me donne parfois l’impression de confondre les deux protagonistes. De plus, l’accent mis sur la politique française en général ne me passionne pas. Mais je tiens à m’accrocher. Mon avis sur le livre complet viendra prochainement.
[Une fois le livre terminé]
Comme annoncé dans mon avis des 50 pages, ce n’était définitivement pas un livre pour moi. Vu le « sérieux » des sujets abordés, l’été n’est pas un moment propice pour moi pour m’y plonger. Je préfère la légèreté mais surtout, des histoire très éloignées des sujets politiques. Pas de chance pour moi, c’est l’un des principaux thèmes de ce livre. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles je n’ai pas spécialement apprécié ce livre mais pas la seule.
Étant de nationalité belge, je ne maîtrise pas toutes les subtilités du monde politique français. Certaines abréviations de partis ou syndicats ainsi que certains personnages politiques m’ont laissée dans le doute et je me dis : ouf, heureusement qu’Internet existe, merci à lui ! Même si je m’intéresse à ce qui se passe dans le monde et hors de mon pays (je vous rassure, je suis ouverte aux autres cultures ;), ce n’est pas un sujet (la politique française) qui me passionne.
Alors qu’au départ, on peut penser les deux protagonistes, aux antipodes dans leurs visions politiques, on remarque les similitudes qui peu à peu font jour au fur et à mesure de leur participation au monde politique. De par leur vision utopique, ils tomberont souvent bien bas et durement.
On alterne très vite entre les deux individus : Omar et Greg et je pense que c’est ce qui a eu tendance à m’égarer, devant retourner plusieurs fois quelques pages en arrière pour être sûre que je visualisais bien la bonne personne.
Je n’ai pas accroché à ce livre et j’ai dû l’abandonner pour y revenir plusieurs fois. Heureusement, il s’agit d’un livre assez court mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer.
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