"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ma quête d'explorer de nouveaux horizons littéraires, je me suis aventurée dans le monde du BDSM à travers la lecture de "L'Esclave" d'Eva Delambre. Bien que ce genre de lecture ne soit pas ma préférence habituelle, je tiens à souligner que chacun est libre de ses choix, tant qu'ils sont basés sur le consentement mutuel et le respect de l'autre. Il me semble important de le rappeler, même si de façon générale, nous partageons tous cet aspect de la vie.
D'emblée, j'ai été frappée par la qualité de l'écriture d'Eva Delambre, fluide et agréable à lire. Il y a une forme de finesse et de courtoisie dans son écriture qui interpelle et donne envie de lire, découvrir. Cependant, étant étrangère aux codes et aux coutumes de cet univers, j'ai rapidement constaté que l'histoire représentait déjà un extrême en matière de soumission. Bon, je n’ai pas choisi le chemin le plus aisé dans la découverte, mais passons, cela n’a pas entaché ma pudeur pour autant.
Ce qui m'a particulièrement intéressée, c'est la façon dont l'auteure a cherché à échapper aux clichés morbides et pervers souvent associés au BDSM. Quand on évoque cet univers, souvent, il est résumé au cuir et au latex, à des expériences extrêmes ou à la douleur. Le personnage principal, Léna, est présentés comme une femme cherchant son bonheur à travers un acte de foi sincère, ce qui apporte une dimension humaine à l'histoire, et sort de l’image glacée et figée.
Cependant, malgré l'ouverture d'esprit de l'auteure et l'exploration des désirs et besoins de Léna, j'ai ressenti un certain malaise. Ce malaise ne découlait pas des choix des personnages que je ne juge pas encore une fois, chacun est libre, mais plutôt d'une forme de stéréotype. Léna, initialement présentée comme insouciante et fragile, révèle une force intérieure pour "supporter" les actes de soumission et devenir l'esclave de Maître Argan, un personnage froid et intransigeant. Je force le trait bien entendu, mais cet aspect m’a largement agacé, comme si on devait entrer dans une forme de moule pour avoir telle ou telle posture. Et les comportements… Régulièrement, il m’a fallu souffler…
Là où le bât blesse, c'est peut-être dans le manque d'une perspective plus approfondie du point de vue de Maître Argan. Comprendre sa psychologie aurait pu apporter une nuance essentielle à la dynamique entre les personnages. J'ai eu l'impression que l'auteure, bien que cherchant à présenter l’univers BDSM d'une manière différente, est restée en surface, n'approfondissant pas suffisamment les émotions et les motivations des protagonistes. On est beaucoup restée sur Léna, et c’est comme s’il me manque la moitié de l’histoire.
Pourtant, j'ai apprécié qu'Eva Delambre, à travers son personnage, remette en lumière le besoin que peuvent ressentir certaines personnes, femmes comme hommes, de se soumettre à quelqu'un. Elle rappelle à juste titre que la soumission est un choix personnel, et que la société peut être prompte à juger sans comprendre.
En bref : bien que cette lecture ne soit pas ma préférence, elle a été une expérience plus riche que la trilogie "Cinquante nuances de Grey". Elle rappelle l'importance de la littérature pour explorer des thèmes controversés et ouvrir des discussions, tout en soulignant la nécessité d'approfondir la psychologie des personnages pour une représentation plus nuancée. Je ferai d’autres essais, c’est un univers qui dans la littérature actuelle semble avoir été beaucoup romancé…
Alors tout d'abord, je voulais vous dire, que ce livre je l'ai savouré, à petite dose par-ci par-là, car je n'en aurai fait qu'une bouchée et j'ai préféré le déguster pour garder cette sensation de plénitude plus longtemps.
Dans ce livre, nous trouvons Solange, une jeune femme qui vient de perdre son travail.
Elle aime écrire, mais doute de son potentiel, qu'a, cela ne tienne, sa colocataire et amie Axelle, va prendre le taureau par les cornes et lui trouver un job pour écrire les mémoires de Tristan.
Solange, n'ayant que cela en vue, va alors accepter cette mission, quand elle arrive, elle est surprise de voir son hôte!
Et encore plus lorsque celui-ci lui dit ce qu'elle va devoir écrire! Elle va devoir écrire les récits érotiques de Tristan. Mais elle va devoir raconter l'histoire à la troisième personne, ce qui va la placer comme si elle était une voyeuse.
Tristan, veux qu'elle s'implique pour décrire toutes ces scènes, en ajoutant sa touche.
Au départ Solange, va avoir du mal avec les récits de Tristan, mais elle va avoir un déclic en écoutant un de ces récits.
Nous allons avoir l'éveil de l'Ange, comme la surnomme Tristan.
Vous voulez savoir?
Lisez cette merveille.
A mon avis, je vais vous dire, je regrette qu'une chose, ne pas l'avoir lue auparavant.
Oui, c'est une merveille, la plume est fabuleuse, fluide, addictive, ce texte coule comme une rivière.
J'ai adoré ma lecture et maintenant j'ai hâte de lire la suite "L'envol de l'ange" qui sort le 27 mai en broché.
Vous aimez les lectures érotiques, foncez c'est une perle.
La littérature érotique est un vaste domaine qui permet toutes sortes de variantes et de fantaisies. En quelques semaines, il nous aura été permis de découvrir deux pratiques totalement opposées, celle d’une femme libre de ses choix et de ses fantasmes, qui n’hésite pas à jeter ses amants comme un mouchoir usagé, quitte à mener une vie Décousue et celle d’une femme soumise, objet consentant des fantasmes de son Maître.
Éva Delambre nous propose en effet une sorte d’initiation au BDSM (abréviation de « Bondage, Discipline, Sado-Masochisme ») à travers le récit de Solange. Cette dernière vient de perdre son emploi de libraire lorsque son amie Axelle lui propose de répondre à un concours de nouvelles qu’elle va finir par remporter. Axelle, en jouant les entremetteuses a toutefois omis de mentionner que le prix consistait en un contrat de rédaction de récits érotiques.
Aussi Solange n’imagine guère ce qui l’attend lorsqu’elle débarque dans la belle propriété drômoise de Tristan Bussy. Mais après tout, elle entend bien profiter de ce voyage pour faire le point : « Quoi de mieux que de retrouver complètement déracinée, loin de tout repère familier et dans un contexte quelque peu déstabilisant, pour savoir ce qui était le mieux pour soi et ses véritables aspirations. »
Sans oublier que Tristan est séduisant et que la rédaction de ces récits est bien payée… Le piège peut se refermer sur Solange.
Car comme le maître dominateur Hieros le rappelle dans un article de Philosophie Magazine : « Le dominateur est un narrateur qui prend le pouvoir avec les mots. »
Alors Tristan parle, raconte et se faisant envoûte Solange qu’il a pris soin de débaptiser pour l’appeler Ange.
Après le premier récit, celle d’une femme rencontrée sur internet et dont on ne saura rien de plus que sa soumission dans une chambre d’hôtel, viendront les histoires de
Carène, Camille, Jade, Alice et les autres.
Seule, quasiment obligée de se mettre dans la peau de celles dont elle doit retranscrire les faits et gestes, Solange sent bien qu’elle perd le contrôle de ses actes.
« J’étais pitoyable et le pire était que j’en avais conscience. Je pensais à toutes ces femmes qu’il m’avait racontées, toutes ces soumises si belles et si parfaites qui assumaient avec délice leur condition, qui ressentaient leur appartenance comme un privilège, un honneur. Je les imaginais si fières et si promptes à effectuer n’importe quel geste humiliant et rabaissant avec une élégance et une classe déconcertantes, tant pour elles, cela avait un sens profond, tant c’était là un symbole puissant. »
Après ce que l’on pourrait assimiler à un nettoyage de cerveau, l’ange est prêt à succomber à son tour. Elle veut ressentir à son tour la douleur mêlée au plaisir. Mais le contrat qui la lie à son Maître tient ici davantage de la mise en scène que de la vraie soumission. Il est aussi question de plaisir réciproque durant leurs échanges.
Si l’Ange s’éveille, c’est aussi en prenant conscience que cet épisode ne peut s’inscrire dans la durée : « J’avais aussi envie de partager d’autres choses, d’autres moments. Envie de discuter tard dans la nuit d’un film que nous aurions vu ensemble, envie de lire après lui les mêmes livres pour échanger nos idées, envie de chiner aux puces, envie de soirées, d’expos, de restaurants, envie de voyages à deux, de projets pourquoi pas. »
Là où la soumission aurait pu déboucher sur une expérience sectaire, voire – pour oser une image plus violente – sur un engagement de type djihadiste, on se rapproche des 50 nuances de Grey. L’expérience BDSM devient alors plus un jeu qui utilise les codes du genre sans sombrer dans les extrêmes. L’Ange parviendra-t-il à prendre son envol ? C’est ce que nous découvrirons dans le second tome à paraître.
https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/12/30/leveil-de-lange/
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