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Mireille B sur Sur la route de Jack Kerouac de EncyclopæDia Universalis

Sur la route faisait partie de ces livres qui font surface sur ma « pile à lire » puis redescendent au bas. Sa longueur, la forme narrative « loin des structures bidons », le mythe entretenu autour de ce livre : autant de raisons qui supplantaient ma curiosité. J’ai finalement choisi cet été...
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Sur la route faisait partie de ces livres qui font surface sur ma « pile à lire » puis redescendent au bas. Sa longueur, la forme narrative « loin des structures bidons », le mythe entretenu autour de ce livre : autant de raisons qui supplantaient ma curiosité. J’ai finalement choisi cet été pour accomplir ce long voyage… à l’ombre et au calme de mon jardin.

Avertie, la prose spontanée de Kerouac ne m’a pas surprise, mais les premières étapes jusqu’à Denver m’ont parue bien longues. Puis le rythme accepté, j’ai tenté d’imaginer cet espèce de délire conscient dans lequel évoluaient Sal Paradise le narrateur et ses amis. C’était l’insouciance pour chasser le conformisme, des envies de liberté et de nature, des errances, des expériences, mais un mouvement important qui a initié des combats toujours d’actualité (féminisme, sexisme..). N’oublions pas que dans ces années 50, les Etats-Unis subissaient l’influence du maccarthysme
.
Je ne rentrerai pas dans les détails de l’histoire, depuis longtemps longuement commentée et analysée. Avec un peu de recul, je peux dire que j’ai aimé ce roman en tant que moyen d’information sur cette période de transformation de la société américaine. Sans en comparer les causes, les effets m’ont souvent fait penser à mai 68. En revanche, je suis plus réservée sur l’écriture qui véhicule une certaine monotonie, à l’image de la vie de cette jeunesse ? J’avais imaginé m’évader, je suis restée trop présente.