"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Difficile d'évaluer la BD quand on a lu et adoré le roman il y a bien des années. De même, des adaptations au cinéma et en série ont également eu lieu, plus ou moins réussies.
On retrouve les éléments principaux de l'intrigue avec ce huis clos oppressant en retrouvant le nom des personnages qui nous sont si familiers. De ce côté, il est toujours intéressant de voir quels visages ont été donnés à chaque personnage et cela correspond à la description initiale d'Agatha Christie.
La BD est fidèle au roman mais tout va beaucoup plus vite et est très condensé. On reste forcément un peu sur notre faim car les morts s'enchaînent rapidement, trop rapidement. Les personnages sont peu fouillés et c'est dommage. Il m'a manqué aussi quelques planches narratives, sans dialogue, qui apportent toujours un peu de fond à l'histoire.
A lire surtout pour ceux qui découvrent l'oeuvre pour la 1ère fois.
Si vous êtes comme moi, c’est-à-dire pas complètement au fait avec l’histoire du Japon au 16e siècle, voilà une occasion de découvrir cette civilisation pour le moins attrayante mais pas évidente à appréhender, ne serait-ce qu’en raison du vocabulaire usité, des us et des coutumes en vigueur au pays du soleil levant.
C’est par l’intermédiaire d’un autre novice que vont donc se faire ces découvertes, puisque Kurusan (« monsieur noir ») nommé par la suite Yakuse, esclave africain d’un jésuite italien devient la propriété du seigneur Nobunaga, daimyō ou gouverneur militaire.
En raison de son imposante stature et surtout de la couleur de sa peau, Yakuse sera tout d’abord un divertissement pour son nouveau maître. C’est la fille de ce dernier, Mariko qui se chargera d’enseigner à Yakuse la langue japonaise ainsi que la façon de se comporter dans la maison de son seigneur. Mais à la suite d’un acte de bravoure, Nobunaga confiera celui qui deviendra son futur garde du corps, à un sensei, un maître, dont la tâche sera de transformer un ancien esclave en samouraï.
Mais cet album dépeint surtout la vie de Nobunaga Oda (1534-1582), considéré comme le premier grand unificateur du Japon. Ce puissant daimyō, à la tête du clan Oda, remportera de nombreuses batailles contre d’autres daimyō, grâce à ses tactiques militaires innovantes.
Une très belle incursion dans le Japon médiéval que ce premier tome sur deux prévus pour ce Kurusan de Thierry Floris (scénario), Emiliano Zarcone (dessins) et Bruno Tatti (couleur).
Un intéressant scénario historique parsemé de mots en japonais, qui nécessitent parfois un complément de recherche, pour nous amener à découvrir une civilisation que nous ignorons pour la plupart d’entre-nous.
Mais également une jolie découverte visuelle en raison de la beauté, des paysages, des habitats et des tenues portées par les personnages.
Un beau voyage dans le temps et dans l’espace dont on attendra la suite sans hésitation.
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