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Enfant, Eddie Harnovey a été séparé de sa meilleure amie Amanda Claremont car, issu de la classe moyenne, il ne correspondait pas aux critères de sélection de madame Claremont. Malgré cette déconvenue, Eddie a continué son bonhomme de chemin. Il a fait des études, est devenu ingénieur chimiste, comme le père d'Amanda, est tombé amoureux de Tanya, l'a épousée, lui a fait une merveilleuse petite fille et a emprunté pour acheté un pavillon en banlieue de Melbourne. Mais si tout cela ressemble au bonheur, ce n'est pas tout à fait le cas. Les fins de mois sont difficiles pour le jeune couple qui peine à joindre les deux bouts. Tanya prépare son doctorat tout en donnant des cours à la fac, Eddie travaille pour le Ministère de l'environnement, leurs deux salaires sont tout juste suffisants pour assurer le quotidien et rembourser leur crédit immobilier, véritable épée de Damoclès sur leurs têtes obnubilées par la possible perte de la maison au moindre défaut de paiement. Et puis un jour, la corde raide lache. Tanya perd son travail, Eddie remet un rapport qui ne convient pas à ses supérieurs, insiste et se fait licencier. Incapable d'en parler à sa femme, effondré quand il s'aperçoit que le cabinet en recrutement qu'il a choisi est dirigé par Amanda, Eddie perd pied. Il a trente-huit ans, trois dollars en poche et risque de tout perdre.
A travers le destin de son héros, Elliot Perlmann raconte l'Australie des années 90 et son entrée fracassante dans le néo-libéralisme. Fracassante pour la classe moyenne qui a vu tous ses rêves s'effondrer, enfouis sous la mondialisation, la réforme des retraites, les réductions budgétaires, le capitalisme débridé, etc.
Si le livre dans son ensemble souffre de quelques longueurs, il n'en est pas moins le terrible constat d'une situation, ici australienne, mais qu'on peut étendre à l'ensemble des pays dits riches. C'est le Capital qui dirige les états. L'argent décide de tout et passe par-dessus toute autre considération, qu'ils s'agissent des acquis sociaux sans cesse remis en cause, de l'enseignement, des soins ou de l'écologie. Et corollaire de cette société sans âme : la montée en puissance des partis d'extrême-droite.
''...la superficialité intellectuelle et la vacuité morale sont sorties ensemble bras dessus, bras dessous, dans la nuit épaisse de la déraison, ont dansé joue contre joue et engendré vite fait une portée de rejetons grotesques que leur incapacité à douter a autorisés à évacuer les préoccupations des gens bien...''
Voilà résumées par l'auteur, les circonstances de la déchéance d'une famille sans histoires issue de la classe moyenne et qui se bat tous les jours pour s'y maintenir. Des mots qui trouvent un troublant écho dans la France de 2020... A méditer.
7 personnages, 7 vies, 7 regards sur le même événements pour raconter l'enlèvement de Sam et essayer de comprendre ce qui est passé par la tête de Simon.
Un roman un peu déstabilisant au début mais dans lequel on entre avec plaisir. Les personnages sont tous pris dans leur problème et restent autour de leur nombril pour comprendre et avancer face à cet enlèvement. Ils sont travaillés, dans l'air du temps et imprégnés dans la société où Simon, marginal, mal compris est la victime idéale.
Réquisitoire brûlant contre le racisme et l’antisémitisme et vibrant appel pour se souvenir de l’Holocauste et de la Ségrégation.
Dans ce nouveau roman d’Eliott Perlmann une myriade de personnages évoluent autour de trois principaux acteurs : l’universitaire Adam Zigelnik qui voit s’effondrer simultanément sa vie sentimentale et sa carrière universitaire, Henrik Mandelbrot, juif polonais rescapé d’un Sonderkommando dans un camp de la mort, Lamont Williams, un jeune noir qui a été condamné à tort à 6 ans de prison et qui purge une période probatoire de 6 mois comme balayeur dans un hôpital de Manhattan.
Adam Zigelnik, descendant de juifs polonais et fils d’un ardent défenseur des droits civiques est amené à faire des recherches sur la libération des camps d’extermination en 1945 alors que Henrik Mandelbrot, au seuil de la mort, raconte la Shoah à Lamont Williams pour que le monde n’oublie pas.
Dans une narration sans chronologie, l’auteur englobe le 20e siècle et un kaléidoscope de personnages reliés les uns aux autres par la défense des droits civiques ou l’expérience des camps ; le lecteur découvre au fur et à mesure des flashes et avec un luxe de détails les circonstances motivant leur intervention dans cette histoire.
Brillant et ambitieux un roman passionnant qui questionne et analyse avec beaucoup d’humanité.
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