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Cette bande dessinée est une adaptation du roman de Jean-Laurent Del Socorro qui relate la vie de Julie d'Aubigny, une femme qui a défié les conventions de son époque pour vivre selon ses propres règles.
« Ni Dieu ! Ni maître ! Telle sera ma devise. »
Julie d'Aubigny, née en 1670 (ou 1673), a grandi à la cour de Versailles, elle est la fille du secrétaire des écuries royales et bénéficie des éducations de l'école de pages où elle étudie les lettres, la grammaire, le dessin, la danse, le chant, l'équitation et l'escrime. Contrainte au mariage en 1688, elle devient madame de Maupin. Cependant, attirée par l'aventure, elle parvient à faire partir son époux à Limoges et à quitter elle-même Versailles. Elle s'habille en homme, pratique l'escrime, accepte les duels, entretient des relations tant masculines que féminines, se perfectionne dans l'art du chant, se produit sur les scènes d'opéra, et en femme déterminée, elle ne renonce jamais à son désir de liberté.
« Quitte à aimer, il ne faut jamais le faire à moitié. »
Cette biographie nous raconte la vie incroyable d'une femme fascinante, rebelle et audacieuse du XVIIe siècle sur laquelle souffle un vent de liberté. La Maupin va tout mettre en œuvre afin de vivre selon ses propres choix, défiant ainsi les normes sociales imposées aux femmes de son époque.
Cette œuvre présente un charme théâtral, avec des dessins aux ambiances poudrées, mettant en scène une Maupin aux traits expressifs, accompagnée d'un Méphistophélès espiègle cherchant à tout prix lui prendre son âme. Tout au long de l'histoire, ils se retrouvent, Méphisto tentant d'aider la Maupin dans ses épreuves, toujours prêt à lui faire signer son fameux contrat, mais la Maupin est une femme de caractère !
Une bonne surprise. Sans la sélection pour le prix Orange de la bd je n'aurais clairement pas lu cette bd qui me semblait trop classique à mon goût. Le visuel de la couverture, associé au nom de Troyat : cela ne m'attirait pas du tout. J'ai finalement passé un très bon moment de lecture. Isaïe et Marcellin vivent à l'écart d'un village dans les Alpes. L'aîné a élevé le plus jeune, après la mort des deux parents. Isaïe a été un grand grimpeur de la montagne, mais depuis un accident il perd la tête et passe pour le simplet du village. Sa vie dans la ferme familiale, à s'occuper des chèvres lui va bien. Ce n'est pas le cas de Marcellin qui ne rêve que de fortune et d'ailleurs. En tentant de retrouver une carcasse d'avion dans la montagne ils vont faire face à leurs vices et défauts.
Une fable cruelle mise en images de manière classique, qui brille surtout par l'écriture du récit.
Depuis toujours, Isaïe vit avec son frère Marcellin dans la maison de famille. Marcellin n’en peut plus de cette existence rustique et montagnarde. “À l’écart de tous, enlisés dans notre boue, avec notre lampe à pétrole et nos moutons.”
Surtout que depuis son accident, Isaïe n’a plus toute sa tête. En témoignent ses pensées, fragiles et inquiètes, dans des bulles bleutées aux contours flous.
Pour se rassurer, il relit son journal. “Ça m’évite de perdre le passé.” Inlassablement, il retrace son parcours : la mort de son père, la mort de sa mère, les souvenirs d’enfance de Marcellin, sa carrière de guide de montagne, sa chute.
Lorsqu’un avion de ligne s’écrase sur un sommet non loin du village, les deux frères envisagent l’ascension, pour des raisons bien différentes et malgré les tensions de leur relation et les égarements de l’aîné, dont les trous de mémoire sont pires que des crevasses.
Là-haut, les couleurs s’effacent aussi vite que les souvenirs, pour laisser place à la montagne, éclatante et impitoyable, et à ses drames.
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
Pour son premier album, Dominique Monféry, plus connu pour sa carrière dans l'animation, réalise un album très maîtrisé. Son dessin et ses mises en pages sont impeccables, avec notamment de superbes planches mettant en valeur la montagne qui est au centre de ce récit. La mise en couleur est également très réussie, mais le choix d'une dominante sépia donne un aspect un peu "vieillot" à l'ensemble… et si l'histoire contée par Henri Troyat fonctionne encore très bien, elle a malgré tout un côté un peu daté, renforcé par ces ambiances. Sans avoir de réel reproche à faire à l'album que ce soit sur le fond ou sur la forme, j'avoue ne pas avoir été totalement emballé, tout ça restant un peu trop classique à mon goût.
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