Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
A travers cet ensemble de lettres collectées par l’auteur de ce recueil, le lecteur découvre la nature et l’évolution des relations père-enfant via les écrits de figures connues, et ce à travers différentes époques. Les lettres offertes à la lecture n’émanent pas uniquement d’enfants (du point de vue de la filiation), mais certaines autres sont écrites par un père à sa descendance. Parmi les visages célèbres, nous retrouvons Mozart, Kafka, Françoise Dolto, Elsa Wolinski, Victor Hugo et sa fille Léopoldine, et d’autres encore… Chacune des lettres est précédée d’une présentation de son auteur, accompagnée d’une remise en contexte de l’écrit qui suit.
A la lecture de ces lettres, certaines caractéristiques des relations père-enfant semblent se dessiner. Ainsi apparaît la figure paternelle imposante, à qui l’enfant doit honneur et respect, traits récurrents dans les relations père-fils. Se profile alors l’importance de la figure de l’homme et du père dans une famille, quelle que soit l’époque. Le père semble aussi être celui qui détient les cordons de la bourse, élément qui ressort aussi régulièrement dans les échanges, lorsque le fils demande de l’argent à son père pour subvenir à ses besoins et à ses aspirations, qui sont par ailleurs souvent en contradiction avec la volonté de ce même père…
Bien qu’ayant évidemment des traits communs avec une relation père-fils, les exemples relatant une relation père-fille m’ont semblé plus emplis de tendresse, avec toujours ce respect et cette admiration que voue l’enfant à la figure paternelle.
Autre élément relevé pendant ma lecture : la distance entre parent et enfant semble s’atténuer au fil des années pour laisser davantage de place à une nouvelle proximité ; paradoxalement, il devient plus facile de s’affranchir ouvertement de l’emprise paternelle, chose qui semble inconcevable dans les premières lettres lues, datant d’une époque plus lointaine.
La lettre qui clôt ce livre, celle d’Elsa Wolinski à son père disparu (Wolinski, célèbre dessinateur de presse tué dans l’attentat envers le journal satirique Charlie Hebdo) m’a particulièrement touchée… On ressent toute l’émotion et le lien fort et unique qui lie une fille à son père, décuplée ici par la tragique et soudaine disparition de celui-ci…
Cet ouvrage se lit rapidement, et sera à même de susciter l’intérêt chez toute personne qui s’intéresse de loin ou de près a la teneur et à l’évolution des relations familiales à travers le temps (dans le cas de ce livre, les relations père-enfants).
http://attrape-mots.blogspot.fr/2015/12/lettres-ma-mere.html
Décidément, ces temps-ci, je lis de plus en plus de genre littéraire jusqu'alors inconnu. Après ma première chronique d'un recueil de poésie, je vous livre aujourd'hui mon avis sur un recueil de lettres! Merci à Babelio et à Mots intimes pour cette plongée littéraire très émouvant au coeur de l'intime.
Tout d'abord, parlons de l'objet-livre en lui-même. Ce petit recueil est vraiment à croquer : la couverture m'a tout de suite! La mise en page est également bien faite et très agréable à l'oeil - on sent un réel effort pour attirer l'attention du lecteur.
Didier Lett a recueilli dans ce petit ouvrage des lettres destinées à des mères. Ainsi, classées de manière chronologique, on découvre des lettres écrites entre 814 et 2014. Mais Didier Lett ne se contente pas de balancer les lettres sans rien n'y apporter de plus. Non. Il prend le temps de faire une petite biographie où il nous parle de l'émetteur et du destinataire de la lettre ainsi que de la relation qu'ils entretiennent entre eux. Il a également inséré quelques portraits - ce qui apporte un petit plus très appréciable.
Cet ouvrage est très enrichissant et instructif : on (re)découvre des personnalités majeures (ou inconnues) à travers ces lettres, on en apprend un peu sur leur vie ainsi que sur leur époque. Bref - c'est un recueil parfait pour les amateurs d'histoire et de lettres. Il est aussi très pratique pour peaufiner sa culture G!
Cet ouvrage déborde littéralement d'amour : à travers ces lettres, c'est une véritable déclaration d'amour pour la mère qui est écrite! Certains se mettent vraiment à nu en écrivant leurs lettres, et cela n'en devient que plus touchant et poignant. J'aimerais citer beaucoup de lettres, mais une en particulier, celle d'Antoine de Saint-Exupéry m'a beaucoup attendri par sa douceur infinie.
Les lettres écrites durant la guerre m'ont le plus marqué et touché. Lire ces lettres si remplies d'injustice et d'horreur m'a énormément secoué. On sent toute la détresse de ces personnes qui sont condamnés.
Il y a beaucoup de belles lettres passionnées, mais certaines, au contraire, témoignent d'une certaine froideur et révèlent la relation conflictuelle entre le fils et la mère. Mais que les lettres soient mordantes ou douces, elles fourmillent toujours d'émotions!
Ces morceaux de lettres sont des petites pépites à savourer!
Cet ouvrage propose de découvrir une "petite histoire des relations paternelles à travers la correspondance de personnages célèbres". Les lettres qui y sont retranscrites sont toutes présentées par Didier Lett, agrégé d'histoire et professeur d'histoire médiévale à Paris VII.
On y croise des personnes célèbres - de grands écrivains comme Jules Verne, Victor Hugo, Gérard de Nerval, mais aussi Françoise Dolto, François Truffaut, Albert Einstein, Mozart Berlioz et plein d'autres. Certaines sont touchantes, par exemple celle de Victor Hugo à sa fille Léopoldine quand on sait à quel point sa mort quelques années plus tard bouleversera l'écrivain. D'autres sont d'autant plus intéressantes qu'elles apportent non seulement une idée de la vie à une époque (le statut d'un écrivain par exemple dans la lettre que Nerval écrit à son père pour justifier de son choix) mais elles font aussi apparaître une évolution des relations entre père et enfant époque après époque. En effet, même si les lettres présentées dans ce recueil ont été majoritairement écrites au cours des deux derniers siècles, l'auteur a choisi également de présenter des lettres plus anciennes, la première datant du milieu du XIIIe siècle. La dernière est quant à elle la plus récente car il s'agit de celle écrite par Elsa Wolinski à son père le jour de sa mort lors des attentats de Charlie Hebdo. C'est sûrement celle qui m'a le plus touchée.
Ce qui est remarquable, c'est qu'à travers les âges, on retrouve quand même plus ou moins les mêmes thèmes dans ces lettres : cela peut-être de l'amour filial et paternel très fort et du respect ou au contraire l'occasion de régler ses comptes, d'alimenter un conflit sous-jacent. On retrouve aussi souvent des demandes d'argent qui expriment un manque évident d'indépendance financière à certaines époques.
J'ai bien aimé la remise en contexte par l'auteur de chaque lettre en guise d'introduction, avec une rapide biographie de l'auteur au moment de l'écriture de la lettre. Les illustrations et le graphisme utilisé dans cette série de livres (Lettres à mon père, Lettres à ma mère, Lettres à mes frères et sœurs...) font de cette nouvelle collection, Mots intimes, des éditions Le Robert, une belle nouveauté qui ravira les amateurs d'échanges épistolaires, mais aussi ceux qui souhaitent découvrir des éléments historiques de façon plus intime.
Merci Babelio et les éditions Le Robert pour ce cadeau, un envoi soigné comme un cadeau de Noël avant l'heure.
Si je commence par les remerciements c'est parce que j'ai entre les mains un bel objet, précieux même très précieux : en effet je crois que les générations futures ne pourront pas lire de belles déclarations au fil des siècles à partir du XXI ème, car les moyens de communication ont muté et effacent d'un simple appui sur une touche...
Je voyage du Moyen-Age au XXIème, le ton des lettres et les préoccupations ont bien changé.
"Je termine ma lettre , mon vénéré père, et que Dieu tout-puissant vous protège, et vous donne la victoire sur vos ennemis et la prospérité pour toute la vie". Votre humble serviteur et fils aîné.
"Quoi ! Mon père, vous l'Ami des hommes, vous traitez avec un tel despotisme votre fils !"Votre humble et très obéissant serviteur et fils.
"Pour vous plaire, mon excellent père, je sacrifierais mon bonheur, ma santé et ma vie-mais pas mon honneur. Il m'appartient-et il doit être pour vous au-dessus de tout" Fils très obéissant.
"Aujourd'hui que tout disparaît devant cet horrible malheur, tu dois connaître son âme telle qu'elle était..."Ton fils soumis et respectueux.
"Adieu mon cher papa, croyez que je ne suis pas si éloigné d'être tel que vus me désirez, et que je vous dédommagerai un jour des peines que je vous ai causées." Votre respectueux et tendre fils.
"Ton nom que je porte me fait l'effet d'une couronne..." Ta soumise et respectueuse fille.
"Un artiste peut être parfaitement heureux et vivre heureux". Adieu, mon cher papa, ton fils qui t'aime.
"Je ne tends qu'à un but et à une consolation, c'est que tu me voies un jour heureux, comme je crois mériter de l'être et que tu me connaisses bon, comme je sens que je le suis." Ton fils
"J'ai été attendri à la vue de ta résignation et de ta bonté." Adieu et bonheur à tous
"Me voilà dans un de ces embarras fréquents dont on ne sait pas trop par quels procédés sortit. J'avoue qu'il me faut une certaine audace pour me tourner une fois de plus de ton côté."
"Couvre-toi bien. N'attrape pas froid. Mets deux paires de chaussettes et graisse bien tes souliers pour l'humidité."
"Père bien-aimé, Récemment, tu m'as demandé pourquoi je prétendais avoir peur de toi. Comme d'habitude, je n'ai pas été capable de te répondre, d'une part à cause de la crainte, justement, que j'ai de toi ..."
"Je pense à ton anniversaire, Papa, à toute ta vie, dont l'autre soir tu m'as raconté les débuts."Françoise
"Cher Père...Je vais te demander quelque chose, mais avant tout, ne pousse pas les hauts cris! ...ne crie pas et ne m'engueule pas. Ton fils
"Vous partiez le samedi en ne me laissant pratiquement rien. Je le débrouillais en volant du sucre...."
"La première chose à laquelle j'ai pensé quand j'ai compris seule que tu étais mort c'est :"Papa n'a plus d'oreilles, il ne m'entendra plus.""
"Mais tu dors pas, t'es mort. Pour dehors, Wolinski est vivant. Mais, pour moi, t'es plus là. Elsa a perdu son papa."
Je ne savais comment chroniquer ce petit "bijou", et en choisissant d'extraire une phrase des lettres j'ai voulu montrer l'évolution des échanges et du rapport enfant-père...
Ces textes parlent d'eux-mêmes.
J'ai pris un grand plaisir à cette lecture et je vais lire d'autres lettres de cette collection. Ces échanges épistolaires sont de belles fenêtres ouvertes sur le monde à travers le temps.
Une mention spéciale à Didier Lett pour le soin apporté à chaque introduction.
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