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Une suite dans la suite ; sans que ce soit la reprise directe sur la fin de la bagarre du précédent tome !
On retrouve ce Far West débridé avec les faux rangers, un major expéditif qui a une dent contre le colonel Helena (par qui Bass tient son titre de Marshal) et engage son contingent dans la destruction d'une ville pour ses propres intérêts / vengeances. Et ce colonel Helena qui n'est pas si clean que cela. Et la famille de Bass qui vit dans la communauté noire d'une de ces petites villes de l'Ouest ... avec un fils borgne qui va s'avérer un très bon joueur d'harmonica; et ...
C'est effectivement un peu tarantinesque avec le graphisme de Kordey qui illustre parfaitement cet univers débridé.
Un Far-West qui sort des sentiers battus avec un marshal noir qui s’impose sans être un super héros, et même plutôt un simple « homme de caractère » … mais qui sait se bagarrer.
Au fil des opus on croise et recroise certains personnages ; ici ce sera notamment Doc Moon (une géante bien en chair qui est censé soigner mais peut être appelée pour « libérer », mettre un terme à la vie de certains malades … mais qui va aussi se trouver une âme de mère en sauvant un bébé en lui donnant de son sang à défaut d’un lait maternel qu’elle n’a pas.
Mais cette partie n’est pas l’histoire principale de ce tome 9 qui tourne autour d’une bande de cow boys qui se déclarent rangers et qui sont tous plus ou moins « frappés ». Leur route se croise avec Bass qui chassait un vieux bandit et sera sauvé par les pseudos rangers. Ils vont intervenir de conserve pour attaquer une autre bande qui fait régner la terreur en se faisant passer pour des Indiens. Et ça va finir littéralement en bagarre.
Le dessin de Kordey est toujours aussi caractéristique et efficace (y compris dans quelques rares cas de « défauts » de proportion).
Une parenthèse essentielle dans l'histoire du Marshal Bass puisqu'elle donne des clefs sur ses origines (esclave sous l'emprise de son maitre, des relations amoureuses compliquées ... surtout quand on est noir) et certaines explications : notamment pourquoi il a le surnom de "River", comment il a rencontré celle qui est devenu sa femme, ...
Kordey apporte sa touche si spécifique et les couleurs de Vitkovic (sous le regard attentif de Kordey) accentuent les reliefs de cette histoire de souvenirs.
Un vrai intérêt de lecture.
Un nouvel opus du Marshal Black qui continue d'ajouter à une certaine lecture du Far West américain.
Le dessin et les traits typés de Kordey apportent une "coloration" particulière qui contribue à donner un autre regard aux mystères de l'ouest (tout en étant à la fois assez réaliste et parfois un peu déformé : notamment avec des têtes qui peuvent être un peu surdimensionnées sans que cela gène le regard et la lecture).
Et tout y est : meurtre, bordel, indien solitaire, paumés, misère de l'illusion du nouveau monde, paysages, feu de camp, ... La chasse à l'homme, pardons, à la femme, et le dénouement décalé.
Un bon moment d'évasion.
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