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« La Sous-Bois », l’exigence éditoriale.
Pas un mot n’est assez puissant pour décrire ce roman unique, un palimpseste vertigineux.
L’écriture qui se mue sans crainte, avec cette conviction de toucher au plus juste, l’aura verbale dans sa quintessence.
Le premier roman en ortografe rationalisée.
Lire ainsi dans la plus virginale apothéose, « La Sous-Bois » est une posture d’éthique et d’admiration.
La conviction de pénétrer un univers pour la première fois.
« La Sous-Bois » dont le nom de l’auteur Cristofe Ségas et le titre du roman ne peut se découvrir qu’en déchirant le coin supérieur droit de la première de couverture.
Le livre est ainsi dans l’envergure de nommer le recommencement des décennies.
Un papier métalisé or, le raffinement qui lève le voile d’une fiction, dont d’aucuns trouveront le point fixe d’une initiation à la beauté du verbe.
Un horizon-miroir, une lecture qui encercle les siècles et l’espace vaste et sans fin d’heures d’une littérature de splendeur créatrice.
Un roman Diogène, libre, immensément libre, qui se déroule dans une sphère post-apocalyptique, entre « L’Ano », l’An 380 après Reset.
Les formes liées entre la Science-fiction, la Fantasy, la radicalité d’une trame tourmentée, absolument marginale et surdouée.
L’ère moyenâgeuse, l’ambiance médiévale, où les hommes n’ont plus de codes. Le nihilisme Sous-Bois, « une catastrofe mistérieuse », la fin des civilisations.
Plus aucun mouvement, ni forme corrobore avec notre contemporanéité. Nous suivons des yeux un jeune orphelin Igriega qui est recueilli par des nomades, des « omes défilaient en frapant des tambours. Igriega ne comprenait rien à ce qu’il voyait, mais il sentait que ces gens avaient le pouvoir de changer l’identité en un clin d’euil et il était enchanté. »
À quine ans il devient marionnettiste. Il a fabriqué plus de cent figurine. Toutes emblématiques, de cruauté sauvage, de l’âpreté d’une existence où « il se lassera de jouer avec des poupées de pière et d’os, maugréait-il, il lui faudra bientôt manipuler des êtres de chair – jusqu’à les broyer. »
Cette œuvre qui, de par son feu, ses genres littéraires est la prolifération essentialiste des entendements.
« La Sous-Bois », cette machine à écrire parabolique perce les pages, attise les flammes montantes. Perceval chargé de consigner, de rassembler l’épars de cette Caravane qui déambule hors du temps et de l’espace. Qui quête entre les cruautés, l’animalité, entre les crêtes et les exils, dans le corps de l’ome-&-fames, tous les symboles pour faire saillir une nouvelle humanité.
« Va chercher la Sous-Bois, m’a-t-il dit, et monte avec moi dans le chariot pour écrire encore, même si je ne parviens plus à raconter, pour écrire encore, même si je ne parviens plus à raconter, pour écrire encore puisque le claquement du clavier, surtout au ritme tien qui m’apaise. »
Ce roman griot, porte-voix, des barbaries, aux utopies qui s’ignorent encore, est un cerceau de lumière. L’évocation des racines du mal, ce qui convoque aux mutations humaines. Ce livre qui préside l’écriture, les traces et les survivances, est l’énergie pour vaincre nos faiblesses. Cette Caravane métaphorique n’est-elle pas le courage de résistance après les sentences d’un monde en décadence ?
Visionnaire, dans cette apothéose quasi mystique, d’une justesse sans faille, « La Sous-Bois » est une épopée en mission, vibrante d’intuition et d’intelligence.
La polyphonie à l’instar d’un arc alphabétique prêt à affronter en bataille rangée les arrogances d’un XXI siècle en folie.
« La Sous-Bois » est également un outil extraordinaire pour les étudiants (es) en littérature. L’organe même d’un langage où arpente la Caravane, la narration suprême de «La Sous-Bois ».
À noter : la couverture tapée par Guillaume Mélère sur une machine à écrire underwood 319.
Les « marionètes » créées par Renaud Buénerd à partir d’objets trouvés.
Ici, s’élève le summum.
Publié par les majeures Éditions Monts Métallifères.
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