Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Caroline de Bodinat a été plusieurs fois accompagnée par les Pompes Funèbres Caton, entreprise familiale à taille humaine, loin de « majors » que l'on a l'habitude voir œuvrer. Désireuse de se plonger dans cet univers, elle décide d'y faire un stage. Pendant des mois, elle découvre, travaille, apprend, aux côtés de femmes et d'hommes dévoués à leur métier. Des êtres humains à la profession opaque et dénigrée, des « croque-morts » qu'on hésite à inviter, des professionnels profondément humains et perfectionnistes, dévoués à une tâche essentielle mais que l'on juge encore ingrate. Des passeurs.
L'autrice rend compte chronologiquement de son immersion dans ce milieu. Un biome bien à part, avec ses indispensables qualités, ses horaires de fous, ses imprécisions interdites. Les débuts sont complexes, il est difficile de trouver le bon ton, la bonne note, comme si se caler sur cette partition nécessitait des années d'un solfège spécifique.
Le récit vogue entre rire et larme, entre légèreté bienvenue et aspects sombres du métier. Ainsi, l'autrice dresse un inventaire exhaustif de tout ce que peut contenir la fonction des Pompes Funèbres. Aller chercher un corps peu importe l'état et peu importe l'heure du jour ou de la nuit. Utiliser le four au crématorium. Mettre en beauté une femme encore vivante il y a quelques heures. Exhumer. Créer le capitonnage d'un cercueil. Nettoyer le marbre. Faire au mieux, exiger le sans-faute. Un métier sous pression, donc, dans lequel des êtres mettent de côté leur propre histoire afin de gérer avec empathie celle des autres.
Pourtant, c'est avec une réelle délicatesse qu'ils accueillent tous l'autrice. Tout en lui demandant le même sérieux qu'à un véritable professionnel, ils l'accompagnent en étant soucieux de son bien-être.
Au fur et à mesure du récit, l'autrice évoque ses fantômes. Cette partie plus intime à mes yeux n'apporte rien au récit, bien au contraire. Ses doutes, ses questionnements m'ont plusieurs fois sorti de ma lecture. J'ai eu parfois la sensation que son immersion était une excuse à l'exorcisation de ses propres démons depuis des décès dans sa famille. Dommage.
Bilan :
Un récit de qualité et d'une grande sensibilité qui met en lumière des professionnels brillants d'humanité, qui ouvre la porte d'un métier méconnu, qui permet de se rendre compte que ces accompagnants sont aussi présents pour les vivants que les morts.
Louise, la narratrice, va raconter son histoire de famille. Elle est la fille de Paul et de Suzanne, et elle mène un quotidien haut en couleurs auprès de sa sœur Jeanne et de son frère Gabriel. Son histoire va surtout se focaliser sur son père, et avec ses mots, le lecteur va peu à peu apprendre à connaître cet homme.
C’est un beau roman que nous offre ici Caroline. Teinté de franc-parler, mais également d’une forme de pudeur, ce récit intimiste a su me toucher énormément, et j’ai suivi cette famille tout au fil des pages avec émotion.
Louise va raconter au fur et à mesure son quotidien auprès d’un père parfois fantasque. J’ai senti tout au long des pages la tension monter et le drame arriver. De nombreux secrets de famille feront partie de cette histoire. J’ai été très touchée par les personnages, que j’ai trouvés remarquablement dépeints.
La plume de l’auteure est très fluide. Maniant le franc-parler et la sensibilité tout à la fois, Caroline a un style particulier. Le récit est narré à la première personne sous le point de vue de Louise. J’ai trouvé ce choix très judicieux, permettant ainsi de mieux suivre les pensée de cette protagoniste.
Un récit sensible et intimiste qui retracera le quotidien d’une famille dans laquelle beaucoup de secrets seront abordés. Un roman à découvrir.
Louise est la narratrice de ce roman et nous parle en essayant de le comprendre de la personnalité originale et bien dans son temps de son père. Paul est un looser magnifique, flamboyant, débordant d’idées souvent foireuses, orgueilleux mais dépendant du regard de ceux qu’il aime. Louise essaie de reconstituer le parcours de son père pour mieux le comprendre, pour mieux accepter ce qui s’est passé mais aussi tout ce qu’il lui a laissé, qu'il s'agisse des gestes du quotidien ou de son regard sur le monde.
Louise raconte cette vie de famille mais aussi les choses qu’on ne devrait ni dire, ni savoir. Pour cela, elle consulte les archives, les rapports de police… Mais, en premier lieu, il y a le souvenir vivant de son père, un père qui n’a jamais pris ses enfants pour des cons mais aura souvent oublié qu’ils étaient des enfants et de leur dire qu’il les aimait. Il y a certains récits types qui parlent de manière universelle et la beauté de ce roman est bien cette relation fille/père si forte et si distante à la fois qui se livre ici. Classique mais toujours émouvant.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...