Ce roman jeunesse est un véritable bijou. Je me suis délectée de l’histoire grâce à l’écriture fluide et rythmée, qui rend la lecture addictive.
Et pourtant, le titre ne m'a pas interpellée (dès que je vois des chiffres, j’ai un blocage, allez savoir pourquoi), et si mon attention sur ce livre...
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Ce roman jeunesse est un véritable bijou. Je me suis délectée de l’histoire grâce à l’écriture fluide et rythmée, qui rend la lecture addictive.
Et pourtant, le titre ne m'a pas interpellée (dès que je vois des chiffres, j’ai un blocage, allez savoir pourquoi), et si mon attention sur ce livre n’avait pas été attirée par une collègue prof doc, je ne l’aurai pas lu. Quel dommage cela aurait été, car une chose est sûre, il sera sur la prochaine commande du CDI !
C’est l’histoire d’une amitié intense entre Victor et Juliette, sans tabou ni ambiguïté. Ils se connaissent par cœur. Et pour cause, ils ont le même âge et sont voisins depuis toujours. Leur relation, c’est un peu comme s’ils étaient jumeaux. La vie leur sourit. Jusqu’au jour où à 18 ans, l’un apprend que sa vie est raccourcie. La faute à une maladie orpheline.
Ainsi s’ouvre le roman : à la demande d’un auditoire composé de jeunes filles au crâne chauve, celui qui reste va raconter celle qui est partie : son envie de profiter de la vie, ses doutes, ses folies, sa remise en question aussi sur la gestion du peu de temps qui lui reste. Victor a 24 ans au moment où il s'exprime. Certaines des jeunes filles ont connu Juliette et l’ont prise pour modèle, elles veulent en savoir plus sur ce qu'a été sa vie jusqu'à leur rencontre à l'hôpital. Victor revient donc 3 ans en arrière, et à ces 21 printemps qui ressemblent à un million d’années quand on sait que le temps est compté (d'où le très bon choix du titre). Une douce alternance de passé et de présent.
Le récit est rythmé, avec des passages enjoués car Juliette est une fille vive, qui a décidé de profiter pleinement de la vie. Ce n’est donc pas pathétique, bien au contraire. Mais évidemment, il faut bien à un moment donné dans le récit, aborder la mort. C’est rapidement rapporté, et d’une manière sobre. Mais moi, je m’étais attachée à la relation entre les deux personnages principaux, alors forcément j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps quand même.
Dans l’idée, ce roman pourrait faire penser à « nos étoiles contraires », mais j’ai trouvé que l’ambiance de ce roman de Camille Brissot y est moins pesante, plus détendue, moins solennelle. Et comme « nos étoiles contraires » a fait un tabac auprès des jeunes, je tente le coup avec celui-ci…