"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronque précedemment parue sur le blog www.sambabd.net
Au moment de la parution du premier tome des aventures d’Amber Blake je m’étais pris une volée de bois vert parce que j’avais osé non seulement trouver ça plutôt bien, mais, erreur ultime, j’avais poussé le vice jusqu’à l’écrire. Rassurez-vous, je ne le referai pas. Attention, pas du tout à cause des critiques susmentionnées. J’essaye, pour ma part, de ne pas juger les qualités artistiques d’un auteur en fonction de son appartenance sociale, fut-elle stratosphérique… J’évite donc de tirer à boulets rouges sur un ouvrage que je n’ai pas prévu de lire (ou sur un film que je n’ai pas prévu d’aller voir… Genre le Gaston de PEF, même si j’ai un début d’avis sur la question…). Non, je ne le referai pas parce qu’en y regardant de plus près (j’ai relu le premier tome avant d’enchaîner avec ce second) j’ai vraiment beaucoup de mal avec le dessin.
La plupart des cases semblent être des photos postérisées sous Photoshop (ou Gimp, qui sait ?) puis retravaillées pour avoir à peu près l’apparence d’un dessin réaliste. Le résultat est un enchaînement de cases aux personnages figés qui ont l’air d’être là par la magie du copié-collé et où l’on ne comprend pas toujours du premier coup ce qui se passe. Le découpage du story-board laisse par ailleurs un peu à désirer. Je ne sais pas si cela fait de moi un ayatollah ou seulement un puriste, mais quand je pense aux auteurs qui font l’effort de tout dessiner, de « A » à « Z », j’ai tendance à me dire que la digitalisation systématique d’images est une sorte de solution de facilité qui, de surcroît, rend clairement moins bien qu’un bon dessin.
Concernant le scénario, ce n’est pas extraordinaire, mais ça reste mieux que le côté graphique. Certes, les sujets abordés (esclavage sexuel, enfants maltraités, etc.) sont un peu éculés et donnent facilement lieu à un étalage de bons sentiments, certes Jade Lagardère pourrait tenter de s’éloigner des environnements qu’elle connait (mannequinat, haute société, jolies voitures, etc.), certes elle doit encore améliorer des aspects de sa narration afin de la rendre plus cohérente, mais je lui trouve malgré tout un certain talent pour raconter une histoire plutôt prenante et pleine de péripéties. Ce tome 2 en est le parfait exemple tant il est riche en action, informations et rebondissements inattendus.
Bref, à lire si vous avez lu et aimé le tome 1.
Chronique précédemment publiée sur le blog sambabd.be
Je me suis fait un peu allumé dans les commentaires lorsque j'ai publié cette chronique. Il se trouve que je n'avais pas fait de recherches concernant l'auteure du scénario. Je n'avais donc pas réalisé (bien que son patronyme me laissât envisager la chose...) qu'elle était la compagne d'un des plus grand suppôts du Grand Capital que la France ait connue. Résultat, je n'avais pas pu orienter ma chronique en fonction... Erreur de débutant... Vous savez quoi ? Je m'en fous et contrefous qu'elle soit la copine du playboy à son papa, je ne fais que donner mon avis sur sa BD. Résultat : je persiste et signe !
PS : si vous voulez mon avis sur son compagnon, je vous invite à lire L'avenir en commun : http://www.lecteurs.com/livre/lavenir-en-commun-le-programme-de-la-france-insoumise-et-son-candidat-jean-luc-melenchon/4146036
Une bonne surprise !
Ce n’est pas facile de passer après des Largo Winch et autre Lady S. C’est pourtant ce que se proposent de faire, et de commencer à réussir, les auteurs de cette BD au dessin nerveux et au scénario plutôt bien ficelé.
On y retrouve une héroïne « orpheline », un dessin très réaliste et un contexte très crédible. La volonté des auteurs, dans ce premier tome, est bien évidemment de poser le décor. Comme il faut en plus démarrer l’intrigue et accrocher le lecteur, ils ne prennent peut-être pas assez de temps pour développer le personnage d’Amber (notamment durant sa jeunesse et son temps dans l’institution de Cleverland qu'ils survolent un peu). Les exactions de Kavotz (mis à part l'assassinat de la meilleure amie d’Amber, et le(s) viol(s) de jeunes pensionnaires de l’école) ne sont pas vraiment précisées et semblent ne pas forcément justifier la haine tenace et l’obsession qu’Amber lui voue (à moins qu’on en apprenne plus avec un flash-back dans un tome ultérieur). C’est à peu près le seul vrai reproche que je pourrais faire à cette nouvelle série.
Car oui, pour le reste, le scénario tient carrément bien la route, les personnages sont bien travaillés, il y a de l’action, du suspense, des sentiments (a.k.a. scènes de cul) et un énorme cliffhanger sur la dernière page. Le dessin, précis et très réaliste est parfaitement adapté.
Déjà que la lecture plaisante de ce tome 1 me donnait bien envie de connaître la suite, mais là, avec la dernière page et les nouvelles perspectives qu’elle ouvre, l’attente de ce deuxième numéro va me paraître un peu longue…
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