Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Des mots qui vous avalent dès les premières pages. Un auteur qui vous attrape avec sa poésie et son humanité.
La fureur de vivre des personnages ajoutée aux doutes de la narratrice donne un récit sensible, fort et frénétique.
" Ma main frappe le papier. Elle imprime sa marque sur la fibre des pages. Repousse l'obscur, répudie le silence, conjure l'absence. Et quand elle paraît virevolter entre les cordes, quand elle esquive et se déplace, c'est pour augmenter son impact.
J'écris avec mon corps.
Je marche dans ma tête. "
Ce roman se découpe en deux parties. La première où nous faisons connaissance avec les personnages, Mira Rai et Vitali Klitschko. Puis dans une seconde partie apparait Melina, la narratrice et écrivaine fictive de la première partie du roman.
Mira Rai est une jeune fille Népalaise. Elle aimerait continuer à aller à l’école mais la condition de sa famille ne le lui permet pas. Elle accomplit toutes ses tâches avec dévouement. Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est courir et voir les paysages défiler. Elle ne peut pas se résigner à son destin ; elle sera bientôt en âge d’être mariée. Elle se choisit un autre destin et remportera les plus grands marathons.
Vitali Klitschko, lui, est champion de boxe, comme son frère, Wladimir. On découvre son enfance en Ukraine avec sa famille. Son père est militaire et intervient notamment pendant la catastrophe de Tchernobyl. Aujourd’hui il mène un autre combat, il est le maire de Kiev.
Melina écrit sur ces deux sportifs depuis la cave de son immeuble bombardé en Ukraine. Avant la guerre, elle avait un projet avec eux. Elle avait aussi une toute autre vie, avec son fils, qu’elle a envoyé se réfugier en Grèce chez ses parents.
A travers le regard de Melina, Bruno Doucey interroge le rôle de l’écrivain et de la littérature. Il met en scène trois figures de résistants, qui forment de beaux portraits d’hommes et de femmes, de sportifs. Chacun se bat pour sa liberté et celle de son peuple. L’histoire de Mira, Vitali et Melina est touchante. La plume de Bruno Doucey est comme toujours poétique, emplie d’humanité.
Un très beau roman engagé.
Merci VLEEL et Éditions Emmanuelle Collas pour cette belle lecture
Pour passer les frontières sans difficulté, quoi de mieux qu’une anthologie poétique ! Ce recueil, façonné par Thierry Renard et Bruno Doucey, « nous invite à lire les lignes de partage du monde comme on regarde les lignes d’une main. Avec un souci de ne pas séparer l’âme et le corps Une liberté d’interprétation. Une attention chiromancienne. »
Comme le dit la poétesse et chanteuse Sapho, « le monde est vaste » et ce recueil nous en offre un échantillonnage d’une grande richesse et variété.
On y suit les frontières tracées par l’homme, celles rendues mouvantes par la guerre. On croise des exilés, des maquisards et des passeurs, On oscille sur la ligne fragile entre vie et mort. Les frontières dressent aussi leurs murs dans l’imaginaire. On y rencontre l’autre et on y trouve aussi la liberté.
Chez Ange Alexandre Oho Bambe, « à l’intersection du réel et du rêve se trouve l’horizon, simple et délicieux »
Huh Su-kyung, poète coréen, nous parle de la tragédie de la guerre
« La guerre a éclaté
Des gens passent la frontière
Des tanks creusent des routes et des avions barrent les routes »
L’Ukraine, bien-sûr, est dans les poèmes et l’on ne peut être qu’ému en lisant les poétes ukrainiens comme Elia Yevtouchenko qui murmure : « Toute l’Ukraine est maison, et là pour chacun sa propre demeure est le cœur de la maison. »
La frontière peut-être aussi en nous, comme le clame Laura Lutard :
« Je suis une frontière et cela me plait
De me savoir abolie par les lois de l’attraction
Et leur indépendance. »
Bien pratique en fin d’ouvrage, une notice biographique de tous les auteurs cités.
Pas besoin de passeport pour franchir ces frontières-là, alors, mettez vos pas dans ceux des cent douze poètes de cette anthologie et … passez la ligne de partage en poésie.
N’y a-t-il pas meilleur moment que la Saint-Valentin pour lire de la poésie et en déclamer à l’être aimé ?
Si vous manquez d’idées quant aux poèmes en question, je vous recommande cette anthologie « Le désir aux couleurs du poème » publiée aux éditions Bruno Doucey.
Vous y trouverez une alchimie réussie de poèmes parlant d’amour et de désir sous toutes ses formes et couleurs <3
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