Dans un charmant village de Provence, deux êtres fragiles différents confrontés au poison de la rumeur...
Dans un charmant village de Provence, deux êtres fragiles différents confrontés au poison de la rumeur...
Ce concentré d'humour, de sagesse et d'émotions pour le moins intenses et belles ne manquera certainement pas de plaire à tous les lecteurs de 7 à 77 ans !
« Ce livre est un hommage aux personnes que j’ai rencontrées lorsque j’étais soignant »
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Dans cette vallée, ce village du Lubéron, vivent quelques familles qui se connaissent depuis toujours.
Claude, que son père a élevée comme le garçon qu'il n'a amais eu, et qui a épousé Marius, aussi rustre et violent que l'était le père. Ils ont eu deux fils. Daniel le presque parfait décédé trop jeune dans un accident de voiture, et Paul-Marie au prénom de fille qui n'a rien pour plaire au père. Trop peureux, trop sensible, trop peu viril.
Enzo est un jeune garçon atteint de déficience intellectuelle. Raison suffisante pour que Geneviève, sa mère, abandonnée par son mari après la naissance de ce fils qu'il ne trouvait pas à la hauteur de ses espérances, en fasse son petit, son bébé, sa chose, et oublie trop souvent de lui accorder un peu de liberté, de le laisser grandir à sa façon. Une mère aimante mais envahissante et bien trop intrusive.
Enzo s'occupe de chèvres dans un centre spécialisé. Mais cet été, il va aller en stage de comptabilité chez Paul-Marie. Compliqué de changer ses habitudes, l'idée même l'angoisse. Mais l'accueil de Paul-Marie est tel que très vite une forme de complicité va naître entre ces deux garçons différents. Le quadragénaire et l'adolescent ont tant de choses en commun.
Aujourd'hui Paul-Marie est caché dans le grenier de Claude. Faisant croire au village qu'il a disparu
Il faut dire qu'il est accusé par la population d'avoir abusé de la faiblesse d'Enzo.
Point de condamnation ou de mise en cause, mais une colère qui enfle, un village mécontent qui n'accepte pas les différences, qui n'autorise pas les pas de côté.
Tout au long du roman, l'auteur alterne les époques pour mieux nous faire entrer dans ces familles dysfonctionnelles, dans la tête de l'un ou de l'autre, et peu à peu révéler les éléments du drame.
Un roman sur les violences ordinaires qui n'hésite pas à nommer les choses, les sentiments, les colères, dire les mots, les insultes, la différence.
Il y a peu de moments de bonheur ou de douceur dans ce village, ces familles. C'est sombre, violent et pourtant, parfois, sensible et tendre, avec quelques éclaircies au milieu des orages
https://domiclire.wordpress.com/2024/08/07/les-vallees-closes-mikael-brun-arnaud/
Ces « vallées closes » me laissent perplexe.
Au chapitre des +, j’ai aimé que l’histoire soit racontée à des époques différentes et par des personnages différents ce qui aide à préciser les relations qui les lient ; j’ai aimé aussi la peinture d’un amour maternel fort et inconditionnel quoique exprimé différemment selon chaque mère. Enfin, j’ai apprécié que l’auteur appelle un chat un chat et montre les choses crûment, sans jouer la carte du flou hamiltonien suggérant.
Au chapitre des bof, oubliés Pagnol et les cigales, le soleil, la garrigue, les oliviers... On n’est pas non plus chez Giono qui campait avec style et subtilité une Provence aride et dure. Ici, c’est plutôt bienvenue à Glauqueland où rien n’est joli-joli ; la grossièreté du langage est omniprésente (combien de fois l’auteur a-t-il utilisé l’adjectif c*n, j’ai arrêté de compter à 10), tout comme l’est l’extrême vulgarité de la plupart des protagonistes qui ne se parlent pas mais s’aboient dessus comme des chiens enragés et sont montrés comme alcooliques, racistes, homophobes, sexistes, arriéré.e.s, violent.e.s, cruel.le.s, idiot.e.s, n’en jetez plus la cour est pleine…
Ceci m’a profondément gênée non par délicatesse de ma part, plutôt parce que je me demande en quoi ces choix servent l’acceptation sans condition de l’homosexualité et la sexualité des personnes handicapées, deux sujets du livre.
Bref, même si je lui trouve des qualités, je n’offrirais certainement pas ce livre aux ami.e.s du Lubéron.
Ce livre voyage dans le cadre des 68 premières fois, merci à l’équipe pour cette belle aventure.
J’avoue ne pas trop savoir si j’ai aimé cette histoire.
C’est un roman chorale qui raconte la vie de Claude, de son fils Paul-Marie et d’un autre garçon, atteint de déficience, Enzo.
Que s’est-il passé exactement chez Paul-Marie ? Que lui arrive-t-il à ce comptable employé de mairie pour que toute la vindicte populaire de ce village du sud, du côté de Apt, le traite de pédophile, et autres petits noms bien dégueulasses.
En remontant le temps, de l’histoire de la famille de Claude et Paulo, on en apprend plus sur leur vie, sur cette famille bien tradi où la passion du père est la chasse, où lire est une activité de pédé... et j’en passe sur les phrases au langage familier, aux expressions bien senties, certaines prêtent à sourire, d’autres à pleurer.
Vous l’avez compris : une écriture qui n’a pas peur de mettre des mots crus pour faire passer des messages, sans doute un peu trop direct pour moi, sans être choquée, dans le sens où l’émotion est maintenue à distance.
C’est ce qui m’a manqué d’être vraiment touchée. Car pourtant les sujets abordés sont vrais sur l’handicap, l’homophobie, l’intolérance, les jugements… rien n’est épargné aux personnages. La pauvre Claude elle va en subir des vertes et des pas mûres, on est loin de la forêt de Bellécorce. Un roman noir sur les humains, un peu trop tous pourris.
Et malgré une magnifique couverture de livre très attirante
C'est un roman choral qui met en scène trois personnages dans un village reculé du Vaucluse. Il y a Claude une septuagénaire élevée comme un homme. Paul-Marie fils de Claude, malade qui se terre dans les combles de chez sa mère car accusé de viol. Enzo, 20 ans, trisomique qui rencontre Paul-Marie lors d'un stage en mairie.
L'histoire fait des allers-retours dans le temps pour comprendre ce qui s'est passé et affiner les relations qui unissent les 3 personnages.
Je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture car je l'ai trouvé sordide, malaisante et grossière. J'entends qu'il y ait encore des gens dans l'arrière pays qui pensent et parlent de cette manière. Mais c'est trop pour moi. Trop noir, trop mélodramatique. L'alcool imprègne, la violence est partout et banalisée, le racisme et l'homophobie ancrés chez les villageois. Je ne vis pas dans un monde naïf, je suis consciente que cela existe. La noirceur en littérature ne m'a jamais révulsée, elle fait partie de ce monde. Il y a une tendance actuelle dans la littérature à vouloir montrer le pire de l'humain de manière crue et appuyée. À décrire des situations dures à la limite du soutenable. C'est parfois bien écrit et parfois c'est raté.
Dans ce roman j'ai justement eu dû mal avec la vraisemblance de l'histoire et avec le choix d'écriture de l'auteur. Néanmoins, sans prévenir, il y a des fulgurances d'émotion sincères notamment lorsque Paul-Marie pense à son grand frère ou que Claude laisse sa carapace se fissurer un peu. Mais ces moments sont trop rares. La vulgarité et l'obscénité reprennent bien vite le dessus. Et c'est bien dommage.
Les intentions de l'auteur de dénoncer ces situations qui existent sont louables. La différence ne devrait pas être condamnée. La manière dont s'est raconté et le langage utilisé ne m'ont pas du tout convaincu ni plu.
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